27/04/2012

"Etre ou ne paraître"

Un travail tout à fait... tout à fait pertinent, je dois dire.

Nicole Tran Ba Vang


Artiste plasticienne d’origine vietnamienne, Nicole Tran Ba Vang vit et travaille à Paris.
Elle s’est d’abord imposée dans le paysage de la photographie française contemporaine.
Issue de la mode, l’artiste conçoit toujours des « Collections », comme elle nomme aujourd’hui chacune de ses séries photographiques.
Elle joue avec les codes et les mécanismes de ce domaine qu’elle connaît parfaitement, tout en reprenant son langage visuel.


Ses images interrogent le culte de l’apparence et ce qu’il dévoile de nos préoccupations identitaires. C’est avec un certain humour et une apparente légèreté que l’artiste continue d’ausculter en profondeur ce phénomène insaisissable et incontournable, dans ses dimensions à la fois sociales et psychologiques


Nicole Tran Ba Vang s’est fait connaître avec des images paradoxales dans lesquelles elle déshabille ses modèles en les habillant d’une seconde peau, les parant d’étranges « habits de nudité ». Ces images à la fois séduisantes et dérangeantes perturbent la perception de ce que nous possédons de plus immuable - notre peau - en l’accessoirisant comme un élément interchangeable de la garde-robe idéale.

« Etre ou ne paraître », c’est par ce jeu de mot que Nicole Tran Ba Vang aime alors à définir les enjeux de son travail.

Depuis 2003, elle réalise des séries photographiques qui étendent sa réflexion sur l’identité : ses femmes-caméléons ont la peau brodée, prolongeant dans leur chair les délicats motifs qui ornent les murs dans lesquels elles semblent vouloir se fondre.

Avec sa nouvelle « Collection Automne/Hiver 2007/08 », les personnages sont brodés et emprisonnés dans les murs avec les motifs du décor, faisant redoubler ainsi le jeu ambigu entre le réel et le fictif. L’artiste prolonge ainsi ses recherches sur la relation du corps à son décor, de l’individu à son environnement. Ces photographies sont intégrées à une installation, dont les murs sont directement rebrodés créant ainsi des wall-embroideries.

En créant la scénographie et les costumes de Eldorado, une pièce chorégraphique d'Angelin Preljocaj de 2008, elle signa sa première œuvre pour le spectacle vivant.

6 commentaires:

le bourdon masqué a dit…

"Coutures Cellulaires" d'elle même.

Laure K. a dit…

@le Bourdon
Belle image J-M, belle image...

le bourdon masqué a dit…

reprise d'après visite sur son site. Les corps y en à marre en revanche ses "coutures cellulaires" (petits amas colorés) me plaisent.

manouche a dit…

Ce corset à délacer, quel fantasme!

Laure K. a dit…

@Le bourdon
Pourquoi les corps vous font-ils tant d'affront le Bourdon, je ne saisit pas l'affaire là, et ce n'est pas la première fois... ?

Laure K. a dit…

@Manouche
hé, hé... un fantasme biseauté...

Naturaleza

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