27/09/2012

The Brain Festival- Alice Lewis


L''entrée en scène est un style comme une manière d'être au monde.
On n'est pas obligé de se vêtir, mais j'apprécie aussi quand il y a le style de l'artiste imprégnés par ses redingotes. Sur scène, avec son instrument boîte à rythme inconnues à mes yeux et oreilles, j'ai entendu les premières sons de sa voix et sa musique m'a convaincu d'emblée. Raccord.



First Lady: Alice Lewis


25/09/2012

The Brain Festival- Jeanne Added


Mes coups de coeur musicaux de la scène frenchie parisienne jazzy pop éléctro acoustique de la décennie, vu entendu et apprécié tout ce dimanche pour la 4ème soirée du Brain Festival. Un festival doucement déjanté et guindé d'amour plus que de parisianisme.
Joie d'être ensemble et de faire de la musique une fête, ça fait un bien fou à le "brain"!



First lady: Jeanne Added -


Je n'ai pas les images du festival, donc en attendant... la voici sous impulsions jazz, mais bien rock grunge ailleurs, une voix et présence scènique plus que remarquable.

A suivre...

21/09/2012

Claude Régy: metteur en scène

Je continue le fil de ma pensée sur le théâtre et retrouve dans le prolongement de l'actrice le metteur en scène, Claude Régy. J'avais fait l'expérience de son théâtre lors d'une représentation de la pièce 4.48 Psychose, de Sarah Kane, avec Isabelle H.

Une mise en lumière frappante, déroutant la perception même de la réalité scénique, grâce à une orchestration de l'éclairage qui désincarne peu à peu la comédienne qui se tient sur scène. La perception est tellement modifiée que de sa présence ne ressort plus que l'expression du texte, quasiment, une symbiose entre celle qui écrit et celle qui dit. La chair est devenu spectrale au fil de la pièce, si bien que j'ai été très troublée de ne plus réussir à voir qui se tenait là, au beau milieu de la scène. Il y avait une aura, une aube, un crépuscule, la fin d'une histoire, la fin d'une vie, d'un cauchemar, je ne sais. Cette image, cette image visuelle je me la rappelle aussi parfaitement que je vous l'écrit.
A partir de là, de ce quelque chose que je n'avais pas encore ressenti, j'ai compris quelque chose du théâtre.
Ne pas confondre théâtre de distraction et théâtre d'expression.


20/09/2012

L'art: théâtre de nos émotions

La vérité d'une émotion n'est jamais jouée, elle est convoquée... par une mise en scène, par les acteurs qui jouent, et ne jouent plus. L'art et la vie se confondent ici. Très émouvante mise en abîme et mise en lumière, de ces deux comédiens fétiches du cinéaste suédois Ingmar Bergman.

13/09/2012

L'art de l'image


La notion de représentation du réel me facine toujours autant, le mieux est encore d'essayer de rendre sa propre perception plutôt que de faire semblant de rendre la vie réelle. Il y a 24, 25 ou 30 images par secondes, un délai est donc à disposition.
Comment on filme la vie,  simplement, comment on la rend ? Chaque époque a sa technique d' appréhension et d'enregistrement du réel.
Comment nos appareils techniques mesurent, influencent les démarches, les figent ou les fixent à tout jamais ? où retrouve-t-on la liberté des mouvements dans un cliché photographique ou le défilement d'un geste sur un écran ?

 Ce film réalisé en 1951 par Hans Namuth, a été remis en scène dans le film Pollock de 2000, où l'on voit le réalisateur qui coupe tous les gestes et élans du peintre parce que la technique cinématographique l'exige. Il le fait s'asseoir plusieurs fois, mettre ses chaussures, lui demande de s'interrompre quand il n'y a plus de pellicule, etc.
 Le personnage de Jackson Pollock se plie sans rien dire durant ces scènes filmées, mais tout son être bouillonne, il dit se sentir "bidon" face à la camera obscura qui, bien que captant pour la postérité, lui enlève en même temps toute sa liberté d'action. Il finit par rentrer chez lui, dès le "final cut" avale 3 ou 4 verres de whiskys après deux années d'abstinence, au grand dam de sa femme, puis exaspéré par les prises de vue au hachoir envoie ballader la table entière chargés de victuailles pour la thanksgiving.

Cette scène m'a évidemment troublée, mettant en parallèle deux modes d'expressions aux antipodes à savoir l'art des 24 images à la seconde et la peinture qui ne se mesure pas en secondes.
La prise de vue du visible reste un cadre à choisir, un certain point de vue: où positionne-t-on sa caméra, à terre, en contre plongée, à hauteur d'homme, ou le plus haut possible ?
Ensuite vient la valeur dans le cadre, gros plan, plan large, plan rapproché, etc ?
Puis le choix de focale, la profondeur de champ: netteté, flou, sur quelle partie de l'image ?
Ouvrir l'iris, ENFIN !
Puis de ces choix là, guidés par on ne sait quel langage propre à soi, ses influences culturelles, sa maîtrise de la technique, ses goûts, vient alors la notion de durée. D'où à où j'enregistre ? Faut-il que le personnage soit déjà dans l'image ou qu'il y entre ? Dois-je lui faire refaire le mouvement ? En même temps que l'on filme on pense déjà au montage, à ces entrées et sorties du cadre, aux raccords avec un geste, un objet, aux mouvements qui défilent dans un sens, aux plans dit "plans de coupes" qui rendent une atmosphère sans individus en action. Les plans de coupe sont nécessaire à l'atmosphère d'un lieu, ils permettent de poser des respirations, ils permettent aussi d'habiller les voix qui elles, défilent.

Dans cette scène-ci montée, se met en place tout un monde de choix, de paradoxes, d'exigences techniques et par la suite de tout ce remue-ménage de la captation, il y a l'étape invisible du montage qui donne le rythme et le langage final. 
Il ne faut rien envier à la peinture si on veut la capter, il faut même ne pas la respecter si on veut la rendre. Et simplement, il ne faut pas oser penser rendre le réel tel qu'il nous est donner à vivre, mais le rendre à travers nos persiennes, c'est là l'intérêt. Pour ma part j'évite le plus possible la mise en scène, mais certains gestes ou mouvements râtés par ma caméra méritent parfois une répetition, ne serait-ce que pour la beauté du geste. Etre absolument directif est un choix, comme suivre à sa façon, dans le chaos de la vie et du mouvement, pour ensuite réecrire au montage avec cette matière là, indéfinie, floue, spongieuse, mouvante, accidentée. Je lui préfère cette attitude, même si j'essaye de la maîtriser. Bref, je cherche le bon équilibre, entre odre et désorde, cahos et maîtrise, inspir et respir. L'art comme frontière, commme souffle primaire.

09/09/2012

De l' Allure

Pas si futile que de se vêtir pour une nouvelle rentrée. Quand ça me pique et que le porte-monnaie le permet, je retrouve un certain goût pour la mode. Plus que pour des marques, ce qui m'importe c'est le style.

Pour cette rentrée, c'est ma fille Louise, du haut de ses presque sept ans qui m'a bluffé par ses envies vestimentaires. Je souhaitais lui acheter une veste, elle en a essayé de toute sorte, qui ne ressemblait à rien, enfin qui ressemblait à tout le monde. Elle s'amusait à composer des ensembles et je lui trouvais l'oeil curieux du souci de style. Parmi la foule de tissus, j'attrape une petite veste bleu marine façon uniforme à l'anglaise, un peu cintrée, agrémentée de touches de couleurs qui la rendent moins stricte que l'uniforme classique. Moi j'adore ce mélange mais je ne sais pas ce qu'elle va en penser. La veste tombe à merveille sur son petit corps, un costume taillé pour elle, La veste est adoptée avec enthousiasme, sans que j'ai à la convertir, elle choisit du coup la robe "kilt" qui va avec. Je la trouve classe, à l'aise, confiante, grande et me souvient ô combien il m'importait aussi de me sentir bien et neuve dans des tenues, comme pour franchir une porte, pour mieux rentrer dans la ronde. Le reflet du miroir lui renvoie une image qui la conforte, lui donne de l'allure, celle d'une écolière qui entre dans un nouveau cycle.
Nouvelle classe de 27 élèves, nouvelle maîtresse à la pédagogie plutôt ludique, plus le suivi régulier des travaux de lecture et d'écriture pendant les vacances, je mise sur une année scolaire plus douce que celle de l'an passé qui s'était avérée plus que laborieuse. Donc, oui il n'est pas futile de s'armer de quelques belles fibres pour maintenir le cap, tout ça participant à la confiance et à l'estime de soi.


04/09/2012

Demain le Québec ?


Jour J.

C'est avec une vive émotion que je revisionne cette vidéo réalisée il y a quelques mois, avec le Collectif "Choisis ton côté", alors qu' aujourd'hui même, le 4 septembre 2012,  les bulletins de vote pour et contre le parti libéral Québécois s'entassent dans les urnes. 

Y aurait-il un taux d'abstention si peu digne de toute la fureur dégagé dans les rues ? Le soulèvement massif, criant de bon sens, d'intelligence adressé au gouvernement de laisser une chance à tous d'étudier à l'université quelque soit le niveau financier de ses parents ?

J'ai peur pour vous, j'ai peur pour nous -

Jérémie Battaglia, photographe et réalisateur vivant à Montréal, auteur de la fameuse vidéo "casseroles" en noir et blanc, entre autres, a réalisé jusqu'à ce jour un très bel ouvrage audiovisuel, glanant pendant 30 jours la paroles des citoyens québécois. Le poids d'une voix s'est vu attribué un awwward ( récompense international des plus beaux sites internet ) du meilleur site de web documentaire le 3 septembre, je vous encourage à le visiter de nouveau pour son style épuré et limpide, son concept évidemment; visuellement très inspirant. En tout cas pour moi.

Dans la même foulée, je relaie aussi cette initiative décâlée qui est apparu aujourd'hui sur les médias sociaux: le site "Barrez-vous ! " à l'initiative de trois compères médiatiques, est un appel aux jeunes vivant en France à prendre son billet d'avion vers les pays en développement plutôt que de rester sur place dans le mépris et marasme de la vieille Europe. Largement relayé médatiquement, je trouve l'initiative assez positive, elle rejoint l'idée de tracer sa route, comme l'a fait finalement Jérémie avec son projet, de cesser de croire à la toute puissance de feu la Gaulle, L'Europe, les Etats-Unis alors que le développement, l'enthousiasme prend désormais ses racines ailleurs.

Notre monde figé tel que je le connais depuis trente cinq ans est entré peu à peu dans un mouvement, et, quoiqu'il en sorte, je trouve cela très encourageant et vivifiant. Haut les carrés rouges !

A demain ! 

03/09/2012

En forme












"- Dans notre pays, dit Alice, encore un peu haletante, si l'on courait très vite et pendant longtemps, comme nous venons de le faire, l'on arrivait généralement quelque part, ailleurs...


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- Un pays bien lent ! dit la Reine. 
Ici tu vois, il faut courir aussi vite que l'on peut si l'on veut simplement rester sur place. 
 Si tu veux arriver ailleurs, 
il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !"

Lewis Carroll- De l'autre côté du miroir

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Humeur du retour


"Aucune course ne commence sur la ligne de départ"

Hello


Naturaleza

Chanson à la force Qui nourrit Le chemin De nos rêves Nature Nature Nature