27/02/2012

Hamac


Il y a eu des matins sans chaleur, sans bois, à poil, pas d'autre choix que de puiser encore dans un coeur épuisé et trop froid pour y réchauffer un tiers, et même pas assez de branches pour s'y chauffer soi-même. Sale temps.

J'ai bougé vers une autre contrée, retrouvé mon amie Maelle, qui a frotté ses doigts de pieds, pendant 9 mois, jusqu'en Alaska, et qui débutent toutes ces phrases désormais par un "fais que..." québécois. 
Quand j'ai franchit la porte de sa cabane, j'ai faillit chialer d'émotion, comme on retrouve un "chez soi", un territoire hors du temps. C'est comme lorsque je vois un bureau attablé devant une fenêtre, c'est mon endroit, c'est là que je me vois être. Et c'est là où je ne suis profondément pas quotidiennement.
Se chauffer, respirer, boire du thé et pas de café, manger sainement, battre la campagne, bricoler des bateaux avec deux bouts de bois, s'asseoir sans somnolence au bord d'un lac, attentive, débouler au sommet de la dune, chanter à tue-tête, inventer des histoires, et rêver d'une vie qui se contenterait de contemplations. Une vie de gosse et d'éternité. 
En faisant le tour de la communauté de clowns et d'artistes vivants là, entre yourts, caravanes, décharges et nature, j'ai pensé à Sandra Gordon, comme à une image d'épinal de l'écrivain solitaire et isolé entre les taules et les arbres. C'est sans doute pas cela, mais je n'ai pas eu le loisir d'y gratter de plus prêt à vrai dire.

Le deuxième jour, alors que l'enfant malade dormait profondément, ma pote étant partie en ville, j'ai profité du hamac suspendu au milieu du jardin, dans la fraîcheur du matin et le début d'un soleil caressant. 
Comment fait-on pour exister si loin de tout ça ? Comment fait-on pour exister si loin de soi ? dans le stress et la pression ? Qu'est-ce qui nous tient tant à coeur pour résider là où on réside, alors que notre corps et notre esprit n'y sont pas ?
Quelles foutaises ! alors que sentir le doux balancement de son corps en suspens, les paupières attentives aux rayons, les bruits du rien, du vent, des piaillements...
Enfin volontaire à accueillir ce qui venait, j'ai réussi à saboter une à une toutes mes projections mentales et mes pensées-vipères divagantes, pour préserver la grâce. Ce "petit bonheur".
Un instant suspendu au creux d'un vieux hamac et des joies partagées m'ont redonné goût à être à peu prêt volontaire, et quelques envies d'aller voir ailleurs si j'y suis. En attendant de gonfler les voiles et d'y embarquer peut être bien mon petit monde. Et pour tout le reste, ça attendra.

16/02/2012

spleen et idéal

"En vérité on n'y peut rien, on a l'âme que vous ont léguée un tas de gens parfaitement inconnus, et qui, à travers les descendances, agissent sur vous sans que trop souvent, vous y puissiez grand chose"
Claude Debussy à la veille de ses cinquante ans.



14/02/2012

Valentin 's day


C'est la Saint-Valentin, j'ai deux coeurs en partage aujourd'hui, qui me tiennent éveillé, eveiller au monde, à moi-même, à l'autre, et qui m' emplissent de force et de courage, avec qui j'ai appris, et j'apprends chaque jour, bien plus vite que seule.

Lou et Hélénablue, vernissage de Laurence
et aussi,
Laurence, Héléne 0., Nils, Cécile, Mireille, Caroline, Claire, Anne des O., Hervé S, Le bourdon masqué, Manouche, Pierre, les bad boys du lointain qui vont se vexés si j'y les liste pas bien: Eric, Yvan, Mmwh, Christian, et Lilasvb, Zoé L., Bizak, Maelle, Alexis, Gaëlle, Melody, Vincent, pour tous les signes d'amitié qu'on entretient selon les temps, les espaces et qui font heureusement vibrer le temps,

Je vous souhaite une belle Saint-Valentin, celle de l'amitié.

13/02/2012

Battement d' aile

il a bien raison le Mistral,

Montée des eaux suite au réchauffement de la planète.
Installation de Pedro Marzorati

Après fracture du poignet sur plaque de verglas, un dégat des eaux en boutique... ma douce Héléna, les causes semblent pathétiquement identiques, et les conséquences bien malheureuses et immédiates pour nous tous. Besoin d'un coup de main ?

Pedro MARZORATI
Artiste argentin pluridisciplinaire qui, selon le sujet choisi, s’exprime avec différentes techniques: land-art, photographies, sculptures, dessins, installations …Les projets artistiques de Pedro Marzorati sont basés sur la réinterprétation de la nature, le détournement d’objets et de codes qui nous sont connus. Ces projets cherchent à changer la perception que nous en avons pour « jouer » avec eux, dans un monde imaginaire et poétique.

Il souhaite intégrer l'art dans notre environnement urbain et naturel, assignant à l'art un rôle à la fois fonctionnel et esthétique. Il construit une nouvelle relation entre l'oeuvre d'art et son spectateur dans lequel celui-ci intervient de manière active, psychologiquement et physiquement, dans l'environnement artistique qui lui est proposé.
Dans chacune de ses installations il investit les lieux pour donner aux spectateurs l’impression que l’action s’est arrêtée dans le temps, comme pour capturer quelques photogrammes pris dans un film en cours de projection, sans connaître vraiment le commencement ni la fin.
Son oeuvre nous incite à la réflexion en mettant l'accent sur l'interaction art /sciences/ et sur les problématiques humaines actuelles comme, par exemple, les conséquences du réchauffement climatique. Il conçoit la création comme un acte de militantisme poétique.

Elle se positionne comme un acte de « militantisme poétique » destiné à faire prendre conscience d’une problématique prégnante. Ces sculptures plus ou moins immergées représentent les populations qui sombrent déjà dans les flots ou qui menacent bientôt de l’être.

« Where the Tides Ebb and Flow » a été mis en place pour la première fois en 2008 aux Pays-Bas dans le cadre du Festival de land-art « Kielzog », près d’Amsterdam et au Festival « Sentier du Rhone 2009» en France

12/02/2012

Feel in


L’important, c’est l’art de ce que l’on fait, pour être ce que l’on est.


Michel Foucault,
conversation avec Werner Schroeter

10/02/2012

Liens délicats

Sculpture de la Fécondité dans la boutique de mon amie et cousine,


Un peu de douceur pour la main d'Héléna et la convalescence d'Hélène O

De tout coeur avec vous... mes très chères âmes amies






07/02/2012

Presque tout est dit


Après une de nos improvisation voix dans salle de bain, j'ai montré ces deux extraits de Camille à  L.

 - "Tu imagines maman, tu imagines que je suis adulte, et je chante comme ça en faisant
tous les instruments."

Et j'ai dit oui, j'imagine très bien.

Allez...






Allez allez allez
à chaque coup de rame
prends la force dans la taille
et dans les talons

allez allez allons
à chaque coup de crosse
prends l'écorce du colosse
et du canasson

allez allez allons
à chaque coup de sabre
prends la fougue des canailles
et des moussaillons

allez allez allons
à chaque coup de cloche
prends la crasse le cris des mioches
et des carillons

allez allez allons
à chaque coup de balle
prends les confettis du stade
et celles des champions

allez allez allons
à chaque coup de pioche
prends la force c'est fastoche
de ma chanson

Cold List

Ambiance je me connecte ou je me déconnecte. Va savoir. Blanc comme neige. Hiberner, peut être. Avec de la musique et des points à chaque mot. Ambiance commentaires télés, no zap anymore. Ché pas. Dégagé le terrain.
Vitamine C.
Et salut à vous amis terriens.


01/02/2012

YOgA

from ALice et Tom ( Episode 12)



ALICE et le cours de yoga

LA PROF DE YOGA: Vous êtes bien installés sur vos petits cousins violets ? Là. Voilà, nous allons dire bonjour à notre potentiel créatif.
ALICE: Hey, salut !
LE MEC DU TAPIS D'A CÔTE: Chhh... !
LA PROF DE YOGA: Pour cela nous allons appuyer sur notre narine droite et inspirer par notre narine gauche.
ALICE : Ouh putain, en fait elle nous apprend à sniffer de la coke.
LE MEC DU TAPIS D'A CÔTE: Non, elle nous apprend à faire jaillir la lumière qui est en nous. Mais si tu veux j'ai de la weed.
GAVROCHE: Bonjour, je suis ton potentiel créatif.
ALICE: C'est quoi ce look de merde?
GAVROCHE: Ben quoi, c'est comme ça que tu m'imagines, avec une casquette de Gavroche sur la tête.
ALICE: Qu'est-ce tu me veux?
GAVROCHE: Je suis venu te rappeler que tu as un sujet à écrire pour demain et que c'est pas en faisant la conne dans un cours de yoga que tu vas t'en sortir.
ALICE: Attends, je me détends.
GAVROCHE: Non, tu es en train de te noyer dans un océan de mievreries indo-rive-gauche juste bonnes à te niquer le cynisme.
JOHNNY DEEP a écrit: Bonjour, je suis ton cynisme et je t'attends en bas.
ALICE: Hein? Pourquoi Johnny Deep?
GAVROCHE: Parce que c'est comme ça que tu visualises ton cynisme.
ALICE: Hey, mon cynisme est hyper sexy. :)
GAVROCHE: Ton cynisme est maqué.
ALICE: Ben oui forcément, mon cynisme va pas m'attendre en bas avec un bouquet de fleurs et un cheval blanc. 
 JOHNNY DEEP a écrit: T'as rappelé Bloom?

Naturaleza

Chanson à la force Qui nourrit Le chemin De nos rêves Nature Nature Nature