"Pourquoi je blogue, pourquoi tu blogues, pourquoi nous bloguons? Qu'est-ce que ce média et cette possibilité de s'exprimer qui s'offre à nous nous apporte? En quoi est-ce fascinant, enrichissant, perturbant, révélateur, accaparant? Pourrions nous ne pas bloguer? Que trouve-t-on dans cette relation particulière au monde? " -
J' ai ouvert mon blog en mai 2008. Un journal de bord sur le web.
Au départ, le blog parait être un outil de communication très narcissique. De jeter en pâture son mal être, ses névroses, sa solitude.
Les notes et mots publiés finissent par créer du sens, et raccorder sa pensée comme une bouée de sauvetage.
Il y a une démarche quasi d'auto-analyse et une exploration identitaire.
Puis on commence à s'aventurer hors de son champ de publications quotidiennes.
Papillonnant de-ci, de-là, laissant parfois des commentaires chez d'autres qui s'aventurent à leur tour en commentant chez moi. On se crée une sorte de cercle d' habituels, on cherche l'écho à soi aussi.
Puis viennent les rencontres dans le réel, où on franchit l' écran. Ce n'est pas plus compliqué que cela, un désir d' échanger au delà de...
Cette rencontre je l' ai eu avec Hélénablue, entre autre, une personnalité forte, qui tient son blog comme d'autres entretenaient des salons littéraires, où on sent le verbe haut, la sincérité et véracité des échanges, une profondeur peu commune. La découverte de son univers de blogueuse puis de son univers tout court m' a beaucoup inspiré, tout comme elle a pû être inspiré ailleurs. A travers ces échanges inédits est né son envie d'écrire vraiment, et à mon tour, mon envie de filmer vraiment. En cela, il n' y a rien de virtuel.
Entretien "in réel" dès demain.
Ce n'est pas le premier ni le dernier, mais ce sera le premier en tant qu' auteur.
Je découvre tardivement la voix de cet ami lointain, c'est du bon !
Vocalement, Arnaud Fradin, guitariste, chanteur et leader de Malted Milk, est un sérieux candidat. Malted Milk est une formation nantaise qui a commencé à faire parler d'elle au milieu des années 2000. La qualité musicale de l'ensemble, son imprégnation des codes du blues électrique de Chicago, l'excellence de l'accent de Fradin font que les yeux fermés on entend de solides briscards venus de là-bas.
Si les membres du groupe ont 30 ans, c'est bien le maximum. Ils présentent un show bien cadré, avec pas de danse quand il faut, en donnant l'impression que tout cela est d'une facilité déconcertante alors qu'il y a manifestement un travail pensé et répété. Leur nouvel album, Sweet Soul Blues, est sorti au printemps chez Dixiefrog/Harmonia Mundi.
Son titre indique la direction prise par le groupe, qui équilibre idéalement les deux genres. Avec les parties solistes de guitare brillantes et brûlantes d'Arnaud Fradin qui a dans les doigts une large culture musicale du genre. Et dont les traits virtuoses ne sont pas joués pour le plaisir de l'épate, mais bien pour celui de la musique.
"L'établissement d'un plan média (media planning, en anglais) consiste à définir le choix des supports et la répartition d'un budget de communication et d'achat d'espace afin de toucher une cible." (J' ai mes sources Wikipédia )
Démonstration: "Don't be nice , Be Nils" sous l'influence d'Eric Briones (Darkplanneur), Galienni ( Culturebuzz, Buzzdeluxe, agence Balistikart ) et moi-même, fût notre premier essai Propaganda 1.0, d'avant l'heure que sonne le gluzz, il y a 10 ans.
"Nils Nils" imaginé par Nils Beaudelot, est un personnage sous acide wharolienne d'origine scandinave et quelques mots de vocabulaire essentiel: "On t'chate ?", "C'est moi, Nils !", "J' habite dans le coin!",
"Laissez-moi un message !", bref la valise essentiel du savoir communiquer de base mais ôtée de toute la stratégie d'un plan média cohèrent.
De l' Homos Communicus à l'Homo Numericus, où comment être particulièrement peu doué pour l'influence de masse, bien qu' ayant assimilé les techniques d' approches du marketing d'hier.
La culture buzz n'avait pas encore frappée l'internet, on se retrouvaient au chat'room et plus si affinités, et c'était déjà pas mal !
Le streetmarketeur Space Invader oeuvrait déjà depuis longtemps en mode buzz sur les murs de la capitale jusqu' à l'invasion planétaire. Les Casseurs de pub, No logo, Beigbeder révèlaient l'ambiance révolutionnaire du moment face au joug des marques.
Depuis ce temps, les stratégies du marketing ont simplement changées de registre, mais il me semble que la télévision est sur le point d'implosée si les ponts ne sont pas lancés rapidement vers le web. Et beaucoup de monde travaille en coulisses pour le déraillement des convois de fonds vers d' autres contrées encore no marque's land ... mais la blogosphère est un territoire peuplé de tribus sauvages et indisciplinées !
D'un côté les majors où les marques ne prennent pas trop de risque, et de l' autre côté, le wild et obscur side du monde de la blogosphère ...
A ce sujet, le docu fiction "I am the media" de Benjamin Rassat, prend la température d' une culture web déjà bien évoluée, qui fait suite à son premier documentaire "Internet fait des bulles".
Je vais vous en toucher deux mots puisque j'étais invité à la première projection à cause que ma notoriété, mon réfèrencement et mon narcissime egotique ont été portés dans un top niveau de recherche google, et que je me dois de réagir sur la question du "Je suis un média":
En résumé: Tout corps plongé dans un blog ne pèse pas le même poids (d' influence) selon la gravité de son réfèrencement sur la toile.
"Est-ce que vous vous googliser ?" est la question maîtresse du film, pour être plus clair, est-ce que vous rentrez votre nom dans la recherche google pour voir votre classement ?
Les portraits qui jalonnent le film seront donc sur ceux et celles qui sont des number One du réfèrencement google avec un taux de visibilité et un lectorat qui dépasse l'entendement ... pour des textes ou vidéos postées quotidiennement : Be Wanted - Mais dans le film, "rien n'est vrai" dit le réalisateur qui est lui même rentré dans ce jeu du double je, de l'autofilmage et de l'auto-inteview.
Marrant mais pas vraisemblable, pour le coup.
La Vallée des blogs ( Blog's valley ): Un Territoire pathètique ?
Passionnant sujet que le monde des blogs, nos carnets de route de navigateurs solitaires qui sont lu et suivis par un certain nombre d'internautes, et traiter dans le film de Benjamin d'une façon plutôt légère, avec humour, on part à la rencontre des noms porteurs d'intérêts, les blogeurs dits "influents" parce que grand lectorat, et on découvre ce par quoi ils sont devenus de "Famous blogeurs" !
L' angle choisit révèle une nature humaine qui me dérange, le racolage habituel, juste pathétique, et du narcissisme à outrance ... Admettons que ce soit le constat du réalisateur lui-même, j'aurais aimé qu'il prenne du recul et nous emmène plus loin que l'horizon.
Il y a tellement d'autres ouvertures et champ du possible à relater sur ce mode de communication, à le comprendre, et à l'identifier...
La blogosphère est un espace vraiment étranger à la plupart des gens de mon entourage et je ne vois pas en quoi le film leur donnerait envie d'y lire autre chose que cette soif peu reluisante du simple narcissisme et besoin d'exister.
Personnellement, j 'y croise aujourd'hui des experiences artistiques marquantes, des échanges qui élèvent l'esprit à d'autres univers et fonctionnements, et politiquement parlant... ça va mieux en le disant, non ?
Le docufiction "I am the media" est visible le 31 mai sur Arte , et de façon définitive sur le web d' ici quelques semaines, je vous laisse à votre propre jugement.
Un tag c'est des réponses à des questions, envoyé ici par la ch'tite., que je remercie au passage de ce premier tag reçu.
Barbara fait l'ouverture ... avec Depardieu gérard, sur "Lily Passion", l'histoire d'un assassin au lila blanc qui poursuit la chanteuse de ville en ville. La chanson "Mémoires,mémoires" ( illustrée en images sur ce blog) fait suite au dialogue entre les deux protagonistes.
1/Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
... like in a FLIM, of Aphex Twin
2/Comment les autres vous voient-ils ?
Je préfèrerai que ce soit les autres qui l'envoie, celui-là.
3/Quelle est l’histoire de votre vie ? On s'en fout !
"ôte maintenant tes souliers et chausse à ton pied quelques pelotes de nuées car ici désormais est la demeure d'un ciel" - Camille -
5/Comment allez-vous de l’avant dans votre vie ?
à vélo, toujours ! by Térez Montcalm
6/Comment être encore plus heureux ?
d'entendre chaque jour my funny valentine version originale of course de Chet baker 7/Quelle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans votre vie ?
BB like a Bliss- VParadis-
8/Pour décrire ce qui vous ravit ?
... le tempo des "eaux de mars" version française par la chanteuse Atlantique mais que je dois ré-attribué de suite à Vinicius de Moraes
9/Votre boulot, pour vous, c’est…
What it's like ? d'Everlast
11/Pour vous, l’amour c’est… "I'm a victim of this song" pour l'extravagante interprétation transcendentale du morceau "Wicked game" de Chris Isaac revisité par la pop artiste Pippiloti Rist ... à écouter impérativement jusqu'au bout !!
12/Pour vous, la sexualité, ça doit être... Glaaamorous ! une b.o.R&B, qui s l'a donne ...
Parait qu'il faut faire passer, donc à vous les studios de mam'zellescarlett, et annouchka , après vous faites comme vous le sentez ! PS: ce tag a anéanti ma barre de nav, elle s'est fait la malle tout en bas !
Je vis là où il ne faut pas vivre.
Je vis là où l'on peut mourir.
De faim, de désespoir, de solitude.
Je parle français, ma fille aussi.
Les ondes qui traversent l'espace me laissent pensives.
La femme parle du désert, d'un désert, la traversée pour l'autre rive,
un monde ailleurs, espéré meilleur, aller voir ailleurs si ...
Elle tombe enceinte, engrossée par son compagnon de route dans le désert, sa soif, ses pas jusqu'à Bamako, les allers-retours des avions devant ma fenêtre, au dessus de la colline, les paroles de cette femme-là dans la cuisine, dans les avions, combien sont-ils à revenir à la case départ ?
Je vis là où il n'y a pas de désert physique.
Ma vie est là. Mon quotidien est dedans. Les arbres aussi.
La vitesse du vent sur nos têtes, sur le vélo, tous les matins, un grand bol d'air, chevaucher les ponts, les autoroutes, prendre tout de contraire, les trottoirs sont mes pistes cyclables, mon tempo est réglé sur mes vitesses je sais chaque changement de courbes, les indices de passage des feux verts, je roule vite, j'anticipe les manoeuvres les placements, les automobilistes doivent me plaindre quand il pleut, je les plains quand ils crament au soleil, là où ils attendent leur tour, moi je m'engouffre et leurs adresse un bras d'honneur imaginaire.
Mon carburant: jus d'orange frais du matin dans les veines.
L 'inertie de la banlieue ne prend que lorsque je m'immobilise.
L'objectif est d'y survivre, d'y vivre et d'aller voir ailleurs ...
Je ne savais plus où se cachait ma pensée, ma parole active, ma vue sur le monde, sur l’autre, sur moi-même. Perdue, la voix intérieure.
La vie est entrée en moi par effraction, sans ménagement, m’a donné le goût du vide de l’a quoi bon puis s’en est allée se nicher au tréfonds du creux de mon ventre. L'écriture m'est revenue, la parole est nouvelle.
Je suis dans l’instant, les choses répondent vite.
J'ai longtemps hésité à pénétrer cette blogosphère, à m'y inscrire, je n'y voyais pas l'intérêt, si ce n'est une vague déferlante psycho-analytique de son quotidien.
Je blogue donc je suis,j'imagine.
Comment font ceux qui n’écrivent pas ? comment peuvent- ils tout contenir ?
De quelle veine sont-ils ? de quelle veine nourricière je viens ? ce qui me tient au monde, ce sont les mots des autres et cette fois, si c’étaient les miens ?
Les oeuvres nous sauvent, l'enfant nous sauve, l'écriture parfois. Mais je n'ai pas la force physique de l'écrivain. Car l'écriture prend tout. Et je ne puis faire l'économie de ma vie pour l'écriture.
J 'écrirais donc dans cet espace tranquille.
Ce qui m'émeut, et ce qui me vient.
Photos: Phrase extraite du Journal du cinéaste russe Andreï Tarkovski + tracés de Louise