26/09/2013

Partir...



Premier continent


"Nous qui nous sentons parfois si seuls dans le nôtre nous découvrons peu à peu que ce jardin secret est un territoire commun. Tout ce que nous taisions est là, noir sur blanc, et ce qui nous faisait si peur devient souvent matière à rire."

Journal d'un corps de Daniel Pennac (à partir de 19' 30)



21/09/2013

L' Etre en clown, le Nez


 Comme un poumon dans la paume. Je le presse comme une pompe, on ne sait jamais, des fois que ça aiderait la respiration, je souffle dans les trous du nez... Pom pom, pom pom. Un coeur, un organe, qu'est ce que je peux bien en faire avant de le mettre... comment se l'approprier cet objet, qu'y mettre dedans ? je sais pas moi. Le filament fin qui le tient se met à bouger au-dessus de la paume, je le maintiens tel un pendule, ça me fascine d'un coup, ce balancement. Un bon moment.
Mon nez-pendule est en train de t' hypnotiser...,hé, hé !


Première fois que je le pose en conscience sur mon nez, ce bout rouge. Jusque là tout va bien. Nous sommes déjà à moitié nu, il faut penser à se vêtir d'un de ces tissus qui jonche le sol.
Ah, se vêtir... qu'est-ce que c'est ça, se vêtir ?
Je/moi clowne part à la recherche de quelque chose. Une botte en lainage, par exemple, complètement dépouillé que j'enfile dans ma main droite. Why not ? La semelle s'en décolle par endroit, ce qui me fait un super gant de boxe. J'adopte. Je ris de ma trouvaille. Je ris de cette liberté folle de faire n' importe quoi et de m'habiller n'importe comment. Mais avec ce nez sur le pif, tu passes à la troisième personne, ce qui fait que ma foi, on sen fout pas mal du je, du moi. Suis plus moi, suis clowne qui fait bien ce qu'il veut. Je trouve là une manche, ici un pantalon, mais je ne sais pas trop à quoi ça sert en fait un futal donc il trainera à mon pied pendant toute la séance. J'éclate de rire tout le temps. Très jouissif grand portnawak. Je ne ressemble à rien de codifiable et ça me plait énormément. Ainsi parfaitement vêtu de morceaux de tissus, la moitié ne recouvrant que moyennement mon corps, je passe au maquillage.
Il m'est proprement impossible de réfléchir à quoique ce soit avec cet accoutrement absurde et ce nez rouge. Je ris. J'accueille tout. L'absurdité, la nullité, la grossièreté, les grimaces, le ridicule. C'est tout. Je me peinturlure une sorte de barbe noir et le reste en jaune. Je n'en finis pas de me décrocher la mâchoire.

Les clowns regagnent leurs chaises et, un à un vont passer sur le plateau, sour le regard des autres attentifs. Maëlle conduit la séance.

Improvisation

Accueillir ce qui vient. Rien d'autre. Pas de mise en scène élaborée, juste sentir ce qui vient et même pas l'idée de faire rire. Juste être, tel qu'on arrive, tel qu'on se porte, dans cet espace. C'est pas facile. évidemment...parce que le regard des autres... parce qu' on se sent être rien de représentatif quant à soi. Enfin, il n' y a plus de moi social ou de représentation de soi tel qu'on l'imagine. On n'imagine rien. Cet état de dépouille laisse pourtant transparaître tout; difficile de dire.

Je m'avance dans le fond du plateau avec quand même l'idée de réagir sur mon accoutrement singulier. Les premiers gestes vont vers cette manche unique qui garnit mon bras, je commence à jouer avec ça, Maëlle recadre l'action pour plus d'attention sur cette manche. Focaliser sont attention sur un détail, le clown sait faire ça, c'est un gamin de deux ans, le clown. Il va triper deux heures sur sa manche et en sortir un truc drôle, pathétique, émouvant, unique. Il va créer l'évènement avec un détail insignifiant, une poussière, d'un grincement de porte en faire une symphonie... moi j'aime bien le clown poétique.
Mais c'est pas celui-là qui sort aujourd' hui !
Je m'approche du miroir lentement, et redécrouvre peu à peu ma silhouette grimée, et dêvetue, ça me fait rire, beaucoup, puis je vois mon bidon qui est à nu. Re-éclatement de rire. Et dans ce bidon il y a ce trou bizarre: "Qu'est ce qu... qu'est-ce que c'est que ce truc ? qu'est ce que... " mon doigt s'enfonce dedans, je le triture dans tous les sens comme les gamins savent bien faire, sans inhibitions. Je rigole encore, regarde les autres tout en continuant de faire le tour de mon nombril, "Ah, ah, a quoi ça sert ce truc ? hein !?", je cherche... j'y mets un baton de maquillage qui ne tient pas. Concentré, je cherche à nouveau et là éclate en toute sincérité: "hein ! à quoi sert ce machin là ? à quoi ça sert ce petit trou du cul ?!!"et je le peinturlure tout autour comme un soleil - la cloche de Maëlle retentit, pour finir l'impro - Mon clown se marre encore: "bon, bah j'crois qu'on a fait l' tour !"

mmh...

Sortie de scène.

L'improvisation la plus puérile et déshinnibée, que je vivrais pendant cette semaine.
"Ejaculatoire" même, me dira Maëlle. Tin !

Et après ?


Par la suite, tout se cadenacera et il me faudra retrouver cette liberté totu en douceur, comme si cette première improvisation avait été "too much", trop et trop vite.
Je me suis demandé pourquoi avoir focalisé sur le nombril... tu m'étonnes. 
Et ces mots là, bigre ! 
T' étonnes pas.
Faut accepter ça.
Si je n'étais pas en clown, je courrai chez un psy, j'crois.
T'es pas en clown... 
j'suis pas en sucre, non plus, du con !

17/09/2013

L'Etre, en clown - Asile

J' aime pas le vide. 
J'aime pas ressentir.
Ressentir s'est s'émouvoir.
J'aime pas les émotions,
ça fait mal

Là, 
là, et là

Toutes se mettent à chanter
la la la la la
se transforme en cris,
Horribles

Sont toutes folles ou quoi
Insupportable, 
Je pose mes mains sur les oreilles
Qui, Qui?
 qui supporte ça ?
J'étouffe
je veux sortir d'ici
Taisez vous !!
Je veux pas entendre
Je veux pas entendre

Camille aussi,
ses mains sur les oreilles

Je m'approche 
de la fenêtre du silence
pensées pour Camille,

En créant

 
Je ne tiens pas tant à la vérité d'une vie, 
qu' à la justesse de ce que j'en ressens.

Laure K.

16/09/2013

L'Être, en clown - Jeux de regards


 
Reconnaître que se tient là un être vivant, toutes pupilles ouvertes, craintif peut-être, avide peut-être, l'accueillir dans ces états, ces émotions et être accueilli pareillement, sans jugements.
Que voit-elle ?
Qui vois-je ?
On ne peut regarder qu' un œil à la fois. N'en fixer qu' un, aussi longtemps que le permet l'exercice, le soutenir, scrupter dans toutes ses couleurs, le monde intérieur qui s'y dessine, y déceller les tracés, les nuances, découvrir le tableau entier sur le globe, trouver cela magnifique de pureté et de graphismes. En faire le tour complet. Longtemps.
A force, sa surface mouillée, lisse, ne renvoie plus que mon propre reflet. S'y retrouver, s'y perdre narcissiquement, s'y mirer, ne voir plus que sa propre image, ne plus tenir compte de l'autre mais s'inspecter soi-même dans ce regard si proche du sien. Ainsi se nomme la mise en abyme. 
Ce moi qui regarde ne voit plus à quel corps appartient cet œil miroir puisque il devient seulement mon anamorphose, dans lequel je me mire. Mais l'autre, en face, respire tant et si bien que je dois revenir à la surface de sa peau, de son visage, compenser la tension occulaire par le souffle.
Prendre conscience de l' humain dans un regard. Et de son humanité, s'en nourrir. Le regard est nourrissant simplement. Mutuellement. Ne rien y projetter d'autre que l'être de vie en présence et l''accueillir tel qu' il est, en l'état.
Changer de partenaire.

Se regarder à présent dans un miroir. Même exercice de découverte. Marcher avec et évaluer dans quelle lumière se dessine telle ou telle lignes, ombres, nuances. Trouver cela très beau et amusant. Finir par se dévisager entièrement, sourire, sourire forcé, froncer les sourcils, grimacer, tirer la langue, regrimacer etc. Tant est si bien que je m'en suis fait éclaté la panse de rire, la tête que j'ai, que je me trimballe, sans déconner, c'est moi toutes ces têtes là ?? 

 Rire de sa propre image, c'est extra. Moment purement ludique et grandement libérateur. A réessayer en cas de mauvaises humeurs.

15/09/2013

L' ÊTRE, en clown - Premier soir

(Suite des notes du 25 août 2013)
Maintenant que j'approche de mon lieu de villégiature pour ce stage de clown, je dois bien avouer que cette thématique du nez rouge me laisse un peu perplexe et pleine d'à priori.
Suffit-il donc d'arborer un point central si voyant au milieu du visage pour être accepté et se rendre acceptable ? pour provoquer rires ou pleurs et autres pitreries ? A ce que je sache, je n'ai jamais eu besoin de nez rouge pour faire le clown ? Mais j'ai envie de m'amuser, envie de m'éclater, avec ou sans nez rouge et le « être ensemble » me paraît déjà une aventure !
Il faudra voir au fur et à mesure en quoi cet ustensile plastique permet la performance ou bien le dévoilement... Enfin, reussirais-je à percer les secrets de cette étrange activité paranormale ?

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Une belle bâtisse blanche s'étend dans sa longueur, entourée d'un espace de verdure et de vignes, d'arbres assez majestueux, dont un abrite un nid de frelons, que j'expérimenterai bien plus tard.
On s'y retrouve a dix. Dix femmes. Un stage placé sous le signe du féminin.
Certaines craignent cette promiscuité « d' hystériques de l'utérus », comme une mauvaise suite aux monologues du vagin... je peux comprendre. Personnellement, ça ne me fait pas peur. (sourire)
L' espace est assez vaste pour s'isoler chacune à l'extérieur comme à l'intérieur. La propriétaire nous en conte l' histoire magique, lié à sa rencontre avec son second homme, de la renaissance de cette grange dont elle aurait dû se séparer et qui a été miraculeusement transformé en un gîte d'accueil et d'ateliers pour orphelins puis naturellement vers des stages tels que celui-ci. On s'y sent bien, chaleureusement accueilli et son histoire me réconforte avec les petits miracles de la vie. Je n'avais pas entendu d'histoires si souriantes depuis des lustres. Les petits bonheurs il faut les partager pour les faire fructifier, dit-on.

L'espace clown et Salle à manger-
Au centre, Mélinda ( ou Mademoiselle Rose sans chandelier, ni nez rouge )

Je choisis mon lit sur la mezzanine qui s'étend à la salle à manger et sert de lieu de travail pour l'espace clown. Une statue de bouddha y séjourne ainsi qu' une toute petite fenêtre juste au pied de l'oreiller, qu'il me sera possible d'ouvrir à peine réveiller, d'y apprécier la vue sur la forêt et d' en respirer l'air frais. J'ai un besoin avide de me sentir à l'extérieur et de me sentir libre, comme jamais.
J' avais bien pensé à planter une tente, mais je n'ai pas trouvé l'endroit idéal et donc pas eut l'audace de dormir sans être abrité sous un toit solide. De plus, je crois que je n'avais plus envie de m' isoler. Un bon repas à plusieurs, un bon repos au chaud, ça a tout de même beaucoup de saveur. 
Je m'endors à l'abri, derrière un paravent de bois, et sous l'éclairage spirituel de Buddha.

Demain, un jour nouveau, peut-être.



:0)

14/09/2013

L' image clef




En tournant autour de notre mannequin-mascotte du stage de clown qui tronait seule et nue dans le jardin ( !! )  m'est apparue sa silhouette dans un très beau contre-jour. Je cherche toujours comment capter le réel jusqu'à l'irréalité parce que c'est ce qui m'intéresse le plus, le réalisme m'emmerde un brin.
En modifiant légèrement mon point de vue pour ajuster la silhouette à la lumière, ces lueurs se sont étalées sur l'écran comme si le rouge voulait à tout prix transparaître alors que je tentais d'en atténuer l'évidence sur le nez de clown. C'est une révélation photographique, un truc simple d'optique et de prisme, mais  je veux dire qu' à l'oeil nu cette image là n'existe pas. Elle est donc "magique", n'est-ce pas, dans le sens où seule l'image instantanée révèle la couleur rouge.

Ce qui retient mon attention également c'est l'angle minime du corps dans lequel j'arrivais à capter ces effets de couleurs, à l'endroit de la gorge.
C'est une révélation objective, si vous voulez, mais pour ma part, cette image est révélatrice de l'ensemble du vécu de ces journées où il a fallut ré-apprendre à respirer, chanter, l'endroit de la circulation de l'air.

C'est donc la couv' du récit. 

... sauf qu'il faudrait que j'arrête de fumer pour bien écrire, ça parait évident à moi-même; je n'ai foi qu' en mes illusions d'optiques, seul chemin d'une véritable vérité.


Le clown selon Henri Miller




"Le clown, c'est le poète en action. Il est l'histoire qu'il joue. Le clown exerce sur moi un profond attrait, justement parce qu'entre le monde et lui se dresse le rire. Son rire à lui n'a jamais rien d'homérique. C'est un rire silencieux sans gaieté comme on dit. Le clown nous apprend à rire de nous-mêmes. Et ce rire-là est enfanté par les larmes.  
Sans conteste, c'est l'histoire la plus étrange que j'aie écrite à ce jour. "

Henri Miller (et la peinture)
Le sourire au pied de l'échelle, écrit pour son ami Fernand Léger.

13/09/2013

L' ÊTRE, en clown - Préambule

J'ouvre le grand cahier rouge dérobé a plus de 1700 mètres d'altitude, partie à 9 heures, Grenoble-Paris, Paris-Bordeaux direct.

Une émission radiophonique parvient à me capter dans le long trajet vers l'autre sud, la correspondance d'amitié entre René Char et Albert Camus. J'envie la souplesse de leurs échanges, leurs gratitudes l'un envers l'autre. Leurs mots me touchent en pleine poitrine, me retirent un à un les sentiments qui manquent à mes phrases.


Dans le bercement des voix, la liberté de leurs échanges, je réalise que je m'embarque pour une semaine, seule, vers l'inconnu de quelques jours de vie. Où ? avec qui ? à part l' envie de faire le pitre avec un nez rouge...
un stage "clown et rituel", exclusivement et un peu par hasard féminin, je n'y connais personne excepté l'amie qui m'y invite, non des moindres puisqu'elle en est l'organisatrice.

Je commence à rédiger un journal avec l'intention de le tenir- ce qui fût chose faite puisque Maëlle nous a invité très vite à écrire après les expériences de groupe. Ces voyages ont dû lui enseigner cette nécessité à écrire, et j'avoue que ça rejoignait mon intention.

Pourtant à mon retour, l'envie de garder toute cette experience pour moi, un fil si ténu, si sensible que l'on craint de l'exploser en l'exposant. Si je n'avais pas lu et redécouvert son "Cahier d'errance" qu' elle m'a laissé il y a un an, rédigé durant ses 9 mois d'un périple américain, amérindien, jusqu'en Alaska, je n'écrirais peut être pas ici aujourd' hui. Mais cette lecture m'a  fait ré-entendre le bienfait de partager, au moins, d'essayer cela. Après tout, du presque rien on en fait tant d'immensité avec le clown que de partager me parait simple.

La liberté est exaltante, d'autant plus ensemble.

à suivre




11/09/2013

Au jardin de Totoro



"Moins pessimiste que d’autres Miyazaki, Mon voisin Totoro n’en aborde pas moins les thèmes et combats chers au cinéaste, à commencer par la sauvegarde et la toute-puissance de la Nature. Jamais soumise à la moindre menace, rendue à sa souveraineté tranquille, celle-ci apparaît comme un cocon protecteur où l’enfance peut s’épanouir - une vision d’autant plus idyllique qu’elle s’inscrit dans le passé et les souvenirs du cinéaste.

Le dessin soigné et gracieux, le trait tout en simplicité mais néanmoins inventif de l’animateur japonais, contribuent à magnifier une végétation splendide et une faune plus ou moins fantastique, afin de rendre appréciable le "message" qui sous-tend l’ensemble. Et pour rendre d’autant plus authentique cette immersion dans la Nature et ce pur éveil à l’émerveillement, Miyazaki privilégie une approche sensitive pleine de tact, faisant appel à la fois à nos yeux, à notre ouïe (subtil travail sur le son) et à d’autres sensations perdues (toucher, goût).

Puisant tout autant dans les croyances ancestrales locales (la chat-bus bakeneko, variante de la réincarnation) que dans des références culturelles plus occidentales (la descente de Meï dans le terrier de Totoro rappelle Alice au pays des merveilles), Miyazaki atteint à l’universel et propose quelques idées visuelles propres à marquer durablement l’imaginaire enfantin ; en résultent quelques pépites, telle cette scène fantastique et quasi-muette à un arrêt de bus, ou encore ce rêve éveillé où les trois Totoro font pousser une forêt entière en une danse mystique et nocturne, en un hilarant ballet de parapluies - incontestable sommet poétique du film.

Si les adultes pourront lui préférer les œuvres plus ambitieuses et plus noires de son auteur (type Le château ambulant), si la tendresse rieuse de Totoro n’a pas la puissance du souffle épique et désespéré d’un Nausicaä, ceux qui ont conservé leur âme de gosse reconnaitront ici une œuvre d’une grande qualité, atteignant à l’excellence avec la modestie des sages. Quant aux petits n’enfants, difficile d’imaginer spectacle plus pur et plus (discrètement) sophistiqué à leur mettre sous les yeux."

extrait article avoir à lire

10/09/2013

The path of the wind


Musique finale du dessin animé Mon voisin Totoro, du cinéaste Miazaki
qui en termine avec sa production de long métrages, mais pas complètement de l'animation.
Cette musique ravie notre intérieur quotidien.

04/09/2013

"Je suis le chemin que je suis"

Une exposition de Gabriel Lalonde, dont une oeuvre ouvrait notre film du collectif franco-québécois "Choisis ton côté". Un beau mariage de style et de geste qui fait sens et danse sous le regard.

Gabriel Lalonde

Des signes, des mots, des lettres, des gestes, des hommes.

Le temps de dire l’instant d’exister, l’instant qui passe, celui qui vient de passer.
Défricher les espaces parallèles, dire les paroles écrite et picturale, les façonner, les détourner, les entrelacer dans un long dialogue où de multiples métamorphoses se produisent à travers ma gestuelle, pour mener à une œuvre nouvelle, inédite. 

Les mots sont dits, existent et font un chemin inconnu en moi. Ils dialoguent secrètement et ressortent plus loin sous la main qui crée. Ma gestuelle explore l’exagération, l’atténuation, déborde ou se fait rare, insiste avec vigueur, griffe, rature à traits larges, supprime le cadre ou le réinvente à foison.

Il s’agit de s’affranchir progressivement de l’univers du signifiant pour aboutir à une œuvre où les repères sont dénaturés, dépossédés de leurs rôles conventionnels, au profit d’un pictural pur, transcendé.
Ce pictural des écritures n’a plus rien à voir avec le message qu’il portait dans son contexte, il va au-delà; il se rapproche des origines même de l’écriture, alors que l’image elle-même était porteuse de sens. L’image est neuve, l’œuvre se suffit à elle-même.
(Article Le Cercle)

VERNISSAGE : 11 septembre - 5 à 7 > Aquarium
EXPOSITION: Dans l'aquarium et le restaurant du 11 septembre au 4 novembre
ATELIER : Jouer le geste à l'aveugle 28 septembre / 29 septembre


COMPLEXE LE CERCLE
228 et 226 1/2, St-Joseph Est,
Québec, QC, G1K 3A9

In my room


Là où l'album “Compass“ privilégiait le thème du voyage, “The Gift“ se concentre cette fois sur les plaisirs que l’on peut éprouver à rester au port, chez soi.
Susanne Abbuehl sublime ici la poésie de ces écrivains solitaires qu'étaient Emily Dickinson (1830-1886), Emily Brontë (1818-1848) et Sara Teasdale (1884-1933).
 “The Gift“ est une ode au voyage imaginaire comme sur “In My Room“ adaptée du poème de Wallace Stevens : “Dans ma chambre, le monde excède ma compréhension ; / Mais quand je me promène je vois qu’il se compose de trois ou quatre collines et un nuage“.
(Article Fip)

Naturaleza

Chanson à la force Qui nourrit Le chemin De nos rêves Nature Nature Nature