"Je me mêle de ce qui me regarde, mais souviens-toi toujours que s'il y a une chose que le monde déteste, c'est une femme qui se mêle de ce qui la regarde."
Martha jane canary dit Calamity Jane - Lettre à sa fille -
En 1873, Martha Jane Canary dite Calamity Jane, 21 ans, donne naissance à sa fille, suite à sa rencontre avec une autre légende de l'Ouest, Wild Bill Hickock. Son style de vie ne lui permettant pas de l'éduquer correctement, elle décide de la confier à un couple sans enfant.
Très vite, elle souffre cruellement de l'absence de sa fille et ressent le besoin de lui écrire.
La première lettre date du 25 septembre 1877. Une vingtaine d'autres suivront, de façon très irrégulière, jusqu'à la dernière écrite en juin 1902, quelques mois avant sa mort. « Je suis malade et n'ai plus longtemps à vivre. J'emporte de nombreux secrets avec moi, Janey ». Avec candeur et franc parler, dans une odeur de poudre et d'écurie, ces 27 lettres furieuses, tendres et intimes ne parviendront à sa fille que dix ans après sa mort.
Calamity Jane concentra là tout son amour maternel, ses révoltes de femme, ses douleurs et ses solitudes, racontant l'histoire de sa vie et dévoilant avec une grande lucidité les coulisses d'un Far West légendaire qui ne parvint pas à détruire tout à fait une femme trop indépendante pour son époque.
J 'ai revisité cette pièce avec la comédienne Sophie Perrimond, car je trouvais son projet passionnant, redorer de féminité la légende de l'ouest que fût Calamity Jane.
De plus, le projet allait de paire avec mes premiers pas de mère, tout est parti de l'image de l'oeuf se brisant, il fallait cristaliser l'instant, comme une évidence.
La pièce se joue également dans les appartements, avec convivialité et partage du fameux "gâteau de vingt ans", dont la préparation culinaire est également mis en scène
http://lemarthajanetour.blogspot.com/
1 commentaire:
Chère Laure k. Quel témoignage troublant. Bel hommage à cette femme qu'on n'imaginait pas mère. Quelle force ont les mots lorsqu'ils traversent les années, entêtés qu'ils sont à parvenir et à s'exprimer. Et je suis admirative de ton écriture. Ton blog est certes dépouillé, mais les mots qui l'habillent le parent à ravir.
Mamzelle Scarlett
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