01/04/2009
Jour J
Jaune. Jour jaune.
Attablée à la terrasse d'un café, dans l'air farouchement ventilé des dernières aspirations de l'hiver, caressée par les rayons chauds du printemps s'eveillant,
une femme.
Doucement empruntée, le regard bleu saphir, le corps en attente, prolongé d'un souffle de nicotine, l'instant touche à l'extra-ordinaire, hors de l'ordinaire, presque cataclysmique.
Peur de la rencontre, envie de reconnaître ... vouloir être sûre que les molécules tiendront à l'onde de choc de l'esprit ...
Traversée d'écran, oui, des ondes métalliques/mécaniques/puces/circuits/bip/rappel ...
Retrouvé l'organique dans la métropole.
Vouloir inscrire le corps dans la partie. Déjouer le jeu. Rejouer le jeu.
Mettre les compteurs binaire hors-jeu.
La traversée du miroir, je songe à Alice, Orphée et tous les surréalistes ( que ns sommes)qui s'y plongeraient volontiers à corps/coeur de pixels ouverts...
Quel époque, fichtre !
Au devant de moi, une glanneuse de fin de marché trainant un chariot emplit de couvertures superposées.
Clocharde, sorcière, magicienne ... ?
Elle distribue quatre fleurs jaunes aux deux filles d'à côté qui n' en n'ont que faire, une à moi, puis une autre ... les jonquilles sont jaunes ... elles les reprendra toutes et les déposera dans mon sac, maugréant quelques inepties au passage, et s'en ira.
Quatre jonquilles jaunes que je retrouverai un peu plus tard dans la chambre de ma grand-mère, dans sa maison de retraite qui donne sur le jardin. Jardin au bout duquel
passe la ligne TGV que tu parcouras demain ...
Pour achever le sort, et à force de vouloir voir midi à sa porte,ce jour-là, ma vieille grand mère m' annonce qu' elle aurait voulu vivre là-bas, au pays d'une de tes racines, en Algérie, que s'il elle avait rencontré un algérien, avant la guerre elle l'aurait suivi.
Voilà. J' ai l'absolution de l'aïeule.
L' accord est censé être parfait.
Je n' attends plus que de croire à ce qui est impalpable à l'écran.
Je ne peux envisager d 'erreur de matrice ... j' y vais, je plonge ...
Tout comme Alice,
Aux pays des merveilles...
Pomme Q.
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5 commentaires:
joli début pour une histoire c'est sure la couleur ensoleillée des jonquilles y est pour quelque chose...
Je pense à ta traversée du miroir. Sûr, que tu vas te retrouver au pays des merveilles...
And so, so what ? c'est ça la fin de l'histoire, pomme Q, ou tu vas nous raconter... ?
(les histoires sans fin, ça me rend dingue ! C'est une conspiration, l'electro fait de même aujourd'hui !)
hé oui, la fin quoi ! Quand est-ce qu'on passe de l'autre coté du miroir ?
Pomme Q puis puis 3 jours sans parole.
Le voyage de l'autre côté du miroir ne peux que bien se passer (pas de nouvelle - bonne nouvelle ne dit-on pas ?)
Je suis très heureux pour toi Laure.
A bientôt.
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