22/09/2010

Le Mokhtar-or

à Mokthar el Amraoui,

Je lui ai passé commande via notre inspirante Blue, pour une introduction dans ma matière filmique, vidéotique devrais-je dire, qui présenterait mieux que moi-même ce que je fabrique.
Je souhaitais ses mots improbables, ses figures de style, sa poétique du sensible; et pourtant je ne m'attendais pas à si juste et troublante échographie... merci.


Aux couloirs de tant de caresses de l’œil, une caméra et des soupirs
à la cinépoétesse Laure K

Le poétique, par excellence et essence, est ce qui nous surprend et ravit au sens premier, originel, d‘un enlèvement de notre carcasse-bouse d’habiTUES, de rouillés du regard.
Le filmage de Laure K est, en cela, un kidnapping, un rapt qui nous plonge la tête pour un décrassage radical de notre rétine par trop rompue à la rassurante linéarité mélodramatique de Chronos nous offrant la « paix finale » d’une happyendité !
L’œil de Laure K ne veut pas rassurer et n’offre nul horizon de sommeil.
A chaque seconde, on est attrapé par la nuque dans une tension perpétuée, entretenue d’alerte rééducative !
Avec elle, nous réapprenons la véritable dialectique du MICROMEGA !
  
La bulle de savon en redevient verset cosmique disant notre éphémère de flottement tendu, incertain et dubitatif d’éternels guignols chancelants chiant, au crépuscule de notre passage que l’on croyait éternel, nos lâches angoisses de faux repentis !
Cette nouvelle grammaire de l’œil se dit dans cette danse d’Eros et Thanatos « enspirés » dans les volutes de l’évanescence tragiquement jouissive. Le plus dur coup de sabre fatal a toujours été donné par la rose ! Dixit la bouteille de tous les couloirs, telle une lampe merde-veilleuse d’Aladin !
Là, gisent les djinns dans ces travellings qui aménagent le couloir : lieu où ça coule ou ça se coule en fleuve héraclitéen d’un dire optique sans redondance, sans surdétermination idéodémagogique ! Djinns d’objâmes ! La caméra de Laure K a réussi à fusionner spiritualité et matérialité ; retrouvailles, après tant d’exil et de « partition/déchirure errante » !

N’est-ce donc pas cela un poème ?
  
Lire la suite à votre droite "cinépoétesse"...

7 commentaires:

Blue a dit…

Quel texte magnifique et si juste concernant tes multiples talents!!
Ce Mokhtar est un poète qui anime la langue et les mots de si belle façon, sa plume est forte et belle et puis sans concession, il aime à le rappeler, c'est d'autant plus puissant!

En ce qui te concerne, il y aurait encore plus à dire sur la personne elle-même si généreuse et si intuitive, mais on va en garder quand même un petit peu en secret, on ne va pas tout dire, on aime dévoiler n'est-ce-pas belle amie!

Bises

BLue

Mik a dit…

Mokhtar tel qu'il est en lui, dithyrambique. Ses mots, je les admire mais malheureusement pour moi je m'y perds, alors je me laisse porter... et j'accroche sur ces ceux-là : "Le poétique réside, chez Laure K, dans cette musicalisation du détail qui se danse dans sa polysémie de lu tel les hiéroglyphes qui se sont dévoilés pour celui qui a su les prendre et surprendre !"
Oui, oui, oui !
Et "Le voyage d’une bulle de savon se métamorphose en superbe RoadMovie". C'est ça. "Kaléidoscopoe." Keep going :-)

laurence a dit…

Rattrapée par la nuque...http://laurenceg-danse.blogspot.com/2010/09/la-nuque-de-laure.html

Laure K. a dit…

:0)

LE MAMI a dit…

Sans modération.
baltha

LE MAMI a dit…

Qu'on me comprenne bien, je veux dire : à suivre sans modération. Suis-je bien clair?
Baltha

Laure K. a dit…

@Baltha

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