06/12/2010

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5 commentaires:

le bourdon masqué a dit…

la baignoire et ce corps à la dérive cela fait rue Lauriston.

Laure K. a dit…

@Le bourdon masqué
tiens donc ? éclairer ma lanterne je vous prie... qu'y a t-il rue Lauriston ?

le bourdon masqué a dit…

Le 14 juin 1940, les Allemands entrent dans Paris. Le haut commandement militaire pour la France occupée détient tous les pouvoirs.

La Convention d'armistice, signée le 22 juin 1940, prévoyait, dans son article 18, que les frais d'occupation, l'entretien des troupes allemandes, serait à la charge de la France. Ces frais s'élevaient à 400 millions de franc par jour. Après l'invasion de la zone sud, le 11 novembre 1942, la contribution française est portée à 500 millions de francs.

Dans le Paris occupé, l'Abwehr, service d'espionnage et de contre-espionnage allemand, sous les ordres du colonel Friedrich Rudolph, s'installe à l'hôtel Lutétia. L'un de ses membres, Hermann Brandl, plus connu sous le nom d'Otto, ingénieur dans le civil, est chargé de la directions des Bureaux des achats.

Ces Bureaux des achats sont chargés de gérer la contribution financière de la France. Constatant que beaucoup de marchandises échappaient aux réquisitions, ils recrutent des hommes de main chargés de retrouver les stocks de marchandises dissimulées. Compte tenu de la politique menée envers les juifs, les biens mobiliers et immobiliers de ces derniers formeront une part non négligeable des biens recherchés.

L'un des premiers à être recruté fut le truand Henri Chamberlin dit "Henri Normand" ou "Henri Lafont", neuf fois condamné entre 1924 et 1934. Henri Lafont va constituer son équipe en allant dans un monde qu'il connaît bien, celui des voyous, des truands et des proxénètes. Le groupe compte alors une vingtaine de condamnés de droit commun. L'Abwehr lui confie la direction du bureau des achats qui s'installe avenue Pierre 1er de Serbie puis, au 93, rue Lauriston et prend le nom de "la Carlingue". Des industriels sont sollicités et ne répugnent pas à verser l'ensemble de leur production à l'occupant, moyennant arrangements et bénéfices. Rue Lauriston, on rend "service", on mène la grande vie. On vend de tout, des métaux, des bas de soie, du fois gras, des victuailles, des meubles, des bijoux, des tableaux...

Une autre des missions sera l'espionnage pour le compte des Allemands et la chasse aux résistants. Le 93, rue Lauriston devient une annexe de la Gestapo où l'on torture et tue de nombreux résistants. On y pratique le supplice de la baignoire, le limage des dents, l'arrachage des ongles... La bande élimine le réseau "Défense de la France". Cette "activité" sera codirigée avec l'ex-inspecteur Pierre Bonny.

le bourdon masqué a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Laure K. a dit…

@Le bourdon masqué

merci à vous de ce pan d'histoire dont je n'avais pas connaissance.
Les baignoires restent une image de torture à bien des éagrds, dasn les hôpitaux psychiatriques également.

Ce corps chutant dans le vide..., il y a là une violence et une disgrâce, une nudité ambivalente, je ne sais... la musique aussi, une sorte de chaos.

Fabienne Verdier, rencontre

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