30/04/2011

Piano Battle



Blanches contre noires, noires contre blanches.
C'est de bonne guerre.

Focale



Nikita je l'ai vu et revu, lu, dépouillé, digéré vers 19/20 ans. Vente anos, madremia !

Les découpages des plans, la lumière, les effets sonores, la mise en scène de Luc Besson quoiqu'on en dise reste une leçon de direction d' acteurs. Pour moi. Au millimètre.
Il m'avait donné le goût de l'effort aussi ce gars-là.
C' est un métier de longue haleine.
Mais comme j' ai un train de retard sur les technologies émergeantes, sans doute dû à une méfiance d'être toujours "in",  j' avoue mettre un temps tortuesque pour m'abonner aux nouvelles optiques.
Entre la plume et le bic, mieux vaut laisser glisser la plume... même si l'outil ne précède pas la pensée.

Faire de la belle image est quasiment donné à tout le monde au travers des appareils photos/ vidéos numériques. S'en est presque écoeurant de trop de belles images, ça nous éloigne surtout du réel. Filmer un SDF sous un pont peut devenir une image carte postale si emplie de beauté plastique qu'on en oublierai la cruelle réalité, le froid, la faim, la soif.

Je pense aussi à ce qu' évoquait le metteur en scène Patrice Chéreau de "rendre les visages et les corps beaux", que le manque d' aspérités avaient peu de résonnance à ses yeux. 

Donner un sens et raconter en profondeur reste une autre histoire. 





29/04/2011

Amy W. en studio


Amy Winehouse - Valerie

Grande voix , ici sans artifices, plaisir de ré-entendre.
Je me penche sur mon vieux juke box, en ce moment.

28/04/2011

tip top flash forward





Dans une vie prochaine, je plaquerai tout et j'irais dans le sud pour chanter
et faire de la musique.
Une bonne envie, ma foi.

22/04/2011

repos

En mode soleil, musees, James Ensor, Leon Spilliaert, chocolat belge...

Pour ceux qui restent,les chanceux parisiens, je ne saurais trop vous recommander l'exposition
Rive Gauche, au 5 avenue Marceau.

Dites moi donc ce qui vous attirent dehors par chez vous en ce moment.

19/04/2011

L'abécédaire de Pierre Bergé


Grand honneur également sur Vogue.fr



Vignette A l'occasion de l'exposition "Rive Gauche", Pierre Bergé a répondu aux questions du Cabinet des Curiosités, sous la forme d'un Abécédaire, et nous fait découvrir un Yves Saint Laurent intime.
"Cet Abécédaire YSL par Pierre Bergé" a été pour Laure Kalangel (la réalisatrice), mon ami et directeur artistique Pierre Violet (l'homme par qui tout fut possible), et moi-même, une véritable ambition historique, un témoignage entre deux destins extraordinaires.


"Un abécédaire volontairement non exhaustif, pour laisser se dessiner en pointillés les lignes de forces d'une personnalité scintillante et noire,
la sensibilité d'un créateur de génie, flirtant avec anges et démons, art et création, un révolutionnaire du style, et un amoureux  dans l'âme...

Grande émotion que de pénétrer dans le bureau d' Yves Saint Laurent, de se laisser imprégner par les détails d'une vie accomplie,
et capter la parole de Monsieur Pierre Bergé, son compagnon de vie, le seul à pouvoir en évoquer l'altitude, la souffrance et la grâce.
Un moment rare et précieux, qui m'a donné goût à la lecture des "Lettres à Yves", où se délient les fondements de cet amour-là, bien au delà de la gloire."


Laure Kalangel

NB: merci à Michel Plamondon aka Le Plumitif de m' avoir accorder quelques unes de ces mélodies.

For Christian Mistral

Extrait de Lettres à Yves- Pierre Bergé

Quand j' ai découvert la vie d' Yves Saint laurent, à travers tous les extraits de documents, les livres, et les propos de Pierre Bergé, mon esprit n'a eut de cesse de les appliquer à toi.
Le débat violent entre le génie et la bête, sache que de très loin d'où nous nous connaissons j' emploie le mot martyr comme l'évoque P. Bergé, à dessein.

Je citerai Guillaume L. qui a écrit ce que je ne saurai écrire au sujet de toi

"Le ton des textes de l'auteur québécois ont, par moments intercalés au joual, quelques reflets pour ainsi dire royaux, sans pourtant porter une essence guindée. Ses mots les plus riches ont la hauteur des étoiles, et ses descriptions aux paroles rares ont souvent la texture du rêve des grands peintres. Mais essentiellement, son ton est vrai, véritablement vrai, on l'entend penser ; c'est un grand conteur... Christian Mistral est violemment doué, et je le remercie d'être ce qu'il est."

Bien à toi,
Lorka

Blog's inspirant



J' ai eu envie de revoir cette note d'hôtel, parce que la construction de toutes choses prend un temps infini, poser les fondations, détruire, reconstruire, c'est le lot pour chaque jour qui passe.
Un maximum de contraintes dans un verre d'eau, difficile de savoir si la quintessence sera appréciée et valorisée.
Well... demain is an other day.

18/04/2011

Lettres, extrait

 "S’ils savaient tous ces gens, journalistes et autres, que c’est la sexualité et non l’art qui a été notre vrai moteur. C’est la sexualité qui a présidé à notre rencontre, qui nous a réconciliés lorsque ce fut nécessaire et c’est son souvenir que nous avons évoqué si souvent et qui nous a réunis jusqu’à la fin."


extraits Lettres à Y.

17/04/2011

Côtoyer la légende

dans un cabinet légendaire
Photo prise par le talentueux James Bort, une minute avant l'entrée en scène du prochain invité
du Cabinet des curiosités, réalisé par mes soins et diffusé dès mardi sur Darkplanneur TV, Vogue.fr
et tous les blogs accueillants...

Le stress était au rendez-vous, la magie également...


15/04/2011

Woman artist

“Les messages véhiculés sur le mode émotionnel et sensuel peuvent briser plus de préjugés et d’habitudes que des dizaines de pamphlets et de traités intellectuels.”
Pipilotti Rist



Née en 1962 à Grabs (Suisse)
Pipilotti a suivi des études de graphisme et de photographie à la Hochschule für Angewandte Kunst à Vienne (Autriche) et à la Schule für Gestaltung de Bâle (Suisse). Elle travaille comme artiste et musicienne à Zurich, avec pour domaines de prédilection la vidéo et l’informatique.

Productrice, réalisatrice et souvent protagoniste de ses vidéos, Pipilotti accorde beaucoup d’importance à l’indépendance du processus de production artistique; c’est la raison de son choix pour la vidéo et les techniques numériques contre le film traditionnel. Ses bandes vidéo ont été présentées dans de nombreux festivals et musées en Suisse et à l’étranger, et ont été diffusées sur des chaînes de télévision. En 1992, la présentation de sa vidéo Pickelporno aux Journées du film suisse de Soleure (Suisse) a été le tournant de sa jeune carrière. Elle a depuis enchaîné les expositions collectives et personnelles prestigieuses, avec entre autres la Biennale de Sao Paulo (Brésil) en 1994, la Biennale de Lyon en 1997, et celle de Venise en 1999, au cours de laquelle elle a reçu lle “Premio 2000”.

L’usage de la vidéo dans le sens d’une critique des médias ou d’une réflexion phénoménologique n’est pas du tout l’orientation de Pipilotti, qui s’intéresse à la télévision en tant que joyau de la culture pop. Elle se situe radicalement après MacLuhan et Nam June Paik, en plein dans le village global. Dans ses environnements monumentaux, elle tire parti des potentiels graphiques et sonores de la télévision, les considère comme parties d’un ensemble d’ambiance fait de design, de mode, de sculptures et de projections, sans oublier l’omniprésence de la musique, qui plongent le spectateur dans des environnements où il perd ses repères.



Pipilotti Rist s’attache à des problématiques très contemporaines, notamment à la différence des sexes, à l’identité, à la féminité et à la culture du divertissement.Bien qu’elle joue elle-même dans plusieurs de ses vidéos, elle ne s’identifie pas à tous les coups avec ses artefacts, mais garde une distance ironique, à la fois rebelle et coquette. L’identité de l’artiste en tant que femme n’est pas jouée sur le mode tragique, mais est vue sous le mode performatif, souvent traduite par l’utilisation de la voix et du chant, avec un mélange tout à fait spécifique de travestissement, de rapport ludique aux machines et de sens de la provocation humoristique.
Pipilotti fonctionne en imbriquant toujours son propre personnage à ses oeuvres, en mêlant création et discours promotionnel, en assumant pleinement son statut de personnage public.

Elle compose elle-même ses musiques, souvent en réinterprétant des airs connus (de John Lennon à Chris Isaak); elle utilise une multiplicité d’objets quotidiens (vêtements, sacs à main, meubles), et conçoit ses oeuvres comme des clips, colorés, vifs, souvent drôles, parfois aggressifs, bref avec autant d’efficacité que le font les créateurs commerciaux.La différence, c’est l’introduction systématique d’éléments de dérapage, comme les rayures, les barres de balayage, les couleurs violentes et baveuses, les flous et les tremblés dans l’image, la saturation et les dissonances pour les bandes-son: ce décalage est, selon Pipilotti, l’espace possible pour l’émergence du poétique






13/04/2011

Boudoir



Impromptue ... avec Nils chez Elise...

Crépuscule



me rappelle étrangement la photo vignette de quelqu' un...

Elise Caron, vaste magicienne chantante, comédienne, ne balisant aucunement son parcours si ce n'est par des bouts de mie de soi ... une autre belle histoire d' hier.

Les deux naquirent 
sur les mêmes tons
du même Mont
mais longtemps tous deux l'ignorèrent
Jusqu' au jour du croisement
De la ligne horaire
une ligne à l' heure d' hiver
Croisement d'auriculaires
l'oracle s'accomplit
Et ils eurent tout compris 

Laure K.

12/04/2011

Hope Japon

Retransmission ce soir sur France 2 à 00h30  de la soirée Hope japon à laquelle j'ai assistée, en compagnie de Laurence.


A voir pour les performances de Sylvie Guillem , Nicolas Le Riche ( fascinant duo dans un extrait de
l'Appartement, du chorégraphe Mats Ek),
Akram Khan ( danseur chorégraphe élastique)
Nathalie Dessay, la diva du quotidien qui dépoussière l'auréole mystique des divas.
Lambert Wilson pour sa lecture d'une lettre très émouvante sur la vie quotidienne au Japon depuis le séisme.

11/04/2011

Angel#3

Angel#3- Laure K.

A ma sister P.


Toujours la roue tourne, ce qui semblait plein se vide et inversement.
Chaque changement est un boulversement; plus on y prête garde, moins dure est la chute.

07/04/2011

Ecran Total: Pina, Héléna, Lorka

Séance du 6 avril, Bastille
Pina,un film de Wim Wenders
Le premier documentaire d'auteur en technologie 3D.

Me and Blue

Facile de ne pas vous montrer la moitié de ma face écrevisse en rajoutant un filtre bleu, des peaux tannées aux premiers rayons de soleil, voilà à quoi on pouvait ne pas s'attendre pour un rencart dans salles obscures.
Il y a un avant et un après, tout jaune tout chaud. Les deux.

La parenthèse illusionniste elle, nous a fait chausser ces lucarnes irréelles tellement joliment fashion de naturel... une première !

La perception s'en trouve recomposer, le spectateur devient quasi un danseur parmi les danseurs participant à la fois à la ronde et parfois extérieure à elle. Le grain de ta peau, ami comédien, ami danseur est devenu si proche, si intime, que l'illusion de pouvoir te toucher en était presque parfaite. Tout à fait jouissif pour ma part. Cependant, pas de grandes émotions ressenties, est-ce dû à la technologie, ou est-ce dû à la narration dite "documentaire"...  mais aussi un essai expérimental entre deux arts. Il se trouve que le sujet lui même, la recherche d'un langage du mouvement interroge tout autant que le support. C'est donc une véritable "expérience" cinématographique à laquelle nous sommes conviée. Un laboratoire sur le mouvement, tout comme les premières machines du début du cinéma cherchaientt à capturer la marche, une course à pied, l' envol d'un oiseau. Je trouve cela assez fascinant.
Je ne peux que saluer l'expérience réalisée par Wim Wenders qui s'interroge lui même sur  le "genre" de cet essai transformé. Un film hommage, un portrait, qui tente de rendre un processus de création avec l'esthétique particulière de la 3D.
Même si l'oeil ne peut oublier le cadre pour le coup, puisqu'il est physiquement porté par le spectateur. Mais affaire à suivre.
Je me pose encore la question pour l'émotion. Il faudrait le revoir en deux dimensions et non en foyer double.

L'expérience en vaut la peine et bien plus que la technique, découvrir le travail de Tanztheater de Pina Bausch, de voir à quel point les tableaux dansés qu'elles fait remonter à la surface, frappent l'inconscient. Comme une peinture indéfinissable, une chorégraphe de l'inconscient, teinté d'humour, de désespoir, de souffrance, de joie.
A travers une multitude de gestes orchestrés, de mise en scène jusqu'à l'absurde, jusqu'à l'inatteignable, et surtout l'indicible, avec des figures, des figures de style inventées pour un langage qui lui est propre.
Je pense aux cinéma de Bergman, de Tarkovsky... mi rêve, mi cauchemar.

Ce qui se trame en filigrane c'est le regard de Pina Bausch sur les autres , et aussi la patience et la grande liberté qu'elle leurs a donnés pour composer, de les laisser à leur propres interrogations,  à se perdre, à se trouver et à y faire naître l'authenticité. 

Son travail est une source intarissable pour moi.

05/04/2011

Paroles de Pina B.

"J'ai commencé à chorégraphier parce que je voulais danser. Je n'imaginais pas me contentant de regarder les autres."

"Il ne faut pas avoir peur du ridicule parce qu'on tatônne. Chacun est timide, et moi la première. Il faut composer avec cette timidité. De cette timidité nait la beauté." PINA BAUSCH
                                                       
En écho avec l' article de Laurence sur le film Pina de Wim Wenders.



04/04/2011

Portrait

Afin que son visage qui renonce
ne trahisse aucune de ses grandes souffrances
elle porte lentement, à travers tous les drames,
le joli bouquet fané de ses traits,
puissamment noué, presque défait,
il en tombe parfois, comme une tubéreuse,
lassé, un sourire perdu.
Elle passe dessus, négligemment et lasse,
de ses belles mains aveugles,
qui savent ne plus le retrouver,
puis, le menton haut, elle laisse retomber
sans parole, toutes ces paroles imaginées:
car aucune d'elles
n'est à la mesure du réel déchirant,
la seule chose qu'elle ait en propre
qu'elle doit maintenir, comme un vase sans pied,
bien au-dessus de sa gloire,
et bien au-delà du cours des soirées.

Portrait d' Eleonora Duse de Rainer Maria Rilke


02/04/2011

Humor

A ma grand-mère


Je n'avais jamais vraiment accompagné quelqu'un au chevet de ses dernières heures, j'avais peur, peur de me trouver en face de la déchéance, peur de ne pas la retrouver au delà de ça, et en fait, si, complètement, entièrement. Lui fredonner cette chanson qu'elle aimait tant, entendre dans un gémissement son rire et son sourire, embrasser son front chaud et sentir comme ça réconforte l'une et l'autre. Oui, grand mère, tu vois, j'ai fait l'expérience de ça avec toi et ce fût doux et paisible, balayant toutes les divisions familiales. Etre là en dépit des "on n'y peut rien"...

Un 1er avril comme mon grand père, à 23 ans d'écart... joli coup mes aïeux, belote, rebelote et dix de der !

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...