Deux mojitos frappés l' autre soir m' ont mis en un état d' ébriété chaleur et, suite à un double commentaire chez Blue, par-dessus la dose alcoolisée, le sage fou Tunisien Mokhtar El Amraoui s' enchantait de ma folle gouverne, et l' ensoleillait ainsi en ces termes:
Je devais te les dire,
Aux abords laiteux des embruns des mires,
Ces émois de lyre éparpillés en papillons en délire,
Loin de tout diktat loin de tout sbire,
Juste entre rires et fakirs ce peut-être, élixir !
Disques solaires et non solarium,
Soleil rocailleux aux moussants verts
Bien que loin peut-être, certainement moussons, fiers,
Quelque chose d’obvie entre jasmins et tulipes,
Comme un subtil dialogue à mille mains de sentes
Aux sentir d’éveils entre bougies bramant et corneille
Affaire de dilemme
Dit l’aimant aux abeilles,
Loin du stupre carnage
Méditations en stupas ou Dhikr!
Prismes pris d’images flexibles en tonitruances de fragrances
Dansées entre pots et peaux,
Fentes à l’ouvert et au clos
Les citronniers aussi pourtant
Disaient l’or des attentes !
Laure k que calor !
Quais, lait,
Tu es en lais !
Danse neige en fils d’or
La caméra au poing dort en sorts
Saut d’œil en kangourou
Au coin questa d’or
Près du sémaphore
Affaire de port, de support !
Toison tue, bises sans remords
Camée au point sis à mors du sème vertige
Poings morts d’après pieds pris aux pas de transes,
Comme un dernier flamant de roses déchiquetées
Par toutes ces parts d’appâts d’asa ramassées
Ô Oh que calor ! Non pour la seule rime
Gazoutée raz-de-maroutée mazoutée
Mégot de fin de nuit ou de faim d’aube !
Là, lasse en fumées s’aspire divine
Où en sphères se prêche la lumière
Entre igloo et dunes
Ce quelque chose d’espagnol que tu as
Dans les suspensions de tes lèvres
Me dit ton hommage de toi à moi,de moi à toi,
Ce dernier mais toujours recommencé
Qui te ramène bâillement crépusculaire vers ta caméra
Il aurait fallu avoir osé les fièvres de nuit
Pour s’enivrer à fond et à trains bals de rosée posée là en duvets
Aux Chambres noires renouvelées de tes désirs d’ébène d’infante des sirènes
Synchronisés fougueusement intronisés
En Que calor pulsations rumbas sambas
Egrenés aux angles brûlés de zooms ailés
Qui réveillent érectiles les anges de leurs statues
Statures bègues libérées en stances et d’ouverts chemins
Dansant sur la laisse luisante
Du saint travelloir ceint d’yeux et de demains,
Argus aux mille regards aux mille feux liquides d’une rame
Aux abords du précipice avaloir !
Centaures de poings filmant sur axes ténus
Dessinés dans les galops des neurones
Tes films aux fiats de crépuscules
D’un oisillon qui volera toujours plus haut
Que calor, Laure K ,que calor!
Cher poète qui m' aviez déjà baptisée par votre chant lexical, sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des Hautes de ces bois !
Merci à toi, qu' il t' en soit rendu au centuple.
34 commentaires:
Très chère cinépoétesse, comme ta belle ivresse que j'ai bien comprise, au sens étymologique dansant, m'a inspiré de manière si fulgurante qu'en écrivant,je me suis senti tout près de toi, je t'offre avec beaucoup de joie ces mots , ces vers. Merci de les avoir,à ton tour, très bien compris dans leur transe
partagée/partageante d'une complicité qui ne fait que se consolider, même ou surtout, peut-être , dans le silence de trop grandes ressemblances qui n'ont jamais, du moins en ce qui me concerne, cessé de se chuchoter leur séisme qui, caméra au poing et qui, poèmes tous azimuts planant vers les asa des voyelles et consonnes édifiant ce pont nécessaire qui s'impose à sa façon , sans plan préétabli!
Vive ce paon que nous avons procréé!
Qu'il s'épanouisse vers d'autres rendez-vous de rencontres créatives!Je sais que tu es sûre de la conformité du ramage et du plumage et merci de m'accepter parmi tes hôtes!
Mokhtar, ton sage fou!
Hymne à Lorca
En voyant arriver un avion tricolore!
J'ai vu descendre une certaine Laure!
Qu'on dirait l'épouse d'un Lord!
Mon âme renaît dés lors!
Ce jour là, sur le tarmac, la foule était multicolore!
Attendant de voir le visage souriant de Laure!
Car à la veille du 1er mai, un breuvage a fait sommeiller Laure!
Une boisson, certes , indolore!
Nous sommes restés sans nouvelle de notre Laure!
Et c'est dans le ciel qu'apparaît, alors!
Un avion au drapeau tricolore!
Nous pensions qu'il pourrait y avoir Laure!
Et grande fut notre joie de voir finalement Laure!
Descendre la passerelle scintillant comme l'or!
Avec son bout de chou de cinq ans alors!
Et une corbeille de muguets mise bien en vue, faisait sourire Laure!
@Laure
Tu es bien inspirante, muse écopoétesse!
@Bizak
Un poète est né!Bienvenue au royaume des vers.C'est vraiment un beau poème.Pour hier, il y avait plus de peur que de mal!
La poésie se chargera du reste!
@Mokhtar
Merci pour cet encouragement! Mais, Mokhtar, c'est vraiment un bonheur de triturer mon mokh, pour voir, ne serait-ce qu'en imagination, un beau sourire se dessinait sur le beau visage de Laure!
Cela me fait plaisir la photo j'ai l'impression ...
Cher Mokhtar
je n'ai pas de dispositions à me sentir muse... mais je veux bien essayer de prendre la pose, le temps d'un cliché !
;-)
@Bizak
Puisque les ailes de mokh vous poussent... joli chassé croisé entre vos palmeraies.
Amicales pensées.
@Laurence
L'impression...sur papier you mean ?
humain
Chère Laure,
Il y a des personnes comme cela qui inspirent sans qu'elles n'aient fait
quoi que ce fût ; cela n'a jamais été leur volonté. En ce qui me concerne, cela s'est fait spontanément, je dirais même quasi-naturellement, que ce soit avec tes films et ton esthétique cinématographique ou ta Mojito's night;c'est ta densité qui m'a toujours interpellé, inspiré, tout simplement !Pour moi, la création ne part pas de rien,elle est toujours une interaction et le temps d'une pose peut être éternel pour qui sait le sentir/saisir dans
ses sublimes phrasés; peu importe s'il vient d'une palmeraie ou d'une jungle urbaine de béton.
PS.On tire une très belle et capiteuse liqueur du palmier qui s'appelle Ellegmi, c'est un mojito très naturel et généreusement communicatif de transports oniriques où il y a beaucoup de soleil dansant!
On ne choisit pas d'être muse, Mokhtar a raison, certaines personnes sont inspirantes, même sans le savoir! Comme certaines sont inspirées, c'est finalement toute la magie de l'inspiration et de la création, non?
@ Laurence:
Tu parles de la photo de la cinépoétesse en pleine créativité sur les draps rayés?
@ Dear Blue,
N'est-ce pas , ma très chère muse?
@mokhtar
Tant mieux que ce soit moi pour une fois car
Souvent je suis la premiere medusee.
:)
@Helenablue
Oui. Et puis il y a ces moments terribles ou
Rien n'inspire.
Signees Lorka
La nana qui se couche pour un plan !
@Laure k
Mais pourquoi es-tu passée au mode Anonyme?
Il y a ces moments terribles aussi, comme la page blanche, rien ne vient, plus rien n'a de saveur et tout semble sans couleur et puis au détour d'un chemin, d'une voix, d'une rencontre le déclic survient et ça se réenclenche, juste savoir que ça va revenir et ne pas s'en faire!
Lacher prise, laisser faire, et accepter ses traversées du désert...
Vient donc faire un saut par icitte, vais demander à Stella de te refaire une beauté! Moi, je dois bien avouer que ça m'a fait un bien fou, j'étais tellement angoissée et pfuittt!! Quelques coups de pinceau, un ou deux petits punchs et un bon poulet à l'antillaise et le tour était joué!
Bises ma belle!
Blue
L'anonymat ne lui va pas, elle ne peut se masquer.
Bzzz...
la "suite" dans les idées, mon oeil
oui blue
@Mokhtar
parce que trop long depuis mon téléphone, mokhtar. jUst teknic.
@le bourdon
C'est bien vrai le bourdon !
@Blue
Ravalement intérieur pour l'instant, l'extérieur se profil à l'horizon, donc oui, j'y songerai sèrieusement surtout si c'est c't'aile là !
ôh joli ça !
:-)
@Laure K
Tu me rassures;je pensais que tu étais entrée dans la clandestinité parce que trop sollicitée(sic et bisous de palmeraie!).
@Mokhtar
AHAHA ! alors là laisse moi rire !
@Laure K
Tant mieux si tu ris, il n'y a pas mieux; mais moi, je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux, chère muse, ne serait-ce que d'une pose!
@Mokhtar
et bien, je ne sais pas Mokhtar.
@Laure K
Si, si, accepte donc ton nouveau statut!Mon poème, en tout cas, ne fait que le confirmer!
Bravo pour "c't'aile là" je ne l'avais détecté maintenant je m'en délecte.
;)
Bzzz...
@Mokhtar
Bien :-)
@Le bourdon
ah tout de même le bourdon! toi qui est un adepte du calembour et autres raffineries!
;-)
Calembours, les meilleurs sont ceux qui passent inapercus.
Bzzz...
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