Errance

Je vais souvent par quatre chemins, là où il faudrait aller directement au pot, mais non, je vais toujours par les sentiers non balisés et me perdre, et trouver autre chose que le but annoncé. Du reste, je n'en fais pas grand cas de cette errance, parce que j'aime vagabonder... et il suffit que l'on me suive aveuglément pour mettre à jour cette pratique de lâcher prise inconsciente, d'un "advienne que pourra", tout ceci n'est pas très important, du moment qu' on est bien présent au présent.

En résumé, La visite de Monumenta n'aura pas lieu , puisque les portes du Grand Palais étaient closes... ce qui augura de la perte d'un de mes sacs à l'exposition de Claude Cahun. Avec infiniment de  gentillesse Laurence proposa de retourner chercher la sac oublié, tandis que j'accompagnais Blue jusqu' au métro. Le soir même Laurence perdait le sien avec aucun recours possible. Je ne sais pas ce qu' il faut en déduire. Rien. La chance et la malchance, un de perdu, un de retrouvé, un autre de perdu. Je n'ai pas la maxime qui convient à la situation.

L'amie photographe en a profité pour coucher ses paupières très tôt avant de se coltiner l'espace gendarmesque du lendemain.

Là, au vu de la vitesse de déposition, elle a eu le loisir assommant et terrifiant de compter le nombre de personnes portées disparues. "C'est affolant". Oui. On n'y prête guère attention que lorsque l'affaire est montée en épingle,  mais les disparitions... ça me frôle bizarrement l'échine, je préfère ne pas y penser du tout. Et pourtant ce soir, je pense à Anne des Ocreries qui cherche sa petite chatte Louise... et je n'aime pas bien ce sentiment, comme je n'aime pas entendre qu'elle porte le même nom que mon enfant.

Va, Anne, laissons la nuit faire office de bonté  plutôt que de nourrir de sales idées. Elle va revenir je l'espère de tout coeur.