29/11/2012

Régénérescence



 “Le plus dur, c’est de s’accommoder de nos faiblesses devant la tâche immense à accomplir. Savoir se retirer doucement, simplement, sans faire de bruit. L’apaisement, la musique du silence, la lumière, un espace de régénérescence nécessaire à la revitalisation du corps et de l’esprit. Dès que l’on sent l’effort à l’œuvre, il faut s’arrêter, car le tableau suintera le labeur et la mort. Dans ces jours maussades, ces moments de désarroi intense, je me demande même si tout cela vaut la peine. Si cet acharnement dans la répétition infinie de l’acte de peindre n’est pas pur masochisme. Et si toutes ces tentatives de transmission de la vie n’étaient que vanité. Le mouvement interne, ce baromètre de l’être, n’est pas toujours au beau fixe. Il a même une maligne constance au changement incessant. La constance de l’impermanence. Alors, je sacralise l’attente. L’attente du retour d’une ferveur à peindre où l’impossible est balayé d’un coup de pinceau par une vacuité retrouvée. Puis, un matin quelle douce allégresse quand le nuage se dissipe et que la main retrouve la foi…”
  
Fabienne Verdier 

http://www.franceinter.fr/emission-l-atelier-l-atelier-de-fabienne-verdier-artiste-peintre
http://www.fabienneverdier.com/index-FR.html#sr136

28/11/2012

J'ai su










I am not a bird held in this place
my feathers are only drawn



I am not a bird held in his place


yet my cage seems fully formed

I am not a bird

I cannot fly

I do not easily die

I am not good to eat

I have quite normal feet

I am not a bird held in this place

so why can't I open the door.



100 Ways Of Falling-

Poem and sculpture : Lucy Glendinning

26/11/2012

J'ai 7 ans

La différence

Les Mondes Engloutis

and Spider man, the big come back

Enfin, quoi bon ! y avait matière à disserter en divertissements...

:-)

25/11/2012

Birthday



Comme le vent mouvant,
Venus du Nord au Sud,
Comme le vent mouvant,
Venus de l'Est en Ouest,
Franchissant les torrents,
Les coteaux,
Les rivières,
Franchissant les espaces
D'ombre et de lumière,
Comme des milliers d'oiseaux
Qui feraient transhumance,
Comme des milliers d'oiseaux
Regarde-les venir,
Les enfants de lumière.
Les voilà qui avancent
En dansant leur colère.
Ils sont venus pour Un,
Tombé sous la violence.
Ils sont venus tout dire
Mais le dire en silence
Tous pour un,
Tous pour tous
Ils sont venus nous dire
D'aimer nos différences.
Ils sont venus nous dire
De taire nos violences.
Beaux,
Unicolores,
Multicolores,

Comme des milliers d'oiseaux,
Au-delà des frontières
Qui, aux bouts de leurs ailes,
Toucheraient la lumière,
Comme le vent
Du Nord au Sud,
Comme le vent
De l'Est en Ouest,
Regarde-les venir,
Les enfants magnifiques.
Ils portent l'Espérance,
Nos enfants de lumière.
Laissons-les passer
Laissons-les passer

Ils repartent en musique,
Les enfants,
 Ils portent l'Espérance,
Les enfants de novembre.

21/11/2012

Tout est dit

J'ai déposé les mots qui soulagent, qui sauvent, qui agissent, qui allègent. Il aura fallut sept années entières pour être en conscience, pour éprouver, et pour le lui dire.

Je dépose ma main aujourd'hui sur ce post comme on le fait en Afrique à la fin d'un conte pour à la fois clôturer un chapitre, en ouvrir un autre, passer le relai à qui veut le prendre pour soi même. 
Aimer, apprendre, transmettre.

Wish Tree - Yoko Ono


- "C'est quoi un secret ?" demande t-elle.

- "Un porteur de secret est celui qui va taire un événement pénible qui lui est arrivé pour éviter d’affronter une douleur insupportable. 
 
Le secret prend forme simplement par le silence qu'un individu va garder sur l'événement vécu par peur d'être confronté à l'effroi, à la colère, à la tristesse ou à l'angoisse qui ont accompagné son expérience. 
 
A partir du moment où le silence tombe sur l'événement traumatisant, la personnalité du porteur va être coupée en deux. Sa douleur cachée va constituer une zone d’ombre dans sa personnalité. Certaines émotions, certains sujets seront tus. On dit que la personne est « clivée ». 
 
L'événement gardé secret va conduire cette personne à des paroles ou des comportements qui vont paraître étranges, contradictoires ou paradoxaux à son entourage familial, en particulier à l'enfant qui est partie prenante du secret. Au bout du compte, c'est toute la famille qui va être coupée en deux."

- Mais comment font les gens, ceux qui n'en prennent pas conscience ?
 
- Ils oublient.

Bienvenue dans l'âge de raison.

15/11/2012

Auto-analyse

AH ça !

"A force d'être toujours en retard, de toujours remettre au lendemain, certaines personnes finissent par se rendre la vie impossible et par exaspérer les autres. Ni paresseuses ni désorganisées, elles n'en souffrent pas moins de procrastination (Oula !), un comportement lié à l'estime de soi et touchant aussi bien l'enfant qui n'arrive pas à faire ses devoirs que l'adulte qui accumule les retards au travail ou dans son couple.
???? merrrrde !
 Que se passe-t-il dans la tête de ces personnes ? D'où leur vient leur "manie" ? Comment peuvent-elles en guérir ? Et que faire pour vivre ou travailler avec elles ?
Oui s'il vous plait...
Les psychologues Jane Burka et Lenora Yuen éclairent sans dramatiser ni culpabiliser ( hum, bien )ce qu'est réellement la procrastination et proposent, à l'aide de tests et d'exercices, des conseils et une méthode pour s'en sortir."

Je vous laisse, j'ai du travail en retard.

14/11/2012

L'art de la symbolisation

« Hitchcock parlait souvent de la bombe placée sous la table, celle que les personnage ignorent mais pas les spectateurs, et dont on attend l'explosion, rappelle Arnaud Desplechin. Truffaut utilise litté­ralement le procédé dans Jules et Jim. Il filme, sous la table, les personnages en train de se faire du pied. L'amour qui se noue là se terminera, à la fin du film, par un double suicide. Voilà ce que Truffaut a appris d'Hitchcock : les sentiments sont une bombe. » 
 
L'art d'Hitchcock est sans doute d'aborder des sujets souterrains – les pulsions humaines, sexualité comprise – à travers un cinéma qui prend la forme d'un pur divertissement.

 « Il est le cinéaste qui parle le mieux du désir, reprend Olivier Assayas, parce qu'il est toujours associé au danger. Il est celui qui articule le mieux la question du couple avec celle du genre cinématographique. Il le fait en graphiste : il a apporté au cinéma l'idée de ligne claire. Comme si, presque simultanément, Hergé et lui inventaient une version design du cinéma noir, inventif, profond de Fritz Lang. » 
Sous le Technicolor léché, le grand cloaque des turpitudes humaines.

Extrait de l'article "Hitchcock-en-6-lecons"

 


12/11/2012

Sensation



La semaine dernière, l'amie Laurence m'a invitée à entrer dans la danse. Danse impro.
Là où l'espace accueille tout mouvements, libre, libre, libre...
Je me suis sentie comme avant, en-dedans et je ne sais pas comment je suis arrivée jusqu'ici à vivre sans cela. Quelle bouffée d'oxygène !

Vivement que j'y retourne, vivement.

11/11/2012

En territoire sauvage

« Le titre de cet ouvrage, Femmes qui courent avec les loups, histoires et mythes de l’archétype de la Femme Sauvage, est né de mon étude de la biologie animale, en particulier des loups. »


"Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d'un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, comme l'animal sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu'elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde. Pourtant, si éloignées que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C'est à nous d'y répondre, de retourner vers elle dont nous avons, au fond de nous-mêmes, tant envie et tant besoin.

De par sa double tradition de psychanalyste et de conteuse, Clarissa Pinkola Estés nous aide à entreprendre la démarche grâce à cet ouvrage unique, parcouru par le souffle d'une immense générosité. A travers les " fouilles psycho-archéologiques " des ruines de l'inconscient féminin qu'elle
effectue depuis plus de vingt ans, elle nous montre la route en faisant appel aux mythes universels et aux contes de toutes les cultures, de la Vierge Marie à Vénus, de Barbe-Bleue à la Petite Marchande d'allumettes.

La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d'âme, donneuse de vie. Il ne tient qu'à nous d'être cette femme-là."

Mensuel novembre 2012
et cet homme là.

08/11/2012

Rencontre- Hervé Brisepierre



vidéo: Laure K.


J' ai visité la galerie d' Hervé Brisepierre cette semaine, découvert par Hélénablue.
D'abord parce que l'affiche de l'exposition me plaisait bien et ensuite parce qu'il m'était accessible en ces jours et heures de naviguer seule et sans amarres.

Hervé est un homme chaleureux, qui ne s'économise pas de parler de ce qu'il fait, qui a trouvé une forme à son puzzle intérieur peut être, dans la matière, le matérieau. Celui qu'il faut tordre de ses mains, poncer, tailler, ciseler, donner forme. Toute cette démarche là ancrée dans le bois de remplir les trous, les vides, le chaos avec des choses qui paraissent si précieuses.
Il y a peu d'hommes qui réussissent ça, qui ont conscience de la beauté du chaos, du très plein et de l' espace désertique. D'accueillir les aléas, les accidents, de leurs donner vie en y incrustant des matières.  Quand j'ai filmé sa table, je balladais mon oeil sur un désert peuplé de serpents et d'oasis, Hervé Brisepierre brode un paysage intérieur, un jardin.

J'ai voulu posé mon regard dessus, j'ai eu besoin de ça, de prendre le temps de voir, et de vous le donner à voir. Je suis admirative, sincèrement de ceux qui trouvent un socle à leurs puzzle de vie.


05/11/2012

Invitation



Séance du soir

La Belle Verte, un film de Coline Serreau


On se croirait à l'école adulte de Summerhill.
Installez-vous, confortablement...

L'Arbre à Kadabras

Photo de La Rouge


Mais son arbre préféré,
C'est un arbre à Kadabras.
Il n'est pas bien grand.
Il pousse dans un petit coin, sans rien dire.
Il a des branches sombres et rouges,
Des feuilles comme du velours.
Il est un peu de guingois.
Les Kadabras sont des fruits
En forme de souhait le plus cher.
Ils sont petits à l'extérieur,
mais dedans ils sont gigantesques.
On peut s'en servir à tout

Et même à ce qu'on ne sait pas.
Il faudrait toujours en avoir
Une poignée avec soi.

Open your papilles


et des fois,  il suffit d'une gauffre chantilly vanillée pour écrire un post de "miam".
Après un poulet rôti, par exemple...

Nan mais si vous voulez on peut virer au blogs culinaires, vite fait bien fait.
C'est de saison, non ?

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...