J'ouvre le grand cahier rouge dérobé a plus de 1700 mètres d'altitude, partie à 9 heures, Grenoble-Paris, Paris-Bordeaux direct.
Une émission radiophonique parvient à me capter dans le long trajet vers l'autre sud, la correspondance d'amitié entre René Char et Albert Camus. J'envie la souplesse de leurs échanges, leurs gratitudes l'un envers l'autre. Leurs mots me touchent en pleine poitrine, me retirent un à un les sentiments qui manquent à mes phrases.
Dans le bercement des voix, la liberté de leurs échanges, je réalise que je m'embarque pour une semaine, seule, vers l'inconnu de quelques jours de vie. Où ? avec qui ? à part l' envie de faire le pitre avec un nez rouge...
un stage "clown et rituel", exclusivement et un peu par hasard féminin, je n'y connais personne excepté l'amie qui m'y invite, non des moindres puisqu'elle en est l'organisatrice.
Je commence à rédiger un journal avec l'intention de le tenir- ce qui fût chose faite puisque Maëlle nous a invité très vite à écrire après les expériences de groupe. Ces voyages ont dû lui enseigner cette nécessité à écrire, et j'avoue que ça rejoignait mon intention.
Pourtant à mon retour, l'envie de garder toute cette experience pour moi, un fil si ténu, si sensible que l'on craint de l'exploser en l'exposant. Si je n'avais pas lu et redécouvert son "Cahier d'errance" qu' elle m'a laissé il y a un an, rédigé durant ses 9 mois d'un périple américain, amérindien, jusqu'en Alaska, je n'écrirais peut être pas ici aujourd' hui. Mais cette lecture m'a fait ré-entendre le bienfait de partager, au moins, d'essayer cela. Après tout, du presque rien on en fait tant d'immensité avec le clown que de partager me parait simple.
La liberté est exaltante, d'autant plus ensemble.
à suivre
Une émission radiophonique parvient à me capter dans le long trajet vers l'autre sud, la correspondance d'amitié entre René Char et Albert Camus. J'envie la souplesse de leurs échanges, leurs gratitudes l'un envers l'autre. Leurs mots me touchent en pleine poitrine, me retirent un à un les sentiments qui manquent à mes phrases.
Dans le bercement des voix, la liberté de leurs échanges, je réalise que je m'embarque pour une semaine, seule, vers l'inconnu de quelques jours de vie. Où ? avec qui ? à part l' envie de faire le pitre avec un nez rouge...
un stage "clown et rituel", exclusivement et un peu par hasard féminin, je n'y connais personne excepté l'amie qui m'y invite, non des moindres puisqu'elle en est l'organisatrice.
Je commence à rédiger un journal avec l'intention de le tenir- ce qui fût chose faite puisque Maëlle nous a invité très vite à écrire après les expériences de groupe. Ces voyages ont dû lui enseigner cette nécessité à écrire, et j'avoue que ça rejoignait mon intention.
Pourtant à mon retour, l'envie de garder toute cette experience pour moi, un fil si ténu, si sensible que l'on craint de l'exploser en l'exposant. Si je n'avais pas lu et redécouvert son "Cahier d'errance" qu' elle m'a laissé il y a un an, rédigé durant ses 9 mois d'un périple américain, amérindien, jusqu'en Alaska, je n'écrirais peut être pas ici aujourd' hui. Mais cette lecture m'a fait ré-entendre le bienfait de partager, au moins, d'essayer cela. Après tout, du presque rien on en fait tant d'immensité avec le clown que de partager me parait simple.
La liberté est exaltante, d'autant plus ensemble.
à suivre
5 commentaires:
Très joli préambule, on attend avec impatience la suite de ce journal !!
Un très beau message.
Le seul lieu commun qu'il convient de ne pas combattre, mais de mieux et bien éduquer : Notre Humanité !
Une feuille de route :
"Nous ne sommes en rien des objets soumis à quelque destin, mais des passagers conscients et mortels, agissant sur cette planète. Nous sommes des dépositaires et passeurs d'expériences, de savoirs, échangeant en projections leurs questionnements, leurs ambitions, leurs idées, rêves et idéaux, leurs luttes et combats pour avancer en résonances, par nos unicités partagées."
Albert Jacquard - « Reinventons l'humanité » Editions Sang de la Terre – 2013
poser doucemnt le nez rouge la perception se tourne vers soi ou sont les cris d'enfants et ses grandes joies ils accrochent des guirlandes autour de cette sihouette faite de bric et de broc qui en un regard s'est retrouvée dans son monde
@Astrid
merci Astrid.
ah, oui réinventons mais éprouvons là aussi d'abord pour soi.
@Laurence
Jolie image ou parabole. Un conte.
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