Rencontre avec Fabienne Verdier, à l'occasion de la publication de
ses carnets de recherche "Echos" de 2017 à 2022.
J'avais à cœur de lui faire part de l'inspiration que me procure la richesse de ses toiles, et de ses recherches analogiques labyrinthiques incessantes, qu'elles inscrits dans de nombreux carnets publiés à chaque nouvelle œuvre.
Fabienne Verdier s'adonne à cette activité depuis plus de 30 ans, avec une ferveur et une ascèse rare, qui lui vient sans doute de ses dix années passées en Chine, dans la province du Sishuan, en tant qu'étudiante française et le laborieux mais passionnant apprentissage de la calligraphie reçue d'un ancien maître lettré.
Travailler avec la matière qui s'écoule, lutter avec, s'en accommoder, faire sien le vertige et tenter de capter sans relâche le chaos du vivant.
Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation.
Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encre généreux et chaotique, dompter la spontanéité d' un flot impétueux grâce à la répétition, à l'anticipation du geste, comme un sportif de haut niveau.