13/10/2008

Mnemosyme

Un signe, tels nous sommes, et de sens nul,

Morts à toute souffrance, et nous avons presque

Perdu notre langage en pays étranger.

Car lorsqu’un débat règne au ciel

A propos des humains et que les lunes

Vont leurs cours, imposantes, la mer

Elle aussi parle et les fleurs doivent

Se chercher une voie. Mais quelqu’un demeure

Indubitable. Il peut, chaque jour, changer

Le cours des choses. A peine lui faut-il

Un décret. Et la feuille bruit alors et, près des glaciers,

Les chênes

Agitent leurs rameaux. Car les Maîtres du ciel n’ont

Point Toute-puissance.

Oui, les mortels avant eux

Atteignent

Le bord du gouffre. Ainsi l’écho change

Avec eux.

Le temps est long, mais voici paraître

Le vrai.


Mnemosyme - Friedrich Hölderlin


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou ma pépète, je comprends rien à ce qu'y dit le monsieur Poète, mais il nous élève jusqu'aux cieux et ça c'est bien, pauvres mortels que nous sommes !

Laure K. a dit…

alors tu as tout compris !

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