29/07/2009
Clef de vôute
De fils en câbles, d' aiguilles en cap, il est aisé de de raccorder des fils qui, sans liens apparents se tissent, créent d' autres entrées/sorties, hier invisibles aujourd 'hui limpides... donner du sens, raccorder l' irracordable !
Des câbles au corps, de l' éléctronique au toucher ...
Souvent, à cette période de l' année, le corps s' expose enfin au soleil, retrouve les essentiels, ce à quoi nous sommes de plus en plus déconnectés, mine de rien, souvent aussi on se rappelle ce que signifie "manger", ressentir les aliments comme bienfait et non comme "consommés". Pauvres de nous qui sommes "mangés" par le consommer !
Les médecines actuelles s' affrontent à coups de médias, l'une progressivement et impitoyablement perfusionnée à la pharmaceutique, l' autre emprunt d' un ancestral bon sens, peut-être pas suffisant mais néanmoins, me semble-t-il, rattaché à des notions corporelles évidentes.
La réflexologie se base sur le principe que les pieds sont considérés comme la représentation miniaturisée du corps humain : à chaque « zone réflexe » correspond un organe, une glande ou une partie du corps. Un toucher spécifique appliqué sur ces zones permet de localiser les tensions et de rétablir l'équilibre (homéostasie) du corps dans les zones correspondantes.( suite ... )
Je cherche, je cherche, ça me passionne mille fois plus que mes câbles d illusions planétaires ...
27/07/2009
DéCâblé-mi, câblé-moi
Les techniciens de l' image sont des êtres câblés mais de moins en moins seuls ... je passe ma vie sur un boat qui s' emmêlent de câbles, entrées mâles, entrées femelles, sorties/entrées , firewire, usb connectique ...
je me demande ce que j' ai bien pû faire dans une autre vie parfois pour me retrouver la moitié du temps à quatre pattes sous les tables ! tsss, tsss ... ici c'est pour brancher et débrancher, me dit que c 'est pas une vie ça !
Les extrémités assujeties à l' éléctromagnétisme ...
Billet immédiat suite au visionnage d' un tournage de danse postée par Laurence, où les techniciens font le ballet tout autant que les danseurs ... drôle de métier !
Dans ma tête Barbara chantait son fax et la beauté des "relations textuelles"... et pour l' avoir vécu, cette belle chanson me fait frisson dans le dos ...
Autissier, l' auteure
Les événements qui se sont produits à cette époque étaient si inattendus et déchirants, que je ne les ai longtemps pas regardés en face. Ils me réveillaient certaines nuits comme on l'est par un robinet mal fermé dont le discret ploc-ploc s'insinue au fond du cerveau. Je les chassais ensuite de mon quotidien.
Quinze ans ont passé depuis les faits. Je suis enceinte. Ce n'est pas seulement le répit que me procure une grossesse paisible qui me pousse à exhumer ces souvenirs. Je crois que j'ai besoin de faire place nette avant que n'arrive la génération suivante. Je me sens aussi mieux armée, adulte à mon tour, pour essayer de comprendre.
Je connais depuis longtemps la manière d'effectuer ce travail de mémoire. Nous avons partagé avec papa le goût d'écrire. Son aventure tient en trois gros cahiers à spirale, tachés d'humidité, que j'ai été, tour à tour, trop jeune puis trop en colère pour ouvrir. De mon côté, j'en ai une vingtaine, mais seul le premier est contemporain des faits.
Il y a à la maison une pièce à moi, toute petite et mal chauffée, attenante au salon, que j'aime appeler mon boudoir et qui est l'ancienne chambre de mes parents. J'y entasse mes passions et mes passe-temps : gouaches, livres toujours relus, rameur d'appartement, petits meubles à retaper, outils, fouillis. C'est là, sur la table à toile cirée jaune, que j'ai disposé les quatre cahiers dont les récits s'entrecroisent. Sur la couverture du mien, j'avais dessiné un bateau sur un océan de fleurs et, en lettres inégales, tracé : " EVA : mon journal ".
Ceux de papa sont de grands formats, avec sobrement dans le coin supérieur gauche : " A bord de Sailahead ; Peter March : 31 octobre 1968 au 15 mars 1969 ", puis sur le suivant, la même mention reprenant au 16 mars 1969, mais sans date de fin et un dernier à la couverture encore plus maculée, qui ne porte aucun titre.
Je caresse les trois reliures, j'ai envie de pleurer, ce doit être la grossesse qui me rend émotive.
J'avais quatorze ans quand il est parti.
Isabelle Autissier s'essaie pour la première fois à la fiction, en s'appuyant sur l'odyssée tragique de Donald Crowhurst, concurrent en 1968-1969 du premier tour du monde en solitaire et sans escale.
Il fit croire qu'il virait les trois caps alors qu'il était resté dans l'Atlantique, avant de se jeter par-dessus bord.
Crowhusrt s'appelle ici Peter March et Autissier tisse un dialogue subtil entre l'ingénieur anglais embarqué dans une aventure qui le dépasse et sa fille Eva, qui découvre, quinze ans après, les livres de bord où son père a consigné sa trahison.
Un récit à deux voix qui sonne juste, comme si l'auteur Autissier connaissait les deux côtés de la barrière: les angoisses du marin et celles de la famille restée à terre.
( Critique L' express Livres )
Quinze ans ont passé depuis les faits. Je suis enceinte. Ce n'est pas seulement le répit que me procure une grossesse paisible qui me pousse à exhumer ces souvenirs. Je crois que j'ai besoin de faire place nette avant que n'arrive la génération suivante. Je me sens aussi mieux armée, adulte à mon tour, pour essayer de comprendre.
Je connais depuis longtemps la manière d'effectuer ce travail de mémoire. Nous avons partagé avec papa le goût d'écrire. Son aventure tient en trois gros cahiers à spirale, tachés d'humidité, que j'ai été, tour à tour, trop jeune puis trop en colère pour ouvrir. De mon côté, j'en ai une vingtaine, mais seul le premier est contemporain des faits.
Il y a à la maison une pièce à moi, toute petite et mal chauffée, attenante au salon, que j'aime appeler mon boudoir et qui est l'ancienne chambre de mes parents. J'y entasse mes passions et mes passe-temps : gouaches, livres toujours relus, rameur d'appartement, petits meubles à retaper, outils, fouillis. C'est là, sur la table à toile cirée jaune, que j'ai disposé les quatre cahiers dont les récits s'entrecroisent. Sur la couverture du mien, j'avais dessiné un bateau sur un océan de fleurs et, en lettres inégales, tracé : " EVA : mon journal ".
Ceux de papa sont de grands formats, avec sobrement dans le coin supérieur gauche : " A bord de Sailahead ; Peter March : 31 octobre 1968 au 15 mars 1969 ", puis sur le suivant, la même mention reprenant au 16 mars 1969, mais sans date de fin et un dernier à la couverture encore plus maculée, qui ne porte aucun titre.
Je caresse les trois reliures, j'ai envie de pleurer, ce doit être la grossesse qui me rend émotive.
J'avais quatorze ans quand il est parti.
Isabelle Autissier s'essaie pour la première fois à la fiction, en s'appuyant sur l'odyssée tragique de Donald Crowhurst, concurrent en 1968-1969 du premier tour du monde en solitaire et sans escale.
Il fit croire qu'il virait les trois caps alors qu'il était resté dans l'Atlantique, avant de se jeter par-dessus bord.
Crowhusrt s'appelle ici Peter March et Autissier tisse un dialogue subtil entre l'ingénieur anglais embarqué dans une aventure qui le dépasse et sa fille Eva, qui découvre, quinze ans après, les livres de bord où son père a consigné sa trahison.
Un récit à deux voix qui sonne juste, comme si l'auteur Autissier connaissait les deux côtés de la barrière: les angoisses du marin et celles de la famille restée à terre.
( Critique L' express Livres )
26/07/2009
Parole d' écrivain
En écho au post d' Helena,
La voix de Marguerite Duras, sur l'écriture, sur sa vie d'écrivain... à l' opposé de ce qu' en dit Marguerite Yourcenar.
La voix de Marguerite Duras, sur l'écriture, sur sa vie d'écrivain... à l' opposé de ce qu' en dit Marguerite Yourcenar.
Pastels
écho de post ...
ANOUK GRINBERG
PASTELS
18 novembre – 19 décembre 2009
A L'ESPACE BERGGRUEN
- Vernissage mercredi 18 novembre -
Depuis l'âge de 13 ans, Anouk Grinberg partage son temps entre le théâtre et le cinéma. Du 18 novembre au 19 décembre 2009, l'Espace Berggruen lève le voile sur une autre facette de sa créativité permanente: le pastel.
Présentés pour la première fois au grand public, une cinquantaine de dessins ouvre sur un monde poétique, où des personnages laissent apercevoir leur monde intérieur, leur capacité à rêver, à être unique, à résister...
L'Espace Berggruen
68-70 rue de l'Université – 75007 Paris
Tél. 01 42 22 12 51 / Fax. 01 42 22 14 44
ANOUK GRINBERG
PASTELS
18 novembre – 19 décembre 2009
A L'ESPACE BERGGRUEN
- Vernissage mercredi 18 novembre -
Depuis l'âge de 13 ans, Anouk Grinberg partage son temps entre le théâtre et le cinéma. Du 18 novembre au 19 décembre 2009, l'Espace Berggruen lève le voile sur une autre facette de sa créativité permanente: le pastel.
Présentés pour la première fois au grand public, une cinquantaine de dessins ouvre sur un monde poétique, où des personnages laissent apercevoir leur monde intérieur, leur capacité à rêver, à être unique, à résister...
L'Espace Berggruen
68-70 rue de l'Université – 75007 Paris
Tél. 01 42 22 12 51 / Fax. 01 42 22 14 44
25/07/2009
24/07/2009
23/07/2009
Joséphine
Visite impromptue au Château de Milandes, dans le Périgord, lieu de vie de Mademoiselle Joséphine Baker et sa "tribu arc-en-ciel", constitué de ses douze enfants adoptés dans le monde entier.
Un univers magique, une salle emplie de costumes de scène pailletés, la voix de Joséphine qui tend à expliquer le pourquoi de ses choix mais surtout un immense chant d' amour.
Une révolutionnaire "moonwalk" d 'un autre genre pour l' époque, qui termina sa vie endettée, mise à la porte de son château. En atteste la photo qui trône dans la grande cuisine où Joséphine est assise sur le marches du perron pour protester contre sa mise en demeure. Néanmoins, elle recevra l' accueil chaleureux de Grâce de Monaco et sera décoré pour son dévouement à la résistance.
Dans une des pièces du château, il est un document rédigé par Joséphine, une sorte de dix commandements dont la dernière phrase dit: " Je serais économe quand je ne serais plus".
Comme Noureev collectionnait les tableaux de maître, villas et autres afin de nourrir la fondation qu' il avait crée pour aider les danseurs qui seraient dans le besoin.
Magnifique voyage de vie ... la musique de The Wiz ( Le magicien d' Oz) trottait dans ma tête pendant tous ce temps, comme un feu d' artifice de joie, d' humeur, d' humour, des revues clinquantes de vitalité insoumise ! j' adore !
Un univers magique, une salle emplie de costumes de scène pailletés, la voix de Joséphine qui tend à expliquer le pourquoi de ses choix mais surtout un immense chant d' amour.
Une révolutionnaire "moonwalk" d 'un autre genre pour l' époque, qui termina sa vie endettée, mise à la porte de son château. En atteste la photo qui trône dans la grande cuisine où Joséphine est assise sur le marches du perron pour protester contre sa mise en demeure. Néanmoins, elle recevra l' accueil chaleureux de Grâce de Monaco et sera décoré pour son dévouement à la résistance.
Dans une des pièces du château, il est un document rédigé par Joséphine, une sorte de dix commandements dont la dernière phrase dit: " Je serais économe quand je ne serais plus".
Comme Noureev collectionnait les tableaux de maître, villas et autres afin de nourrir la fondation qu' il avait crée pour aider les danseurs qui seraient dans le besoin.
Magnifique voyage de vie ... la musique de The Wiz ( Le magicien d' Oz) trottait dans ma tête pendant tous ce temps, comme un feu d' artifice de joie, d' humeur, d' humour, des revues clinquantes de vitalité insoumise ! j' adore !
21/07/2009
Alvin Ailey
La compagnie de danse Alvin Ailey en représentation au Châtelet pour son 50 ème anniversaire.
RFi en dit:
Un demi-siècle déjà que ce fils d’ouvrier agricole né à Rogers au Texas fit ce rêve, celui de faire danser le quotidien des afro-américains en cessant d’être les clowns des blancs sur les estrades des cabarets. Le chemin a été long mais les résultats sont là. Son nom est devenu une légende et s’est imposé comme l’une des compagnies de danse les plus originales et les plus talentueuses du monde.
Invitation impromptue du samedi -
Comme lorsque j' ai entendu du jazz pour la première fois, j ai été assez déroutée en fait, n'ayant pas les clefs du rythme imposé par ces danseurs. Rythme inconnu, différent, pas sûr de savoir si on aime ou pas, j' applaudis pour la performance ne sachant pas trop quoi penser ... pendant que la salle et la voisine de siège applaudissent à tout rompre.
Les corps sont d'une beauté athlétique époustouflante, les entrées et sorties de scène version jogging en arrière ainsi que l' occupation scénique me laissent pantoise ...
Puis vient la danse sur une musique de Bach.
Idem, je ne comprends pas sur quelle portée rythmique bougent ces danseurs ... comme si l' image et le son devenaient tout à coup une troisième voie inexplorée.
... mais comprendre quoi ?
comment "ça" bouge, comment cette figure, pourquoi il retombe là, et pourquoi ça ne tient pas la pose ici ...
"Bah! c'est ça la danse, Laure !", me lance la copine ...
A partir du 3ème ballet, "The groove to nobody business", dont la scène se passe dans le métro, j' ai commencé à comprendre, ça m' a rassurée ...
L' art n'est pas fait pour rassurer, c'est vrai, mais quand même.
'Me suis dit que je manquais sans doute d' enthousiasme dans la dysharmonie, de culture d'expression corporelle ... et de voyages ...
RFi en dit:
Un demi-siècle déjà que ce fils d’ouvrier agricole né à Rogers au Texas fit ce rêve, celui de faire danser le quotidien des afro-américains en cessant d’être les clowns des blancs sur les estrades des cabarets. Le chemin a été long mais les résultats sont là. Son nom est devenu une légende et s’est imposé comme l’une des compagnies de danse les plus originales et les plus talentueuses du monde.
Invitation impromptue du samedi -
Comme lorsque j' ai entendu du jazz pour la première fois, j ai été assez déroutée en fait, n'ayant pas les clefs du rythme imposé par ces danseurs. Rythme inconnu, différent, pas sûr de savoir si on aime ou pas, j' applaudis pour la performance ne sachant pas trop quoi penser ... pendant que la salle et la voisine de siège applaudissent à tout rompre.
Les corps sont d'une beauté athlétique époustouflante, les entrées et sorties de scène version jogging en arrière ainsi que l' occupation scénique me laissent pantoise ...
Puis vient la danse sur une musique de Bach.
Idem, je ne comprends pas sur quelle portée rythmique bougent ces danseurs ... comme si l' image et le son devenaient tout à coup une troisième voie inexplorée.
... mais comprendre quoi ?
comment "ça" bouge, comment cette figure, pourquoi il retombe là, et pourquoi ça ne tient pas la pose ici ...
"Bah! c'est ça la danse, Laure !", me lance la copine ...
A partir du 3ème ballet, "The groove to nobody business", dont la scène se passe dans le métro, j' ai commencé à comprendre, ça m' a rassurée ...
L' art n'est pas fait pour rassurer, c'est vrai, mais quand même.
'Me suis dit que je manquais sans doute d' enthousiasme dans la dysharmonie, de culture d'expression corporelle ... et de voyages ...
20/07/2009
Aphorisme d' Hiver en été
Souvent dans les chaleurs de l'été, je philosophe avec mélancolie
et dès le froid revenu, je peux enfin en rire ...
"Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification..."
Cioran et autres histoires drôles
et dès le froid revenu, je peux enfin en rire ...
"Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification..."
Cioran et autres histoires drôles
Nothing else
17/07/2009
09/07/2009
...need silence
04/07/2009
3 en 1
Partir d 'une hypothèse,
d' un espace, d'une lumière
Y jeter un corps entier
Et observer le précipité ...
- Essai de mise en espace du corps ... et autres élucubrations ascensionnelles -
Très lointainement mais sûrement, inspiré par la peinture " Les raboteurs" de Caillebotte et de la pièce chorégraphique éponyme de Preljocaj réalisée en 1988 par Cyril Collard.
d' un espace, d'une lumière
Y jeter un corps entier
Et observer le précipité ...
- Essai de mise en espace du corps ... et autres élucubrations ascensionnelles -
Très lointainement mais sûrement, inspiré par la peinture " Les raboteurs" de Caillebotte et de la pièce chorégraphique éponyme de Preljocaj réalisée en 1988 par Cyril Collard.
01/07/2009
Grandir ?
Ce que nous laisse Pina Bausch à Nils et à moi ce sont ces phrases courtes en réponses à des questions et des images très précises.
Vidéo réalisée en mai, Passage III, du projet "Alice aux pays des modernes":
Sortir de sa bulle, s' éveiller, jouer encore, lucidité, devoir sortir, s' habiller en princesse, se mettre un nez de cochon, poser les choses sûres, poser les chaussures à talons, être droit dans ses talons, la boîte de Pandore, trimbaler son vécu
Vidéo réalisée en mai, Passage III, du projet "Alice aux pays des modernes":
Sortir de sa bulle, s' éveiller, jouer encore, lucidité, devoir sortir, s' habiller en princesse, se mettre un nez de cochon, poser les choses sûres, poser les chaussures à talons, être droit dans ses talons, la boîte de Pandore, trimbaler son vécu
Un jour Pina ne demanda plus
Des questions ... il y en aura encore
Des réponses ... il y a en aura encore
comme le sillon est déjà fait, l' eau s' écoulera de la source
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Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...
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Vidéogramme du film "Petit Rien" de Laure Kalangel avec Hélénablue En mixage final demain.
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