30/03/2010
Rêve... veille-moi
"Si je lis un livre sur les Indes, avec des photos, ou sur l'Egypte où je ne suis pas allé, mon imagination m'emporte. C'est là que je fais mes plus beaux voyages.… A partir de la Femme à la perle de Vermeer, j'ai imaginé la robe qu'elle pouvait porter. Et je crois que c'est une des plus belles robes que j'ai créées…"
YSL
28/03/2010
Hello
Judy Garland & Liza Minelli "Hello"
Une émouvante rencontre entre deux monstres sacrés du cinéma et de la comédie musicale américains,
un émouvant duo entre une maman et sa fille, sur l'air bien connu de Hello Dolly
Liza Minelli étant la fille de son papa Vincente Minelli et de sa maman, Judy Garland...
26/03/2010
Mystoria Sound System
Retour aux sources-
Un reportage consacré à Hélène Grimaud, découvert chez Zoë Lucider,la pianiste s'avance, avant une interview, dans une salle remplie d'instruments aux sonorités nouvelles et elle invite la journaliste à franchir la sacro sainte frontière du hors champ caméra, pour ressentir la résonnance physique de ce que le son provoque.
Une permission qu'elle exécute, sans toutefois s'y concentrer assez, mais il semble que la musicienne aimerait revenir à la simplicité de cette sensation, ce qui annulerait bien des questions journalistiques triviales.
Je me suis rappelée d'un son pareil, qui pércute toutes les cellules en une fraction de secondes, entendu près de Notre-Dame, par cette musicienne intérprète, Mystoria, qui jouait du "Hang Drum" et surtout de la sensation éprouvée, irrémediablement familière. Chant de sirènes ...
Ce doit être aussi l'aspect fée de la forêt qui m'a plu, c'est mon versant lutin de Brocéliande, j'assume ... j' aime les êtres "harbrités".
25/03/2010
Ma petite pomme
Juste prendre la route sans arrières pensées, des feelings en tête, suivre l'instinct comme savent les poètes. Partir quelque part, sous le bras les sacs, et main dans la main de la môme, aller aussi loin qu'on nous y attend.
Je reviens de quelque part ... le feeling net maintenant, des traits précis, envisagés.
Même la musique s'y égrenne, et se sentir enfin libre, de nouveau, de choisir.
Et l'envie simple du vécu au vivant. Croisement énergétique.
Puis vient le moment immobile, dans sa roulotte qui ne roule pas. Des hauteurs de la ville d'où partent et viennent les avions du voyage ... l'envie de repartir, vite;
Laisser couler les yeux sous les canaux de Brugges,
De loin je salue les amies du bout de la rade,
envie de rien d'autre... on s'ennuie à terre.
24/03/2010
Hauteure
"Trois femmes puissantes" en couverture de magazine, le dernier film né de la cinéaste Claire Denis White Material, promet une latitude nouvelle, comme à chaque sortie.
Isabelle Huppert, Marie Ndiaye... et une cinéaste au plus prêt des émotions du langage image/son.
et la prèsence de la musique aussi dans son cinéma, "trouble everyday" des Tindersticks que j' ai écouté en boucle sans jamais rèussir à regarder le film de l' amour cannibale en entier.
Claire Denis et son rapport à la danse aussi, un film avec la chorégraphe Mathilde Monnier, que je quête sans enquête ...
Trois femmes puissantes serait aussi pour la rencontre d'aujourd'hui, en toute humilité, en place et heure, avec deux consoeurs blogeuses... l'histoire nous dit que nous avons mis un point d'honneur à croiser nos lignes horaires.
Ici, ailleurs, que le courage de mener tout ça à terme, tout ça, quoi ... le bordel de la vie, d'avoir le choix de naviguer là-dedans. Et de s'y retrouver, un temps.
Pour ce temps-là, merci à Héléna de l'avoir sû provoquer et à la ch'tite d'avoir sû si aimablement l'accueillir.
19/03/2010
Bientôt dedans ...
Découvrez Neige : de la danse contemporaine à Maubeuge sur Culturebox !
"Neige"à Brugges, mis en scène par Michèle-Anne de Mey, un dispositif scènique avant toute chose, une envie d'invoquer les élèments ... puis y jeter des corps entiers, j'ai envie de dire, et regarder les précipités ...
Si on en restait aux jeux d'enfants, le pas qui trace, la course, les corps à terre inscrivant des courbes, peut être reprocherait-on un spectacle trop lisse, sans contrepoint.
Si on évoquait assez immédiatement la mort figé, l' état congelé des corps mourants ...
j' ai pensé à cette description du Colonel Chabert, survivant parmi des corps, une vision de guerre apocalyptique, une saison en enfer.
Je ne peux plus ressentir ça. Je comprends la noirceur dans la blancheur, le sentiment de dégradation, mais je ne peux plus entrer là-dedans. Il y a sans doute un âge pour tout.
"Etre capable de laisser les évènements suivre leur cours: peut être n'est-ce en définitif possible qu'après avoir acquis une certaine expèrience de la vie (...) car il demeure important de rester attentif aux choses.
On peut intervenir, mais il faut s'en occuper, en prendre soin, leur apporter de l'amour et de l'énergie. Et si ça ne vient pas, il y a certainement une raison à cela."
Rosas - Anne Teresa de Keersmaeker (chorégraphe)
15/03/2010
Aquoibonnisterie
A qui profite l'absention, dis moi ... ?
Moi je n'y connais rien à la politique,"la vie de la cité", on nous apprenait ça en philo, moi je veux bien mais je n' y crois guère... Et pourquoi ?
C'est sans doute là un des maillons faibles d'une société qui ne vote pas, qui ne croit plus au changement, qui n' a plus confiance. Je m'interroge sur l'enjeu de tous ces bulletins vides, je me dis qu'il n' y a plus d'espoir, peut être que nous n' attendons plus rien et pourtant on râle. Et pourtant c'est bien dans les urnes que notre voix compte.
C'est nul de ne plus croire en cette possibilité de droit du vote, je ne suis pas d 'une famille très "politique", à dire vrai je suis même en opposition totale avec ma famille côté idéologie, alors c'est fruit de discorde, il ne vaut mieux pas évoquer le sujet au repas familial.
Je repense à cette conversation du weekend où quelqu'un évoquait les dernières paroles d' une photographe de guerre, qui reconnaissait que, à l'époque, ils pensaient faire changer les choses, ils faisaient ce métier avec foi en étant convaincu de l'utilité des images, du poids qu' elles auraient pour faire bouger les mentalités; "on s' est trompé", disait-elle.
Quel désaveu, quel désespoir aussi ... je crois qu'on n'a pas trop le droit de ne rien faire.
J' irais mettre un bulletin ce weekend, parce que le FN monte, parce qu'il n' y plus que ça au moins qui compte, après ... ? après ma foi c'est déjà vouloir un changement ou du moins apporter sa voix aux courants moins insupportables que ceux qui nous pèsent.
and that's all folks and Tv show must going !
On m' a dit que je devrais songer un jour à prendre une caméra pour enregistrer la parole des autres, que peut être ça, ça valait comme engagement politique, ce serait ma place dans la cité, de donner à entendre et de donner à voir.
Ce serait sûrement plus utile, oui.
12/03/2010
Encore de l'image
- "LE JEU DE LA MORT " -
De la question de l'obéissance ... ou de la désobéissance morale
Documentaire diffusée sur FRANCE 2
MERCREDI 17 mars à 20h35
"Ce programme reproduit l'expérience scientifique de MILGRAM, un chercheur en psychologie, qui se posait la question du pouvoir d'autorité que pouvait exercer un scientifique sur... un individu lambda.
Les règles étaient les mêmes que pour Le jeu de la mort, mais dans un autre contexte.
Des personnes volontaires étaient recrutées pour participer à une expérience sans en connaître les différents facteurs. On leur faisait croire par un tirage au sort bidonné qu'ils auraient le rôle du questionneur et leur voisin (un complice) celui du candidat. Ce dernier devait alors mémoriser une liste de mots associés.
Quand le questionneur demande un mot, le comédien, enfermé dans une cabine, doit lui répondre le mot associé. S'il se trompe (ce qu'il fait, puisque c'est un complice), le questionneur a l'ordre de lui envoyer une décharge électrique.
Plus il se trompe, plus les décharges s'intensifient, passant de 15 à 450 volts.
Le questionneur sait que les doses puissantes sont mortelles, il entend les suppliques du comédien, mais pourtant, dans 62,5% des cas, il va jusqu'au bout, encouragé par le scientifique."
LE SPECTACULAIRE MORBIDE...
En avait découlé un film réalisé par Costa Gavras I comme Icare, avec Yves Montand."
Je pense aussi, entre autres, au livre d' Amélie Nothomb, Acide Sulfurique, qui replace un jeu de télé réalite dans un camp de concentration ... au film "La mort en direct" de Bertrand Tavernier, qui évoque encore la relation morbide du réel et de la captation et pour finir Le film "The Box", sortie l' an dernier, adapté de la nouvelle de Richard Matheson,Le Jeu du Bouton, publiée en 1970, où un couple se trouve confronté au choix de donner la mort à un inconnu en échange d'un million de dollars, en appuyant ou non sur un bouton.
DE LA RESPONSABILTE DU SERVICE PUBLIC...
Après l'émission spéciale autour du film "La rafle du Vel d'Hiv", une amie prof d' histoire me faisait cette réflexion à propos des programmes actuelles sur France Télévison, qu'elle trouve de plus en plus orienté et de plus en plus nombreux: France 2 se ferait-elle porteuse d'une moralité quant à la désobéissance civique ? ... question assez pertinente, je trouve, lorsqu'on connait les frictions entre les dirigeants de la chaîne et le gouvernement...
Affaire à suivre
11/03/2010
Une journée entière à soi
Si tout allait bien, je me lèverai d'un bon entrain, distillerai les rituels habituels à l' enfant et nous serions assez proche de l'horaire fixé pour prendre le bus, s' en aller jusqu'au marché en terre inconnue, et on se dirait que l'aventure est là, au coin de la rue.
On achèterai des légumes aux noms nouveaux, on écouterai le craquement de l'endive à l'oreille, et on stagnerai devant le poulet grillé.
La froideur du vent essaierai de nous assommer avant le retour, mais nous aurions prévu de quoi tenir bon. Nos sacs suffisamment lestés.
Le repas serait attendu, regorgeant de mets aux promesses nouvelles.
Puis viendrait le temps d'affronter encore la fausse chaleur, je laisserai l'enfant au centre, reprendrai le bus avec le même chauffeur du matin qui sourirait, m'engouffrerai dans le train,et laisserai mes pensées traverser des plaines et des vallées.
Je replongerai avec avidité dans la lecture d'Incidences, releverai parfois la tête et suivrait en travelling un footing lointain, me croirai en journée d'errance pour nulle part... ce serait bon ce sentiment d'errance, si rare ...
Si tout allait bien, mes pas suivraient la route jusqu'au château, je m'enivrerai de l'espace architectural du lieu, ce luxe qu'est l'horizon et la démesure. Je tiendrai un café chaud au creux des mains, goûterai à ce chocolat noir acidulé d'éclats de citron (il y a de ces instants de grâce, je vous jure dans le palais)...
et je rentrerai assez en avance pour dénicher quelque ouvrage à la bibliothèque du quartier.
Il y aurait un stoc de livres à l'entrée, dans un carton surmonté d'une affichette griffonnée,"Dons, servez-vous". J' y jetterai un oeil. Je tomberai sur Rilke, son journal de Westerwede et de Paris, en 1902. Je poserai tranquillement l'ouvrage sur un genou et l'emporterai comme un ami d'hier, un vieil ami avec qui j'avais immanquablement coupé les ponts: "Pourquoi beaucoup ne peuvent plus lire Schiller. Parce qu'ils ne se souviennent pas de lui mais de ce qu'ils étaient quand ils l'ont lu pour la première fois" ...
Je rentrerai heureuse de cette accalmie de saison, paisiblement déshabituée de ce tempo de vie quotidienne. Ne plus courir.
Si tout allait bien, je retrouverai le goût des choses gustatives et me reprendrai l'envie d'écrire.
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