Photo: Laurence G. - Expo Madame Grès |
Il est des jours comme ça, après l'amplitude et la fougue de l'esprit qui s'emparent de toute création, un besoin de relâche. Quelle drogue! quelle adrénaline! dont je ne puis me passer. Toujours ce sentiment que je pourrais crever après ça.
J'ai pris mes quartiers d'été, dans un Paris que j'aime retrouvé "sauvage" et vivifiant, séance de cinéma Tomboy qui se termine par ces mots: "Je m'appelle Laure". Voilà, ça c'est fait.
Ma récompense pour le travail accompli: un carpaccio de boeuf citronné dans la quartier des Halles, déposé à côté des deux ouvrages de et sur Federico Garcia que je viens d'acheter: Romancero Gitano trouvé en espagnol et français, ainsi que "Le cheval bleu de ma folie" ( quel titre !) dont Mokhtar m' donné le lien.
D'éprouver cette liberté-là, sans course contre la montre, délestée pour une journée de mon rôle de mère est un bonheur inconsidéré. Mais je l'ai considéré, comme à chaque fois, parce qu' il est rare. Je songeais aux jours où rien ne se passent avant que Blue n'écrive à ce sujet. Je déteste moi les journées où rien ne me frôle, l'impression d'être asséchée en-dedans, "encéphalogramme plat", se sentir inhabitée. La quiétude de ces instants ne me vient que lorsque je suis seule avec moi-même pas quand je suis seule avec les autres. Cette solitude du néant dans la foule est terrifiante, comme la solitude parfois l'est devant la mer. On croit y trouver l'apaisement et tout se dérobe.
Je songeais aussi à cette "chambre à soi", un ouvrage de Virginia Woolf sur la condition féminine de l'écrivain, des Soeurs Brontë à Jane Austen, comment elles avaient pu écrire Les hauts de Hurlevent, ou Jane Eyre dans le salon familial... ma chambre à moi fait office de bureau et de salon, je ne travaille que dans ma cuisine, là où je peux griller des cartouches. Elle donne sur les avions, la forêt de lignes à hautes tensions, agrémentée d'une colline verdoyante et d'un ciel mouvant. J'aime cet endroit.
Bientôt j'espère avoir une chambre à moi. C'est en cours. Belle journée à vous.
J'ai pris mes quartiers d'été, dans un Paris que j'aime retrouvé "sauvage" et vivifiant, séance de cinéma Tomboy qui se termine par ces mots: "Je m'appelle Laure". Voilà, ça c'est fait.
Ma récompense pour le travail accompli: un carpaccio de boeuf citronné dans la quartier des Halles, déposé à côté des deux ouvrages de et sur Federico Garcia que je viens d'acheter: Romancero Gitano trouvé en espagnol et français, ainsi que "Le cheval bleu de ma folie" ( quel titre !) dont Mokhtar m' donné le lien.
D'éprouver cette liberté-là, sans course contre la montre, délestée pour une journée de mon rôle de mère est un bonheur inconsidéré. Mais je l'ai considéré, comme à chaque fois, parce qu' il est rare. Je songeais aux jours où rien ne se passent avant que Blue n'écrive à ce sujet. Je déteste moi les journées où rien ne me frôle, l'impression d'être asséchée en-dedans, "encéphalogramme plat", se sentir inhabitée. La quiétude de ces instants ne me vient que lorsque je suis seule avec moi-même pas quand je suis seule avec les autres. Cette solitude du néant dans la foule est terrifiante, comme la solitude parfois l'est devant la mer. On croit y trouver l'apaisement et tout se dérobe.
Je songeais aussi à cette "chambre à soi", un ouvrage de Virginia Woolf sur la condition féminine de l'écrivain, des Soeurs Brontë à Jane Austen, comment elles avaient pu écrire Les hauts de Hurlevent, ou Jane Eyre dans le salon familial... ma chambre à moi fait office de bureau et de salon, je ne travaille que dans ma cuisine, là où je peux griller des cartouches. Elle donne sur les avions, la forêt de lignes à hautes tensions, agrémentée d'une colline verdoyante et d'un ciel mouvant. J'aime cet endroit.
Bientôt j'espère avoir une chambre à moi. C'est en cours. Belle journée à vous.
15 commentaires:
J'entends que l'enfant est malade? Qu'à cela ne tienne, voici un remède de "Joual" pour la distraire de ses maux!
Du Capitaine Quentin-de-la-Frégate-"Parlefondqu'ellerepose"
@MakesmewonderHum
:-)
Génial! Merci Oncle d'Amérique
J'écoutes l'extrait musical de Phillip Glass "The hour" et te mets en lien avec le site de la violiniste Angèle Dubeau et son ensemble La Pieta consulte l'extrait vidéo et sa discographie pour retrouver l'album consacré à Phillip Glass avec tous lrs mouvements de la pièce "The Hour"et il y a celui du répertoire d'Arvo Pärt. Les extraits pour écoute sont presque complet, rare! Nous avons assisté au concert de l'ensemble il y a quelques mois dans le répertoire que je mentionne. Ici, pour la musique
Pardon d'avoir volé ce qui ne m'était pas destiné; je me réveille en douceur avec Angèle Dubeau...
"Mrs. Dalloway said she would buy the flowers herself."
Serait-ce le début d'un jour, d'un beau jour, d'un jour en besoin de parfum de fleurs et de parfum de mer?
Vol avoué à moitié pardonné et puisque qu'emprunté également, totalement oublié! Allez et péchez encore.
Je croise les doigts pour que L. se rétablisse rapidement.
Une phrase un passage où tu évoques la solitude devant la mer. Il y peu de temps nez à nez avec cet Atlantique j'attendais la 210 dans l'hotel d'Hulot. Assis, dragonne de l'appareil enlacée entre les doigts, les pensées convectives,ondulantes entre les plaques de cette boite. Cris de jeux d'enfants, "A la gauffre,à la gauffre" du marchand de guimauve, l'odeur de pipe d'Hulot et tant de sensations irréelles en N&B.
Seul cerné d'illusions je flottais. Encéphalographe froissé.
Bzzz...
On peut être seul et pourtant entouré d'une foule de personnes! c'est le sentiment même de cette solitude là, non voulue qui est intolérable,mais parfois, c'est bon d'être seul, quand c'est un besoin necessaire qu'on ressent pour se décompresser, alors oui, la solitude est un bain de jouvence!
Mais elle n'est salutaire que si elle est choisie!
Lorka, y'a t-il un lien entre "la chambre à soi" un ouvrage de Virginia Woolf et la chambre à toi que tu auras bientôt? Est ce que la chambre représente un sentiment de liberté ou de solitude pour toi?
La solitude ressource, et même, elle repose, du moins elle me repose car contrairement à toi, j'aime la solitude avec les autres, par exemple, pendant une fête, prendre le temps de s'écarter pour prendre conscience de l'instant...
@MmwHum
Joli cadeau que de partager cette musique avec nous. Merci beaucoup pour l'envol.
@Manouche
Ô que tu as bien fait !
@Arthémisia
ça pourrait ressembler à ça, oui.
Cette phrase habille magnifiquement le sujet.
@El Bordon
merci pour L., en convalescence.
J' aime bien cette atmosphère proche des "Vacances de Monsieur Hulot", les tiennes avaient l'air moins folles dingues mais joliment suspendues.
@Bizak
Oui, j' ai écris ça mais je n'en pense que la moitié, j'apprécie la solitude quand elle est rare et choisie, elle n'en n'est que plus appréciable. Mais quoiqu'on en dise sans partage il n' y a pas grand chose qui vaut ma peine d'être vécu.
@Anacoluthe
Hello ! ça me fait plaisir de te lire...
Encore une fois je suis à moitié convaincu de ce que j'ai écris.
Mais tu as raison, savoir être seule physiquement ou dans sa tête peut s'avérer très reposant.
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