"Les masques sont d'étoffe aux qualités diverses: carton, velours, chair, Verbe. Le masque charnel et le masque verbal se portent en toute saison. J'appris bientôt à préférer aux autres ces deux stratagèmes hors commerce. On étudie son personnage; on s'ajoute une ride, un pli à la bouche, un regard, une intonation, un geste, un muscle même... On se forme plusieurs vocabulaires, plusieurs syntaxes, plusieurs manières d'être, de penser et même de sentir, nettement délimitées, parmi lesquelles on se choisira une peau couleur du temps."
"Carnaval en chambre", La Ligne de coeur, 4ème cahier, 1926
6 commentaires:
chapeau pour le titre.
Bzzz...
:-)
@ el Bordon
Te acuerdo que si...
;-)
@Helenablue
Show must go on-
:-)
Lorka
Multifacettes, les masques sont bien commodes!
@Manouche
La seule manière pudique et ludique pour certains d'entrer en scène, de jouer dans l'arène, d'être au plus prêt paradoxalement de sa vérité. Claude Cahun semble avoir jouer pleinement de ses masques, passant sans doute pour folle aux yeux de ses congénères. Il faut rappeler que sa démarche s'inscrivait à l'époque des années 1925-1930, Epoque phare du surréalisme français, Calude Cahun s'avère être la seule femme photographe dans ce mouveemnt artistique, et elle ne fût vraiment redécouverte et reconnue qu'en 1980 -
En regardant ces ouvrages d'autoportrait, de photomontages et aussi ces écrits, je me disait qu'elle avait été si loin dans la performance que cette manière d'"oser tout" devrait servir de leçon !
Cette même pensée me ramène au cinéaste Werner Schroeter, quand au sortir de la séance "Deux" avec Isabelle Huppert , je m'écrivais à moi même que ce type avait mis en images tous les fantasmes qu'il avait en tête, en cela, ces artistes ouvrent des brèches à la fois angoissantes et passionnantes.
Mais il faut avoir l'esprit bien chevillé pour affronter ses démons.
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