24/10/2012

Plainte

Le blog "c'est un port qui me permet de prendre la mer même par gros temps" qu'elle a écrit, Lady Blue.
Vu comme ça, d'accord, je cède, parce que j'en ai besoin, je n'en peux plus là, je suis fatiguée.
On peut l'écrire ça non ? plutôt que de vouloir paraître créative et intelligente 24h/24h ?

Alors je vais sortir de ma pétole journalière. Un jour sans. Mais vraiment sans. Sans vent, sans envie, rien, nada. Déprime. Ni force, ni courage, ni audace, marre de devoir passer mon temps à rassembler les morceaux. D'images, de mots, de sens, d'attentes, de silences, de non dits, de désamour, etc.
La vache! quand ça t'arrive tu n'as pas trop envie que ça se sache, juste envie d'exploser la face du monde ou de t'anéantir. Heureusement, une sortie tardive au théâtre m'a ramené à la vie. Il n' y a pas que la gamine qui a besoin de s'expressionner...

Je regarde le tableau blanc et ces trois projets à fabriquer, à mettre en oeuvre, à mettre en scène, à écrire, et les faire se soumettre à ma pauvre volonté et à confronter au réel.
Se confronter au réel. S'inscrire dedans, il n' y a pas plus effrayante pensée que le devoir d' exister en faisant naître au monde ses propres créations.

`Bon Dieu comme c'est difficile d'être  mère ! en même temps que de vouloir créer, inventer, initier chaque jour un mouvement.

7 commentaires:

Unknown a dit…

la fatigue, je connais tiens bon largue pas voila ce que on dit chez moi

LE MAMI a dit…

Tu sais regarder de temps en temps en arrière et se dire j'ai fait ci, j'ai fait ça et c'est pas si mal, ça rappelle ce qu'on vaut, qu'on la fait, qu'on dure, qu'on a tenu et que ça repartira. Se souvenir, se rappeler, faire remonter à la surface le chemin parcouru. Garder des sources palpables de ce que l'on a fait, de ce que l'on est. Se dire j'ai fait ça, être capable de le mettre en mots en toutes circonstances. Se préparer à répondre de tout, des situations difficiles, chercher où est la sortie, calmement, sans précipitation. Se remettre à l'écoute, disponible, prêt. Ne pas oublier qu'on ne gouverne pas tout mais qu'on peut agir sur ses émotions perturbatrices. Céder à des moments de fatigue, s'abandonner un temps en sachant qu'il y a un temps pour tout, un temps pour lâcher prise, un temps pour se remettre en marche.
Je suis sûr que la machine s'est déjà remise en route.
Se dire, je suis sûr(e) de ça, ça je l'ai fait et ce n'est pas rien.
H./S.

alex-6 a dit…

c'est ça être vivant
ça serait chiant si on n'avait jamais aucun sentiment, même pas pour soi
j'aimerai pas vivre sans pouvoir bouger, être une plante et rester constament planté dans le sol sans rien pouvoir exprimer, même pas par blog, rien partager....
on mesure pas assez la chance qu'on a même de ouvoir se plaindre

La Rouge a dit…

S'abandonner c'est accueillir, c'est le berceau pour sentir et vivre la palette des émotions humaine. Je dirais qu'à cet endroit, on ne pourrait être plus près de toi qu'en ce moment.

laurence a dit…

Phaéton ce soir...

MakesmewonderHum a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=HbW4FmlN3M8&feature=relmfu


La vie de tous, oui bien sûr, celle de nos enfants, et la nôtre? Celle là aussi.

Laure K. a dit…

@Merci à vous tous pour ces mots d'encouragements et d'écoute. Pardon de ne pas vous répondre à chacun, j'ai lu et entendu en temps voulu. Là c'est hier.

Ces moments d'effondrements sont sans doute prévisible et nécéssaires,inéluctables je veux dire, il faut peut être apprendre à les anticiper, j'en fait connaissance.
Quand on fait bouger les frontières de sa conscience, c'est comme reprendre à lire la carte des destinées, et décider de ne pas laisser le bateau à tout vents. voilà. Merci à vous, je reprends la route.

Fabienne Verdier, rencontre

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