Si nous étions tous capable de traverser notre pays avec cette question là, d'essayer de comprendre l'incompréhensible, nous n'aurions pas forcément le talent d'en rendre compte au mieux, comme le fait l' auteure comédienne LAURENCE VIELLE. Atypique personnage de scène, de par sa voix, sa gestuelle et, sans doute sa part du clown. Elle me fait penser à ZOUC. Même famille de genre, entre burlesque et gravité.
Laurence ramène de sa longue marche sur les terres de sa Belgique natale, un récit de FA(m)ILLE composé de pièces manquantes, d'un collaborateur et de fils résistants, sacrifiés. Et elle déterre un à un les secrets, les liens, au nom de la vérité qu'elle entend résonner depuis longtemps dans sa tête.
Elle incarne tour à tour les membres de sa famille, dans une mise en scène inventive qui prend tout l'espace, soutenue musicalement, et visuellement qui fait sens. On observe Laurence et ses curieuses torsions de membres, sa fragile douceur dans sa voix, ses mimiques de funambule déséquilibré, sa manie de sauter du "coq à l'âne", que sa mère peut lui reprocher.
Faire surgir du silence des morts, les mots, tous ces maux pas dits que les familles, les nôtres, taisent encore.
Si vous n'allez pas au théâtre et bien c'est l'occasion d'y mettre un pied. Le vent souffle en ce moment dans ce sens, ce bon sens... d'essayer de comprendre pourquoi et comment par la petite histoire dans le cercle privé on en arrive aux grandes.
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