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02/06/2013

A bas Bruit- La vie d'un film -

Bande-annonce textuelle

- Que faites-vous de vos nuits, Agathe ?
- La nuit comme le jour, je travaille
- Et vous dormez quand ?
- Un peu le jour, un peu la nuit.

Léonore est une jeune femme brune, plutôt maigre, plutôt énergique. Elle porte des jeans usés et un pull-over rouge.

Rue- Boucherie- Jour

Léonore entre dans la boucherie, habillée différemment mais toujours avec son même manteau couleur cannelle.
-"Bonjour tout le monde !"
Tout le monde: "Bonjour !"
Cette fois-ci Paul a le dos tourné, il pare un rosbeef. C'est Agathe qui s'approche de Léonore, Damien passe devant elle, des terrines dans les mains.
Léonore:
- " Comment allez-vous Agathe ?"
- " Un peu fatiguée "
- " Qu'est ce que je vous sers ? "

Plan 16- Plan Large en légère plongée. Des marguerites.

Ce sont des marguerites blanches, à hautes tiges, elles sont d'une fragilité tendre et frissonnent tranquillement sous le vent. Elles renvoient ce que la nature a de plus doux, de plus rassurant.

Léonore arrête la cassette. Les deux jeunes femmes restent dans le silence. Agathe a les larmes qui coulent le long de ses joues.
Tant d'amour...

Photo extraite du Film A BAS BRUIT de Judith Abitbol,  avec Nathalie Richard


A BAS BRUIT
Sortie en Salle Mercredi 5 JUIN 2013

01/10/2012

Scène Belge


"MEIN KAMPF", l'extermination... comment as-tu pû croire en ça ? dis, comment ?"

Si nous étions tous capable de traverser notre pays avec cette question là, d'essayer de comprendre l'incompréhensible, nous n'aurions pas forcément le talent d'en rendre compte au mieux, comme le fait l' auteure comédienne LAURENCE VIELLE. Atypique personnage de scène, de par sa voix, sa gestuelle et, sans doute sa part du clown. Elle me fait penser à ZOUC. Même famille de genre, entre burlesque et gravité.

Laurence ramène de sa longue marche sur les terres de sa Belgique natale, un récit de FA(m)ILLE composé de pièces manquantes, d'un collaborateur et de fils résistants, sacrifiés. Et elle déterre un à un les secrets, les liens, au nom de la vérité qu'elle entend résonner depuis longtemps dans sa tête.

Elle  incarne tour à tour les membres de sa famille, dans une mise en scène inventive qui prend tout l'espace, soutenue musicalement, et visuellement qui fait sens. On observe Laurence et ses curieuses torsions de membres, sa fragile douceur dans sa voix,  ses mimiques de funambule déséquilibré, sa manie de sauter du "coq à l'âne", que sa mère peut lui reprocher.
Faire surgir du silence des morts, les mots, tous ces maux pas dits que les familles, les nôtres, taisent encore.

Si vous n'allez pas au théâtre et bien c'est l'occasion d'y mettre un pied. Le vent souffle en ce moment dans ce sens, ce bon sens... d'essayer de comprendre pourquoi et comment par la petite histoire dans le cercle privé on en arrive aux grandes.

01/02/2012

YOgA

from ALice et Tom ( Episode 12)



ALICE et le cours de yoga

LA PROF DE YOGA: Vous êtes bien installés sur vos petits cousins violets ? Là. Voilà, nous allons dire bonjour à notre potentiel créatif.
ALICE: Hey, salut !
LE MEC DU TAPIS D'A CÔTE: Chhh... !
LA PROF DE YOGA: Pour cela nous allons appuyer sur notre narine droite et inspirer par notre narine gauche.
ALICE : Ouh putain, en fait elle nous apprend à sniffer de la coke.
LE MEC DU TAPIS D'A CÔTE: Non, elle nous apprend à faire jaillir la lumière qui est en nous. Mais si tu veux j'ai de la weed.
GAVROCHE: Bonjour, je suis ton potentiel créatif.
ALICE: C'est quoi ce look de merde?
GAVROCHE: Ben quoi, c'est comme ça que tu m'imagines, avec une casquette de Gavroche sur la tête.
ALICE: Qu'est-ce tu me veux?
GAVROCHE: Je suis venu te rappeler que tu as un sujet à écrire pour demain et que c'est pas en faisant la conne dans un cours de yoga que tu vas t'en sortir.
ALICE: Attends, je me détends.
GAVROCHE: Non, tu es en train de te noyer dans un océan de mievreries indo-rive-gauche juste bonnes à te niquer le cynisme.
JOHNNY DEEP a écrit: Bonjour, je suis ton cynisme et je t'attends en bas.
ALICE: Hein? Pourquoi Johnny Deep?
GAVROCHE: Parce que c'est comme ça que tu visualises ton cynisme.
ALICE: Hey, mon cynisme est hyper sexy. :)
GAVROCHE: Ton cynisme est maqué.
ALICE: Ben oui forcément, mon cynisme va pas m'attendre en bas avec un bouquet de fleurs et un cheval blanc. 
 JOHNNY DEEP a écrit: T'as rappelé Bloom?

22/12/2011

Bubbles & Blogueuses

"Pourquoi je blogue, pourquoi tu blogues, pourquoi nous bloguons? Qu'est-ce que ce média et cette possibilité de s'exprimer qui s'offre à nous nous apporte? En quoi est-ce fascinant, enrichissant, perturbant, révélateur, accaparant? Pourrions nous ne pas bloguer? Que trouve-t-on dans cette relation particulière au monde? " -   


Je dirais simplement, de vous à moi, de nous à nous
est-ce que ça à changé quelque chose dans vos vies ?

06/06/2008

Tableau noir

Je vis là où il ne faut pas vivre.
Je vis là où l'on peut mourir.
De faim, de désespoir, de solitude.
Je parle français, ma fille aussi.

Les ondes qui traversent l'espace me laissent pensives.



La femme parle du désert, d'un désert, la traversée pour l'autre rive,
un monde ailleurs, espéré meilleur, aller voir ailleurs si ...
Elle tombe enceinte, engrossée par son compagnon de route dans le désert, sa soif, ses pas jusqu'à Bamako, les allers-retours des avions devant ma fenêtre, au dessus de la colline, les paroles de cette femme-là dans la cuisine, dans les avions, combien sont-ils à revenir à la case départ ?

Je vis là où il n'y a pas de désert physique.



Ma vie est là. Mon quotidien est dedans. Les arbres aussi.
La vitesse du vent sur nos têtes, sur le vélo, tous les matins, un grand bol d'air, chevaucher les ponts, les autoroutes, prendre tout de contraire, les trottoirs sont mes pistes cyclables, mon tempo est réglé sur mes vitesses je sais chaque changement de courbes, les indices de passage des feux verts, je roule vite, j'anticipe les manoeuvres les placements, les automobilistes doivent me plaindre quand il pleut, je les plains quand ils crament au soleil, là où ils attendent leur tour, moi je m'engouffre et leurs adresse un bras d'honneur imaginaire.
Mon carburant: jus d'orange frais du matin dans les veines.


L 'inertie de la banlieue ne prend que lorsque je m'immobilise.


L'objectif est d'y survivre, d'y vivre et d'aller voir ailleurs ...


20/05/2008

Ouverture



Je ne savais plus où se cachait ma pensée, ma parole active, ma vue sur le monde, sur l’autre, sur moi-même. Perdue, la voix intérieure.
La vie est entrée en moi par effraction, sans ménagement, m’a donné le goût du vide de l’a quoi bon puis s’en est allée se nicher au tréfonds du creux de mon ventre. L'écriture m'est revenue, la parole est nouvelle.
Je suis dans l’instant, les choses répondent vite.

J'ai longtemps hésité à pénétrer cette blogosphère, à m'y inscrire, je n'y voyais pas l'intérêt, si ce n'est une vague déferlante psycho-analytique de son quotidien.

Je blogue donc je suis,j'imagine.

Comment font ceux qui n’écrivent pas ? comment peuvent- ils tout contenir ?
De quelle veine sont-ils ? de quelle veine nourricière je viens ? ce qui me tient au monde, ce sont les mots des autres et cette fois, si c’étaient les miens ?

Les oeuvres nous sauvent, l'enfant nous sauve, l'écriture parfois. Mais je n'ai pas la force physique de l'écrivain. Car l'écriture prend tout. Et je ne puis faire l'économie de ma vie pour l'écriture.
J 'écrirais donc dans cet espace tranquille.
Ce qui m'émeut, et ce qui me vient.


Photos: Phrase extraite du Journal du cinéaste russe Andreï Tarkovski + tracés de Louise

Fabienne Verdier, une peinture tout en vibrations. Rencontre.

Rencontre avec Fabienne Verdier, à l'occasion de la publication de ses carnets de recherche "Echos" de 2017 à 2022.     J...