L'autre est aussi l’instrument indispensable dans la quête de soi, dans le chemin périlleux où le « qui suis-je ? » nous entraîne.
Certains auteurs s’y sont perdus, comme le témoigne la folie géniale de Nerval qui, en bas de son portrait photographique avait écrit de sa propre main « Je suis l’autre ».
Ils lui font écho le « Je est un autre » de Rimbaud et, plus tard, « Un, personne et cent mille » de Pirandello, tous les deux affirmant que l’identité de chacun est continuellement en devenir, elle meurt et renaît à chaque instant pour devenir un Autre.
La distance entre le soi et les autres est fragile et arbitraire : « Je fus obsédé par l’idée désespérée d’aller à la poursuite de cet étranger qui était en moi et qui me fuyait ; que je ne pouvais immobiliser devant une glace, parce qu’aussitôt il devenait le Moi qui m’était familier ; de cet être qui vivait pour les autres et qui me demeurait inconnu, qu’eux voyaient vivre, moi pas. J’aspirais, moi aussi, à le voir et à le connaître tel qu’il leur apparaissait. »
Beatrice Rossetto - Edito 8
3 commentaires:
unique,c'est que nous voudrions être,différent ben c'est raté. à l'échelle de l'univers,des multivers. Chiures de mouche enfouie dans un océan de sciure.
Potage universelle les interactions sont incalculables alors encore une stérile perte de temps.Tiens celui là la plus belle des illusions. Donc nous perdons nos illusions,oh fada que je suis.
Bzzz...
@Le bourdon grognon
Je n'essaierai pas de vous convaincre d'autre chose que ce que vous en dites, au vu de l'océan qui nous sépare, je crois que je n'ai pas envie de ramer tout de suite.
Bonne journée, cela étant !
sur le désaccord nous sommes d'accord.
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