Je ne savais plus où se cachait ma pensée, ma parole active, ma vue sur le monde, sur l’autre, sur moi-même. Perdue, la voix intérieure.
La vie est entrée en moi par effraction, sans ménagement, m’a donné le goût du vide de l’a quoi bon puis s’en est allée se nicher au tréfonds du creux de mon ventre. L'écriture m'est revenue, la parole est nouvelle.
Je suis dans l’instant, les choses répondent vite.
J'ai longtemps hésité à pénétrer cette blogosphère, à m'y inscrire, je n'y voyais pas l'intérêt, si ce n'est une vague déferlante psycho-analytique de son quotidien.
Je blogue donc je suis,j'imagine.
Comment font ceux qui n’écrivent pas ? comment peuvent- ils tout contenir ?
De quelle veine sont-ils ? de quelle veine nourricière je viens ? ce qui me tient au monde, ce sont les mots des autres et cette fois, si c’étaient les miens ?
Les oeuvres nous sauvent, l'enfant nous sauve, l'écriture parfois. Mais je n'ai pas la force physique de l'écrivain. Car l'écriture prend tout. Et je ne puis faire l'économie de ma vie pour l'écriture.
J 'écrirais donc dans cet espace tranquille.
Ce qui m'émeut, et ce qui me vient.
Photos: Phrase extraite du Journal du cinéaste russe Andreï Tarkovski + tracés de Louise
1 commentaire:
Laure, tu as bien fait de créer ce blog, car tu as vraiment un univers et des choses à exprimer.
Bravo, et merci.
Isabelle
Enregistrer un commentaire