28/06/2011

Courte désertion

Bravant quand même la surchauffe planétaire pour un bouquin.
Une femme dans la guerre, lu il y a bien dix ans, Christine Spengler, un personnage esta mujer, elle écrit aujourd'hui Une femme dans la vie,  "parce que dans la paix, tu sais... la paix, on ne peut pas dire".


Cassdédie à "Lorca" ( je n'ai pas osé contredire) et un pétale de rose dedans.
Il faudra que je répare cette usurpation identitaire...

22/06/2011

J.Bort, JP Gaultier, Montréal

Photos: James Bort - Exposition Jean Paul Gaultier - Montréal
Une des magnifiques photos de James Bort, découverte dans son article consacrée à la première exposition internationale du couturier Jean Paul Gaultier au Musée des Beaux-arts de Montréal.

Amis québécois, allez-y pour nous, l'expo ne passera pas à Paris !

 Du 17 juin au 2 octobre 2011, La planète mode de Jean Paul Gaultier. De la rue aux étoiles.

Corset social ?


Synopsis :
Les femmes sont-elles désormais libérées des stéréotypes dans lesquelles les enfermaient les représentations masculines du beau et du bien ? Ou sont-elles soumises à de nouvelles aliénations, corsetées par un réseau d’images (images de femmes) qui leur impose une norme toute aussi contraignante que naguère ? La réponse ne fait guère de doute.
Le film ne s’en tient pas à ce constat. Les regards croisés de créateurs de mode, de publicitaires, de rédactrices de magazines tout autant que de philosophes, de psychanalystes ou d’écrivains viennent décrypter ces images que nos sociétés promeuvent aujourd’hui comme archétypes de la séduction féminine. Selon quels fantasmes voire quelles nostalgies ? Mais aussi pour quels intérêts, économiques ou sociétaux ?
L’enjeu n’est pas mince : il va de la liberté d’être soi. Pour les femmes, évidemment, mais aussi pour les hommes, dont les désirs, bien souvent à leur insu, sont ainsi sommés d’être conformes aux représentations dûment validées par la société.




 Pas eu le temps de checker la source, mais le film est sortie en janvier 2011, en écho direct avec le film d' Agnès Varda, mais vu par un homme et 35 ans plus tard. De quoi alimenter le sujet...
Qu' en pensez-vous ?

20/06/2011

Laurence Guez-Expo Photo

"Le regard est celui de nos sens qui nous fournit le plus d'informations. Il demande une chorégraphie précise dans ses déplacements et son acuité. Bien souvent il se trouble et donne une image imparfaite de l'espace qui nous entoure.
En miroir, il modifie notre silhouette.
La photographie, est le reflet d'un regard, un éprouvé du sentiment amoureux que le photographe pose sur le monde.
Bien des regards tournent court...
Retourne toi... Regarde moi... Vois ce que tu fais de moi."



REGARDE MOI !!!
Expo  REGARDE MOI !!!
  Laurence Guez  
Photographies

                                              Vernissage mercredi 29 juin – 19h30
chez Stéphane Jacquet, coiffeur-visagiste, 21 rue Fréderic Sauton 75005
Mo Maubert-Mutualité
29 juin 2011 – 1er août 2011 



Je suis très heureuse que cette exposition voit le jour, car le regard de mon amie Laurence m'a toujours amené à voir au delà de...et elle, certainement au devant...
Regarder avec ses yeux, c'est entrevoir un horizon oblique, se détacher des habitudes, et très vite on devine et on aime son appétit à croquer dans la danse, capter le portrait, saisir le mouvement justement ailleurs que dans la finalité d'un geste. Elle attrape là où moi je ne vois pas ou plus.
Laurence, comme Hélénablue, sont devenues des amies proches, grâce aux blogs, toutes les trois nous partageons l'envie de la création et bien au delà.
Elles m'emmènent toute deux à leur façon au delà de moi, de mes habitudes, de mes résistances, de ma perception et pour cela je les en remercie.
Voilà, je vous regarde humblement.

17/06/2011

F...



"D'un côté on nous dit: Sois pudique, montre pas ton cul, de l'autre côté on nous dit: montre tes jambes, tu plais au consom-mateur"

Réalisée par Agnès Varda en 1975 - Tiens, mon année de naissance, et depuis ?

15/06/2011

Maelle au Québec

La Clowncharde-
Elle et moi avons en point commun "l'échappée Belle", thématique d'une soirée au hasard de la vie où je projetais mon film du même titre.
Et puis re-rencontre sous les arbres du jardin du Luxembourg, où elle m'avoue choisir de ne pas garder ce qui nait en elle, au moment où je moi je décide de m'ancrer et d'accepter ce qui vient.
Alors échange de dame et d'âme, j'aime à imaginer que l'une portera l'autre toujours dans un petit coin de sa tête. Première marraine.
Elle trimballe sa besace avec un nez de clown, c'est un projet depuis des années ce voyage, elle s'y transforme, s'y perd, s'enrichit des autres et je crois comprendre aussi qu'elle se libère de ses oripeaux de clown au fur et à mesure de ce voyage qu'elle a entreprit depuis janvier 2011.


"Ca y est: apres le nez egare, voici le costume renvoye...en France!
Je n'en ai plus besoin.
Pas tant du nez (j'en ai plein d'autres a distribuer!), mais de l'attirail envelloppant: j'ai fini par comprendre que l'habit ne fait pas le moine! Justement.
Comme si j'avais besoin d'un vetement pour rendre hommage a tous les saints de l'histoire de l'humanite; comme si j'avais besoin de me deguiser pour m'amuser, rencontrer...et oser!
Non mais!! Non de non!
 
Aurevoir Nam.
Tu as ete magnifique dans ton role,
mais tu es deja frippee!
Le renouvelement a toujours raison de sa fraicheur!
 
Un nouveau nez peut naitre... "
 

Voyage initiatique en mouvement physique, là où moi parfois j'ai le sentiment de bouger fixe, mais d'avancer tellement dans la tête. Faire du sport, arrêter de fumer, trouver un job payé, ça par contre ça n'avance guère...  je ne suis pas plus douée que ça pour la vie. Comme elle, j'aime errer au gré du quotidien et ne pas comptabiliser les heures de vol.
Si ma fille ne me faisait la morale, je crois que j'en resterais à ça.

Maelle, la "clown-charde" est arrivée au Québec, je vous la confie comme une soeur d'âme, si vos routes viennent à se croiser. J'envoie à qui de droit.

Canada, me voilà !
"Comme des vagues d'impression d'etre de retour en France: le train, les paysages, et cette sensation de moi comme d'antan!
Deja peur alors que ce voyage n'ai ete qu'un brassage de saveurs ephemeres...sans lendemain je veux dire! De ceux qui nous changent a vie! Un voyage avec l'illusion que ca durera toujours. Et meme que ca pourrait!
Je ne veux pas replonger dans les vieilles eaux. J'ai tellement souri au fait que ce voyage soit a present un mode de vie, qu'il ne peut comme, plus en etre autrement!
 
Alors comme ca, j'ai pris le train! Parce que marre du stop (apres 4mois)! Parce que 15 heures de route en voiture non stop, merci mais non merci! Parce qu'envie d'une transition tranquille, reposante, confortable, qui me laisse l'entiere liberte d'ecrire, lire, penser, dormir...me taire.  Pour changer d'ambiance... Pour accoster Montreal avec plus de facilites!"

Maelle chez Spilliaert...
Here is her Blog

11/06/2011

Court-métrage



Un premier court-métrage d'animation réalisée par une des élèves que j'aide à la réalisation pour le Baccalauréat en section audiovisuelle. 

Je suis fière de ce qu'elle a réussi à accoucher, dans le dernier sprint final, de tous ceux que j'ai pu voir hier, celui-ci me touche particulièrement. Aussi parce que Selena est une élève peu prolixe en paroles et qu'elle a su exprimer beaucoup d'elle à travers ce film avec une belle efficacité de rythme et de poésie.


Bonne route à toi, Selena.

Janet Frame




Extrait du film "Un ange à ma table" de Jane Campion, relatant la vie de l'écrivain Janet Frame
Conçu en trois parties regroupant les trois autobiographies de l' écrivain To the Is-land, An angel at my table et The Envoy from Mirror City,

J'ai découvert une colonne dans mon hebdo de ce matin consacrée au dernier ouvrage de Janet Frame, Vers l'autre été, une publication qu'elle souhaitait posthume.
Une volonté  comprise par les critiques tant l'écrivain ne cache pas son échec d'avec la vie, "sans doute l'aveu le plus difficile à faire"(Les Inrocks)

J'ai rencontré ces livres grâce au film de Jane Campion, j'avais alors 15 ans, à cause du mot "schizophrène " lu dans le résumé du film; va donc savoir ce qui te passe dans le crâne à cet âge, si ce n'est le mal dans ta peau et un goût prononcé pour la dichotomie.
Ce film m'a boulversé. Et il demeure à ce jour comme un de mes films de chevet, tant par l'oeil subtil de mise en scène de Jane Campion que par l'histoire de cette femme sauvé de l'hôpital psychiatrique grâce à l'écriture.


"Alors qu'elle analysait les yeux de Philip, Grace sentit à l'arrière de son esprit un mouvement de portes coulissantes qui s'ouvraient pour laisser sortir au soleil, des petits animaux dotés de griffes et de dents pointus dont la fourrure dégageait une odeur nauséabonde. (...) Le petit animal "partit en exploration jusqu'à ce qu'il découvre le grillage, les limites; il n'était pas libre finalement; on l'avait seulement laissé sortir et cligner des yeux au soleil le temps de nettoyer sa cage!
Si un loup mettait les vêtements de grand mère je m'en apercevrais tout de suite- ou peut-être pas. C'est facile de se tromper sur les gens.. leurs visages changent.. quelque fois les gens ont l'air de loups..."

"Le roman de Janet Frame Vers l'autre été met en scène un personnage fictif, Grace Cleave, néo-zélandaise exilée en Angleterre qui est le double de l'écrivain et lui permet de raconter un moment de sa vie à Londres. 
(...)
Il faut tant de courage aussi pour être une femme comme Janet Frame, si brillante lorsqu'elle écrit mais murée en elle-même quand il s'agit de parler surtout dans une société qui préfère le paraître, le brio superficiel à la profondeur, donc la parole à l'écrit! Et encore n'était-elle pas entrée dans cette société médiatisée à l'extrême que nous connaissons où passer à la télévision dispense d'avoir de la valeur !"
suite article Le Monde



09/06/2011

Helmut by June


"Je m'efforce souvent de faire de 'mauvaises photographies'. Bien sûr, je ne peux m'empêcher de travailler soigneusement, mais j'aime bien avoir l'air de m'être trompé. C'est pourquoi j'ai abandonné le Kodachrome, dont je trouve le grain trop fin, trop professionnel. Je préfère les couleurs funky, qui font penser à un accident de développement. La mauvaise couleur me va, tant qu'elle n'est pas trop horrible. Et les instantanés de travers aussi, ça m'arrive de tenir l'appareil un peu de travers, juste ce qu'il faut pour que le cliché ne soit pas trop parfait."

Standby Day

Photo: Laurence G. - Expo Madame Grès

Il est des jours comme ça, après l'amplitude et la fougue de l'esprit qui s'emparent de toute création, un besoin de relâche. Quelle drogue! quelle adrénaline! dont je ne puis me passer. Toujours ce sentiment que je pourrais crever après ça.

J'ai pris mes quartiers d'été, dans un Paris que j'aime retrouvé "sauvage" et vivifiant, séance de cinéma Tomboy qui se termine par ces mots: "Je m'appelle Laure". Voilà, ça c'est fait.

Ma récompense pour le travail accompli: un carpaccio de boeuf citronné dans la quartier des Halles, déposé à côté des deux ouvrages de et sur Federico Garcia que je viens d'acheter: Romancero Gitano trouvé en espagnol et français, ainsi que "Le cheval bleu de ma folie" ( quel titre !)  dont Mokhtar m'  donné le lien.
D'éprouver cette liberté-là, sans course contre la montre, délestée pour une journée de mon rôle de mère est un bonheur inconsidéré. Mais je l'ai considéré, comme à chaque fois, parce qu' il est rare. Je songeais aux jours où rien ne se passent avant que Blue n'écrive à ce sujet. Je déteste moi les journées où rien ne me frôle, l'impression d'être asséchée en-dedans, "encéphalogramme plat", se sentir inhabitée. La quiétude de ces instants ne me vient que lorsque je suis seule avec moi-même pas quand je suis seule avec les autres. Cette solitude du néant dans la foule est terrifiante, comme la solitude parfois l'est devant la mer. On croit y trouver l'apaisement et tout se dérobe.

Je songeais aussi à cette "chambre à soi", un ouvrage de Virginia Woolf sur la condition féminine de l'écrivain, des Soeurs Brontë à Jane Austen, comment elles avaient pu écrire Les hauts de Hurlevent, ou Jane Eyre dans le salon familial... ma chambre à moi fait office de bureau et de salon, je ne travaille que dans ma cuisine, là où je peux griller des cartouches. Elle donne sur les avions, la forêt de lignes à hautes tensions, agrémentée d'une colline verdoyante et d'un ciel mouvant. J'aime cet endroit.
Bientôt j'espère avoir une chambre à moi. C'est en cours. Belle journée à vous.



07/06/2011

Démystifier les blogs ?



La vraie vie est un mythe. Une apologie "miraginée" à laquelle j'ai dit oui depuis mon mariage d'avec l'image. Et puis, tout à coup je ne miragines plus puisqu' elle est là sous les yeux, pas du tout mystifiée la réalité et elle n'en n'est que plus inspirante.

Je l'aime telle qu'elle est Blue,  entière.
Ah, oui, elle parle beaucoup aussi. Moi moins. Je l'écoute. Je suis là pour ça, lui donner la parole, elle me rend la mienne, celle du "je" qui vaut tout l'or du monde.


05/06/2011

Parole de Blogueur


Dans ma quête de paroles de blogueur, Héléna m' a transmis ce lien, une interview réalisée par Haykel Ezzeddine de l'écrivain blogueuse Djemâa Chraiti, deux blogueurs d'origines tunisiennes.

"Cela fait maintenant un peu plus de deux ans qu’on se connait virtuellement à travers nos blogs. Et le destin nous a enfin réunis autour d’une table dans un restaurant turc de qualité à la Rue du Cendrier (Genève). On se lisait mutuellement on s’envoyait des mails et on gérait ensemble un blog collectif sur la plate-forme de la ‘‘Tribune de Genève’’. Le «on» se conjugue avec moi votre serviteur et l’une des blogueuses les plus brillantes de la Suisse romande: Djemâa Chraiti. "



Quand les échanges alimentent l' oeuvre...

04/06/2011

La Rencontre filmée

Photomontage extrait de l' entretien autour du blog entre Hélènablue et moi



Hélénablue impressionne toujours autant ma péloche numérique, je lui ai donc réservé le plus beau piqué du Canon 7D, et garder pour ma pomme le petit HD, qui a fait la mise au point sur les vêtements derrière moi... lapsus technique d' une réalisatrice dont l'auto-filmage n'est pas l'apanage mais qui aime bien se retrouver parfois devant; pour tout dire. 

Ce projet autour des blogueurs, est né de la suggestion d'un ancien ami blogueur quasiment à l'ouverture de mon blog.
Il y a eut moults tentatives pour tenter l'approche de cette blogosphère, version émission sur un scooter en allant directement chez la personne, puis version je filme l'autre dans son quotidien, puis je m'auto-filme entrain de délirer sur un personnage humouristique. Et lorsque j' ai rencontré Héléna pour la première fois dans le réel, je lui ai proposé de commencer avec elle, parce que ça avait du sens avec elle. J' avais envie de la connaître.
Deux ans et demi de maturation, d' apprivoisement mutuel, d'inspirations et créations visuelles, pour en arriver à ce format là, d'entretien filmé. Une forme de mise en scène où je crois honnête le fait de m' impliquer, non pas pour servir mon ego de narcisse, mais bien plus pour rendre l'échange comme un véritable face à face, en chair et en voix. la pertinence étant de rendre compte des virées intellectuelles que le blog permet d'échanger et d'accroître.

A vous de me dire ce que ça vous suggèrera, vos propres réflexions et expériences, vos remarques seront tout à fait les bienvenus pour alimenter cette réflexion autour de ce que représente cet espace-ci, le blog. Le temps, l' énergie, la création, l'échange, l'ouverture à soi et aux autres. 


Une des boutiques d' Hélènablue

Pendant que j' installais mon matériel, Héléna à lancer la musique au hasard balthazar...
petit clin d'oeil, qui nous a bien fait sourire. ô captain !

01/06/2011

D'un Blog à l'autre

©photo Laurence G. (recadrée)

J' ai ouvert mon blog en mai 2008. Un journal de bord sur le web.
Au départ, le blog parait être un outil de communication très narcissique. De jeter en pâture son mal être, ses névroses, sa solitude.
Les notes et mots publiés finissent par créer du sens, et raccorder sa pensée comme une bouée de sauvetage.
Il y a une démarche quasi d'auto-analyse et une exploration identitaire.
Puis on commence à s'aventurer hors de son champ de publications quotidiennes.
Papillonnant de-ci, de-là, laissant parfois des commentaires chez d'autres qui s'aventurent à leur tour en commentant chez moi. On se crée une sorte de cercle d' habituels, on cherche l'écho à soi aussi.
Puis viennent les rencontres dans le réel, où on franchit l' écran. Ce n'est pas plus compliqué que cela, un désir d' échanger au delà de...

Cette rencontre je l' ai eu avec Hélénablue, entre autre, une personnalité forte, qui tient son blog comme d'autres entretenaient des salons littéraires, où on sent le verbe haut, la sincérité et véracité des échanges, une profondeur peu commune. La découverte de son univers de blogueuse puis de son univers tout court m' a beaucoup inspiré, tout comme elle a pû être inspiré ailleurs. A travers ces échanges inédits est né son envie d'écrire vraiment,  et à mon tour, mon envie de filmer vraiment. En cela, il n' y a rien de virtuel.

Entretien "in réel" dès demain.
Ce n'est pas le premier ni le dernier, mais ce sera le premier en tant qu' auteur.

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...