27/09/2011

Blog reuters




Le programme est simple: allez voir là-bas si vous y êtes !

Je pose les balises, trace les cartes, tire les fils, succombe aux menus stratégiques, fabrique des pages inventives, j'éspère convaincantes, j'étire les portraits, de face de perfil, décortique vos alentours, vos intérieurs doublés, je relie un monde sur la mappe qui n'existe qu'en toile d'araignée, selon l'éclairage on la voit très bien ou elle disparait. Je cherche par où vais-je vous éclairer ? par où je vais raconter l'histoire de ce petit monde, et comment ce microcosme va t-il bien pouvoir frapper à la porte de
l'universalité ?
Je laisse soin aux terriens d'en prendre acte dans ce qui mérite d'être soulevé.
Poser un socle sur la terre,
Mettre l'éternité sous verre et
signer de ses mains

l'aventure de demain.
Ah oui alors justement, qu'en est-il de demain ?

"et bien demain, mon p'tit bonhomme, ça s'écrit aujourd'hui ! allez hop, au boulot nomdudjiu !"
me dit Gabin  -

26/09/2011

Bonne nuit les grands




On y croit ... bon, bein à ce soir !

25/09/2011

Nocturne



Entends, entre les notes du pianiste, ces élucubrations-vibrations,  là, s'y dissimule la plus petite d'entre nous. Elle requiert attention et écoute, elle bouffe la vie, veut savoir mais pas apprendre.
-"Dis maman à quoi ça sert tout ça si l'on ne peut en jouir ?"
De la vie... 
-"Je ne sais pas, mon petit coeur, à quoi ça sert tout ça... si ce n'est, vois-tu, d'avoir la beauté d' une nocturne de Chopin traversant un instant sa vie. Presque ça suffit.
Je sais, tu la trouves triste cette musique. Moi, non.
Tu peux aller jouer, va..."

21/09/2011

Famille sans photo

Photo: Laure K. from Melody

15 ème Nuitée

-Fragments Book of Stan -

Septembre 1999

Je ne sais plus où est rangé le book, la nuit dernière m’a arraché les entrailles. De plaisir.

Gustav, 23 ans, bille de beau gosse, pose en capeline grise, pantalon feutre bleu nuit,
torse nu. On somnole à quatre dans la loge de maquillage quand me parvient son accent italien
au creux de l'oreille. Je lui céde ma place sur les instances de Caroline, il doit enchaîner avant moi les photos. Je me mets à l’écart et le mate du coin de l’œil, l’air de rien. Deux doigts rongés en 15 secondes, c'est le temps qu'il me faut pour passer de l'anxiété à l'audace. Mon regard n’est pas insistant mais j’attends de croiser le sien dans le reflet. Sourire. Sourire. Hop, volte face et revenir à la charge. Le fixer sans baisser les yeux, ni sourire. Il me fixe dans le miroir, dans ces secondes où je sais que l’envers devient mon endroit. Une habitude, un coup à prendre. Dans ma tête le truc est simple, le choper au démake-up et lui proposer un after-shooting chambré. A priori les mannequins étrangers sont à l’hôtel mais la plupart se logent ailleurs facilement. Ils ont leur plan, et moi je suis le leur.
C’est comme ça que je nourris la bête.

Mika entame mon shooting, une fesse calée sur la chaise bar qu’elle fait amener exprès pour maintenir sa jambe handicapée à la verticale. Photographe de guerre reconvertie, ça fait trois ans que je bosse avec cette charmante classe attitude. J’ai pensé qu’un jour je lui demanderai d’illustrer mes cahiers.
Le beau Gustav n’en finit pas de retirer son masque,  les autres gars ont pratiquement remballé, moi je traîne ça et là, discute avec l’assistant. Mika m’ adresse une œillade complice parce qu’elle a compris mon petit jeu depuis longtemps. Je m’ approche de Gustav, lui lance un coup de menton :
- Hey !
Sourire
-Tu loges où ?
-Dans un hôtel du … 11ème . Mmh, oui. Il hoche a tête d’un air de dire je suis preneur pour bouger ailleurs.
-On va boire un verre ?
Regard-regard.
Okay.

Depuis que j’ai commencé la rédaction de mes cahiers de nuit, pas un instant je ne pense à autre chose, ni à la vie même. Nourrir, nourrir, saboter les arrivées et les départs et juste prendre de quoi écrire. Douze tranches de cahiers placés côte à côte sur mon étagère, un pour chaque mois, un pour chacun des mois qui me séparera de la vie. J’en suis à mon premier. Chapitre 15, Gustav.


19/09/2011

High tech


Ma famille n'a intégré les appareils technologiques que très tardivement. Là où mes amis commençaient à jouer sur les premières consoles, je me contentais d'un petit jeu électronique basique pour rattraper des parachutes dans une barque. Pas Fun ! J'enviais ceux qui possédaient le double écran de Donkey Kong... Pas de magnétoscopes non plus, on en louait un parfois au comité d'entreprise de mon père, je passais mes journées à enregistrer sur  des cassettes à bandes magnétiques tous les films ou extraits qui me plaisaient et les ré-écoutais au casque le soir, la voix et les sons je les apprenais par coeur, le rythme des ambiances; le montage est venu comme ça dans ma tête, par les sons. Puis le premier ordinateur personnel que j'ai eu très très tard, à 24 ans, un vieux PC sans souris ni trackpad, j'ai dû apprendre toutes les manipulations par clavier. Et j'étais vachement fière de me passer de la souris le week-end, alors que je la manipulais pendant douze heures quotidiennement au boulot. Pas très bandant comme manip.
Ce computer était ma boîte noire, je l'ouvrais pour écrire des épitaphes. Je ne voulais ressembler à personne, je voulais faire pareil que mais pas ressembler à.
Au final, je finis par crouler sous mon clavier.
Le disc dur  est plein, faudrait voir à le vider.


11/09/2011

Traverse



         "Je sais qu'un peu partout dans le monde
             tout le monde s'entre-tue, c'est pas gai,
mais d'autres s'entrevivent, j'irai les retrouver."

Jacques Prévert


09/09/2011

"La vie est un mauvais scénario"


                                                     Billy Wilder


Bref...


Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Pas glam, mais efficace. Pas chiant quoi.

Désolée pour les 30 sec de pub au démarrage



07/09/2011

Le Cabinet d' Hollande

Dernière collaboration filmique pour le mag people du net, Le Cabinet des Curiosités, avec un premier invité d'estrade politique: François Hollande.

Images: Laure K.
Comédien République: Nils Beaudelot
Réalisation: Eric Briones Darkplanneur

04/09/2011

Dernier dimanche...

Avant que les enfants
Entre quatre murs, apprennent
Le lien des lettres
L'allitération, la syllabique
Le sens, l'assise
Se tiennent tranquille
Entassent les cubes de couleur,
Retiennent l'attention
Que de choses nouvelles, que de chemins à parcourir...

Bon dimanche à vous,

03/09/2011

Rien ne s'oppose à la nuit




"Lucile, la mère de Delphine de Vigan,  se suicide à 61 ans. De cette disparition, naît lentement chez la romancière le désir d’écrire sur cette « femme bleue », de canaliser une douleur ancienne. Mais ce besoin la trouble. Elle alterne son récit de ses intentions, de ses craintes et des avancées de son enquête avant de confesser : « J’ignore au fond quel est le sens de cette recherche (…) Mais plus j’avance, plus j’ai l’intime conviction que je devais le faire, non pas pour réhabiliter, honorer, prouver, rétablir, révéler ou réparer quoi que ce fût, seulement pour m’approcher. » ( art muze.fr)

Loin de l’hagiographie, Rien ne s’oppose à la nuit dresse le portrait d’une femme complexe et crie une réalité parcellaire mais terriblement sincère. D’enquêtes en lectures et reproductions des cahiers de Lucile, d’interviews de ses proches en plongées dans les documents administratifs, l’écrivain s’enfonce dans un mystère, un mythe. Hésitante, anxieuse à l’idée de déterrer de mauvais souvenirs pour son entourage, elle est bientôt rattrapée, la nuit, par son travail d’écriture."


Etrange comment les livres parfois vous parviennent entre les mains, dans un ailleurs qui rompt les habitudes, loin physiquement et jamais très loin de ce qui nous meut. 
L' amie psychothérapeute chez qui j'avais découvert, début août, les Lettres à Hélène d'Althusser, me tend ce livre qui, avant même qu'elle ne m'en parle, me faisait un appel de par sa couverture: photo noir et blanc de cette femme attablée à un dîner familial ? mondain ? dont on devine par la simple juxtaposition avec le titre en rouge qu'il y a une "façade", un clair-obscur. Il se peut qu'il n'en soit rien, tant les couvertures de livres sont parfois du grand n'importe quoi ou faussement prometteuses - Je ne sais pas si l'écrivain a le choix de ça, de sa couverture ? Cela dépend-t-il de l'éditeur ? Celle-ci me parait en congruence parfaite.

Tenue en haleine, en ébullition, son livre m'a raccrochée illico à Hélénablue
A ce qu'elle oeuvre et livre aussi en secret, en silence, physiquement, à ce qu'elle inscrit ailleurs durablement, avec épuisement sans doute, et tout ce qui fait qu' écrire est une épreuve de force, de recherche, de jouissance et de manque.

Juste te saluer ici chère amie, te dire comme tu manques et comme je sais que le chemin où tu t'affaires est précieux. Tu liras ce roman à d'autres moments. Il est construit en trois parties, finement menées, "montées à l'envers" je dirais dans mon jargon. J'ai trouvé sa construction très pertinente bien qu'étant une piètre lectrice de romans. La dernière partie est un "à bout de souffle" qui te prend aux tripes.
La démarche de cet auteur, de raconter sa famille, sa mère, me rappelle à quel point la vitalité à écrire n'est parfois plus un choix mais une nécessité implacable. Et la tienne de vitalité demeure dans ce que tu est en train d'accomplir. Here you are, forever.

02/09/2011

Tous à l'Assemblée !

Comme de pas par hasard, j'étais là aussi.

Bateau décor L' Assemblée des Femmes - Actéon Théâtre

Ce qui fait que vous pouvez vous attendre un de ces jours à voir des images en mouvement sur le navire ci-dessus.
Eric Mc Comber m'avait présenté au metteur en scène et à la scénographe lorsque nous nous étions croisés par hasard sur la place d'Arles début août. Le rendez-vous été prit pour engranger des images de la scène, pour le site et pour leur programmation.


Le challenge était là, je ne m'en rend pas bien compte mais il semble que tout ait été monté assez rapidement; une mise en scène hyper physique, avec comédiens et comédiennes punchy (pro, semi-pro et amateurs) des ajouts drôlissimes au texte d'Aristophane et tout ça mené tambour battant sous caliente, avec Eric à la mesure électrique !

S'en est suivi une déambulation fanfaronesque dans les rues d'Arles:
" Nouuus sooommes, L' Assemblée des Femmes !"

J'ai fini ma cavalcade en Camargue avec la petiote virevoltante dans ce spectacle vivant et entourée d'une armada de femmes flibustières comme pas possible !

A suivre donc...


ps: Manouche ! nous nous sommes royalement loupée ! le timing était speed -





Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...