Hélénablue par Laure K. |
Nos routes se font sentiers, le jour décroît. il est temps, pour moi, de me confier.
Ne vous ai je jamais dit celle que j’ai eu le bonheur de rencontrer?
Mon ami, frère d’âme, il me vient à cette heure l’envie de vous dire qui elle était.
Son souvenir entretient encore aujourd’hui cette flamme qui me laisse à vivre la joie de m’éveiller.
L’avoir connue est encore, à ce jour, ma plus grande aventure.
Et si je sens battre en moi avec force ce cœur d’homme, c’est à elle que je le dois, encore.
Je vous dirai qu’en elle, tout un monde me plaisait.
Lorsqu’elle venait à prendre congé de vous elle ne vous quittait jamais.
Elle s’évaporait vous laissant le plaisir de la regretter. Elle laissait les choses là où elles en étaient, ne les dérangeait pas, ni ne les bousculait.
Il s’agissait bien plus que de respect.
Elle avait en elle chose bien rare en humanité. Il y avait en elle de la bonté.
J’en suis venu à croire que sur toute chose elle déposait un peu de son âme.
Toute rencontre devenait pierre précieuse. L’espace devenait limpidité.
C’est bien en sa présence que j’ai su l’intimité.
Tout en velours et en essence, le temps venait jusqu’à nous. Et, je reconnaissais le miracle lorsqu’elle me souriait.
Certains vous diraient mieux que moi quelle belle âme elle était. Je vous dirai quel refuge elle a su me donner.
En sa présence je m’animais , et devenais meilleur, rejetant l’a peu près, m’obligeant à atteindre le plus vrai.
Elle était évidement belle. Et jamais je ne m’en lassais.
Il y avait dans le choix de de ses mots de la justesse, et, dans leur usage, la sagesse prenait place.
Ses gestes précis laissaient deviner l’exigence dont elle se paraît.
Une exacte tempérance permettait à ses propos de prendre vie, face à vous, et cela sans aucune outrance. L’urgence de les comprendre vous venait .
Elle avait l’élégance de ses sentiments, naturellement en accord avec le monde qu’elle accueillait. Par ses soupirs elle devenait symphonie.
C’était un éveil que de l’entendre, et de tout mon cœur je l’écoutais.
Tout en elle s’offrait lorsqu’elle vous regardait.
D’élégantes retenues, quelques silences entendus, ainsi qu’une intense lumière imposaient la distance, qu’elle même, estimait.
Il y avait importance à la voir. Et lorsque ce jour s’annonçait, je revêtais calme et assurance.
Si au hasard d’un échange, une épineuse violence se dévoilait, la colère lui était étrangère. Son indignation claquait comme un fouet.
Puis, par une flamboyante démonstration elle vous donnait à respirer un air iodé , comme l’apporte le souffle de l’orage lorsqu’il vient refermer, avec fermeté, une croisée négligée .
Par tous les temps, il me plaisait de la contempler.
Il y avait en elle tant de courage qu’elle vous invitait à penser le monde en amitié.
Et je m’étonnais, en sa présence, de songer, sans ombrage, aux heures qui nous sépareraient.
La revoir était une promesse dont je parais mon âme avec tendresse.
Il y avait en elle sans doute quelques secrets mais de les desceller aucune envie ne me venait.
Je ne voulais en rien entamer l’harmonie de cette nature. Elle était ainsi et cela me convenait.
J’aimais la deviner bien plus encore que la connaître. J’avais grande faim de qui elle était, mais ne souhaitais jamais en être rassasié.
C’est donc toujours avec mesure que je m’en approchais, prenant soin de ne pas la déranger.
Ainsi ce soir, mon ami, il m’a plu infiniment de vous la conter.
Vous comprenez mieux sans doute pourquoi la vie m’est devenue bienfait.
J’ai connu un incroyable royaume.
La félicité a donc un visage m’offrant l’image d’un sourire pour lequel, je l’avoue, je me serais livré à d’étranges enfers.
Mais elle était femme de Paradis, je restais donc au jardin en sa compagnie.
Je suis votre obligé mon ami.
Car, grâce à vous, ce soir, j’ai pu vous la dire telle que je l’ai vue et, ainsi, ai je pu la revivre encore.
Je me dois de vous l’avouer à la lumière de ce récit : je connais encore, aujourd’hui, le bonheur de l’aimer.
Et vous, mon frère , dites moi, un peu, je vous en prie, le royaume qui fit naître cet homme, et qui a fait de moi votre ami.
Elle- par Astrid Shriqui Garain
13 commentaires:
"cœur de pierre", pas chez elle.
Bzzz...
Touchée au coeur, profond, par tant de beauté.
Ton amitié m'est précieuse.
Merci Laure, merci...
Les mots ne sont pas faits pour être mis en cage. Merci Laure, d'avoir offert à ce texte ce voyage. Je sais qu'il trouvera son repos en un bien beau paysage.Amitiés
@Le bourdon
pas que je sache.
:-)
@Hélénablue
S'aimer davantage, autrement, pour tous les moments sans substance.
J'aime bien cette image. Tu y est toute petite et toute grande, ça dépend à quelle échelle on regarde.
Bien à toi.
@Astrid
Tes mots, je les ai cueillis l'autre soir, et les reconnaissant, je les ai précieusement emballés dans un billet qui attend d'éclore. Honnêtement je ne savais pas qu'il serait pour ce jour; il n' y a pas besoin de date pour partager la joie de vivre !
:-)
merci à toi, de me les avoir confier.
Prague t'a dépaysée un peu? Non!
Puisque, qu'il ne reste que quelques heures, ici, voici, avec toute notre tendresse ce joyau d'exotisme, for you Blue, pour souligner ce pas franchi, pieds nus, vers...la vénérabilité.
@MakesmewonderHum
L' As de l'omoplate joyeux !
Que ferait-on sans tes facéties...
@ Makes!:
:-))
MERCI!!!
Oui, Prague, j'ai aimé... Et je crois que cette ville vous plairait à toi et ta douce moitié...
Très beau poème pour une belle amitié. Bon anniv belle Blue
Merci Zoë!
anniversaire la photo ma captée dans ce choeur... Bon anniversaire HB... L'évidence du titre m'a crevé les yeux.
:-)
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