28/05/2013

Une seule voix

Violoncelle et Voix 
L'un pour l'autre, l'un avec l'autre, communs accords pour une seule voix.

Il y avait eut un premier essai avec un texte pas prévu sur ce film. 
Hors, les images "ecrivent" aussi du sens et ils faut leur laisser cet espace. C'est pourquoi nous avons retravaillé à une écriture avec Hélèna, une qui se veut plus juste dans les mots,  plus directe aussi. Blue savait où je voulais l'emmener, avec ses mots, mais aussi dans la pensée de ce qu'ils traduisent.
Ca n'a pas été facile, ça n'a pas été sans doutes jusqu'à la veille de ce jour d'enregistrement.

Ce moment, où il faut accoucher des mots, du rythme, des sonorités est un sacré moment. Ceux qui connaissent la musique savent de quoi il en retourne. Passionnément épuisant.
Hélèna a été très pro, comme on peut s'y attendre, cela lui fût sans doute beaucoup plus éprouvant qu'on ne peut l'imaginer. Olivier le violoncelliste a été également très efficace. Trois prises ont suffit.
Ils ont souhaité "jouer" ensemble dans la même pièce à un instant, pour sentir la pulsion de l'un avec l'autre. Un truc énergétique que je comprends très bien. 
Cette photo a été prise à ce moment, avec la projection des images sur un écran. Mais il n'est techniquement pas possible d'enregistrer dans ces conditions puisque le violoncelle se glisse dans le micro de la voix. Hors j'ai besoin de deux pistes bien distinctes au montage, surtout pour ajuster la voix selon les images. La musique est le socle de base à tout montage visuel, à mon sens, ensuite viennent les voix et les mots, puis les images. C'est comme cela que je travaille et c'est comme cela que je l'enseigne.
Ce qui me fait sourire, quand on me dit que la musique colle super bien aux images !
alors que c'est tout l'inverse du processus.

Enfin, voilà, ça, c'est fait. 

Reste à reposer tout cela sur le premier montage images. Tout réorganiser au niveau du tempo.
Puis étalonner les images ( contrastes, luminosité, grain)

Ensuite seulement, je penserais à Où, Quand et Comment vous le faire découvrir.
Là par contre, oui, j'avoue, le processus de diffusion classique est tout à fait inversé. 


22/05/2013

Soudain l'été dernier ... à Marienbad

Image: Laure Kalangel avec Elisabeth Damour

Séance de tournage avec une danseuse de butô.
Je découvre le tempo de ce mouvement,  cette danse /transe, je crois en avoir été toujours proche.

Sur mes lèvres


Chanson signée de la plume de Jean Louis Murat. J'aime beaucoup.

19/05/2013

Cinq ans !

C'était il y a deux jours, mais j'étais pas en état de souffler un mot inspiré pour fêter le 5 ème anniversaire de la naissance de mon Blog !

Comme je viens de filmer 4 heures de spectacle à plus de 15 décibels, j'ai bien envie de sabrer un semblant de champagne avec vous, à l'avant de mon cata-marrant !

"Blogs are not a kick; it 's a way of life"- Anne Archet

POp !

Je n'y consacre plus énormément de temps ces temps-ci par ce qu'il y a du travail en fond de cale. Je n'ose faire le compte des heures passées ici plutôt qu'à la barre...
En fait bizarrement, au lieu de naviguer vers des terres visibles, j'ai pris le cap depuis cinq ans vers une vie régulièrement consacrée à vouloir écrire l'histoire de ma traversée dans la blogosphère. Ce que je veux dire c'est que les blogs ont pris les commandes de mes sentiers de vie. 
J'y ai trouvé des ports d'attache incroyablement vivants, vos présences amicales, vos éclairages, vos bizarreries aussi, vos commentaires nourris, brefs, vos sourires, à peine deux ou trois chiants que j'ai congédié, parce que faut pas déconner, je suis maître en mon navire. Je n'aime pas qu'on vienne polluer l'air qui m'aère l'esprit, ça c'est clair. 
J'ai appris à m'adoucir quand même, à ouvrir mes sens, grâce à vos blogs amis, bienveillants, inspirants. En chacun de vous un paysage différent, une voix, un souffle, un tempo. J'ai aimé vous lire vous répondre, vous découvrir sous les mots, et j'aime encore ces voyages mais c'est tellement d'énergie et de temps. J'écris ce billet comme si j'allais clôturer ce blog!  Happy birthday, bigre !

Peut être parce que j'ai cette impression d'y avoir mis beaucoup de moi, de ma vie, de mon coeur, de toute mon âme, de m'y être livrée presque toute entière. D'avoir oser le "trop", d'avoir oser tout court.
L' écriture n'est pas ma forme d'expression la plus forte, elle est nécessaire et complète toute forme de création. Mais l' image, le son, la narration filmique reste mon espace favori, celui où je puis en dire bien davantage en filigrane sur ma perception de l'autre et du monde. Telle que j'ai envie de le voir, de le donner à voir, et de le partager. Et c'est cette expression là qui doit naître plus fortement, qui doit s'inscrire dans un réel, dans un dispositif autre que celui des blogs. Il y a une forme d'exigence intransigeante si je veux réussir à franchir ce pas. Et cette exigence ne souffre plus d'aucune économie d'énergie et de temps.

Cette vie de blogueuse qui n'est pas La vie rêvée, qui n'est pas La vie de son quartier, La vie de sa maisonnée, est un morceau de soi entier, sans le corps à corps, sans le regard, sans une poignée de mains, et même si les mots transmettent beaucoup de cette chaleur, malgré tout, jamais ils ne remplaceront l'embrassement, le regard, la voix, l'énergie d'un esprit incarné à côté de soi. Les blogs nous rendent cette part d'immortalité et de communauté entre êtres humains, pas moins pire, pas meilleur, mais généreusement silencieuse et riche en communication avec nous-mêmes et les autres. Un extraordinaire supplément d'âmes. 
Ce n'est pas j'écris donc je suis, c'est je publie donc je suis, car il y a un "nous" qui lisons.

Voilà, voilà.

Je vous dis à bientôt, donc, ici et là. Est-ce que je re-signe pour les cinq prochaines années ? allez savoir...

merci à Vous,
merci à Toi.


16/05/2013

Rendez-vous

Cinétique


Expo Dynamo - Pénétrable BBZ Bleu – Jesús Rafael Solo - Grand Palais Mai 2013- © Laure K.

"J'ai développé mon travail en me fondant sur des analyses et des synthèses empiriques, 
et j'ai toujours crû que la perception était le médium permettant d'expérimenter 
directement des façons d'être."



14/05/2013

Journal d’un corps





Heureusement entendu ce soir, Pennac a été le seul à pouvoir me rassurer en redéfinissant le mot "angoisse" sur mes maux de corps. Baume inattendu. Comme quoi... il ne faut pas redouter l'écho.
Puis le médecin a fait de même. 
Puis je m'endors.

R.A.S



La vraie solitude ressemble à un éléctrocardiogramme.


13/05/2013

Songe d'unité


expo Fluxus à Blois

De temps en temps, 
Se demander comment on s'aime soi-même
Avant de demander comment on voudrait être aimer

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...