la vie est rarement un histoire simple à comprendre mais je me dis qu'on a encore cette chance de ne pas être une simple machine qui ne cherche jamais à comprendre ce qu'elle affiche, ce qu'elle fait et pouruoi elle le fait....
Psaume sur une voix, Paul Valéry, Autres Rhumbs, 1927
à demi-voix d’une voix douce et faible disant de grandes choses d’importantes, d’étonnantes de profondes et justes choses d’une voix douce et faible la menace du tonnerre la présence d’absolus dans une voix de rouge-gorge dans le détail fin d’une flûte et la délicatesse du son pur tout le soleil suggéré au moyen d’un demi sourire ô demi-voix et d’une sorte de murmure en français infiniment pur qui n’eût saisit les mots qui l’eût ouï à quelque distance aurait cru qu’il disait des riens et c’étaient des riens pour l’oreille rassurée mais ce contraste et cette musique cette voix ridant l’air à peine cette puissance chuchotée ces perspectives, ces découvertes, ces abîmes et ces manœuvres devinées ce sourire congédiant l’univers je songe aussi pour finir au bruit de soie seul et discret d’un feu qui se consume en créant toute la chambre et qui se parle ou qui me parle presque pour soi.
4 commentaires:
la vie est rarement un histoire simple à comprendre mais je me dis qu'on a encore cette chance de ne pas être une simple machine qui ne cherche jamais à comprendre ce qu'elle affiche, ce qu'elle fait et pouruoi elle le fait....
Psaume sur une voix, Paul Valéry, Autres Rhumbs, 1927
à demi-voix
d’une voix douce et faible
disant de grandes choses
d’importantes, d’étonnantes
de profondes et justes choses
d’une voix douce et faible
la menace du tonnerre
la présence d’absolus dans une voix de rouge-gorge
dans le détail fin d’une flûte
et la délicatesse
du son pur
tout le soleil suggéré
au moyen d’un demi sourire
ô demi-voix
et d’une sorte de murmure
en français infiniment pur
qui n’eût saisit les mots
qui l’eût ouï à quelque distance aurait cru
qu’il disait des riens
et c’étaient des riens pour l’oreille
rassurée
mais ce contraste et cette musique
cette voix ridant l’air à peine
cette puissance chuchotée
ces perspectives,
ces découvertes, ces abîmes
et ces manœuvres devinées
ce sourire
congédiant l’univers
je songe aussi pour finir au bruit de soie
seul et discret d’un feu qui se consume
en créant toute la chambre
et qui se parle
ou qui me parle
presque pour soi.
@Alex
merci Alex, c'était réconfortant.
@Astrid
Très joli murmure
:-)
merci
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