19/10/2013

Le saṃsāra


(संसार terme sanskrit signifiant « ensemble de ce qui circule », 
d'où « transmigration » ; en tibétain khor ba, ou Khorwa འཁོར་བ། ) 
signifie « transition » mais aussi « transmigration », 
« courant des renaissances successives »


14/10/2013

Au bout de tout

Dessin du Plumitif


A l' heure où la blogueuse amie Hélénablue s'enveloppe graphiquement de blanc, sous le nouveau nom de Blue, je m'apprête à envoyer le film que nous avons crée ensemble dans différents festivals.

Tourné le 15 mars 2013, jusqu'à sa finalisation réelle ces jours-ci, au bout de presque 8 mois.
Trouver la voie juste prend un temps infini. Intérieurement il s'agit d'une autre affaire, un lien complexe à dénouer, à faire respirer, à laisser reposer, à reprendre. Le travail de création est là.
C'est ce qui nous lie au sujet qui en fait sa force, sa complexité, sa beauté. On appelle cela une note d'intention: "Pourquoi vous et pas quelqu' un d'autre pour faire ce film ?" ... une question à laquelle je n' ai pas eut besoin de répondre pour ce projet, fabriqué sans productions externes.

Un petit court-métrage de 6 minutes, ni plus, ni moins, qui possède en lui tout un drame de mots dits.
"Un long fleuve pas tranquille", écrivait Héléna,  égréné pendant cinq années de vie sur son blog.
L' éprouvant processus de recouvrance de la mémoire après le traumatisme de l'inceste.

Il n' y a pas de coïncidences à ce même envol créatif de part et d'autre.

La reconnaissance "publique" serait que le film soit sélectionné, vu et entendu au-delà de notre blogosphère.

Un "Petit rien" porté à bout de bras et à bout de souffle pour une âme amie. Je serai allée au bout de tout avec celui-là, au moins. Et je dois l'accompagner.

Je voudrais remercier Le Plumitif, qui, après une demande très maladroitement élaboré, de fabriquer une affiche à partir d'une seule image du film m' a permit de publier celle-là, après mes refus sur les autres propositions.
En super commanditaire d'arrière-garde, j'ai eut droit à mon procès en "off", en bonne et due forme.
J'ai été absente, distraite et si peu attentionnée à la réception de tes essais...
Je reçois aujourd'hui l'ampleur de ton dessin.
Que tu en sois remercié en me permettant de le partager ici avec vous.

Helenablue, dans l'enveloppe des "je t'aime" s'y trouve le bout à bout de ces petits riens qu'on savait s'envoyer et recevoir.
Tous ces échos... L'enveloppe est assez pleine pour y nourrir de temps à autre son regard.
On se retrouvera.
Je suis très heureuse d'avoir pû t'accompagner jusque dans cette nouvelle peau.

En souvenir de belles traversées : Blog's inspirants.

A bientôt,
Bien à vous tous,

Lorka



11/10/2013

L' image manquante


"Ce que je vous donne aujourd’hui n’est pas une image, ou la quête d’une seule image, mais l’image d’une quête : celle que permet le cinéma. Certaines images doivent manquer toujours, toujours être remplacées par d’autres : dans ce mouvement il y a la vie, le combat, la peine et la beauté, la tristesse des visages perdus, la compréhension de ce qui fut ; parfois la noblesse, et même le courage : mais l’oubli, jamais."  Rithy Panh


L' Image manquante à voir jusqu'à  jeudi sur le site d'Arte.


« L'image manquante » Une histoire du Cambodge sous le regard  du cinéaste Rithy Panh.

Comment l'auteur, le cinéaste réussit à recomposer ce qui manque à la mémoire de l'histoire de son pays, les images manquantes.
Celles d'un peuple affamé par une idéologie. Celle d'un désir de retour à la terre, bannissant la propriété privée, le bien individuel du capitalisme, les chants, la liberté de chacun, pour en faire un grand pot commun, chacun nourrissant l'autre, une idéologie communautaire où tout serait partagé, labeur, semence, récolte.

Les scènes sont recomposés sous forme de maquettes, où la caméra tournent avec de petits personnages sculptés dans l'argile. Parfois, on voit la main du cinéaste qui les sculptent.
La bande sonore très travaillée par les ambiances, la musique, accompagnée par la voix off du réalisateur narrant au fil de ses souvenirs, ce qui fût. La mort des proches décimés par la faim, les corps mourants un à un, les camps de travaux forcés, l'abandon d'un peuple, son annihilement, sa destruction flagrante et pourtant invisible aux yeux du monde. Comment a-t il pu survivre lui-même, se demande-t-il, survivant à cinquante ans ?

J'apprends alors cette effrayante parole de mensonges, tissées d'images de propagande, des images fossés , de celles qui recouvrent les cadavres qu'on laisse à terre sur le bas côté. La gloire de Pol Pot, ce tyran qui ne dit pas son crime, qui affiche sourire et victoire de son idéologie face aux dirigeants chinois, admiratifs.
Le cinéaste déterre séquence après séquence, à travers son histoire personnelle, ce qui broie l' humain petit à petit. Un film vraiment passionnant tant dans son écriture cinématographique, son travail de recomposition nécessairee à toute survivance. Témoigner. Témoigner contre l'implacable mensonge qui tente de recouvrir l'histoire.

Cela complète ma lecture d' Images malgré tout, de Georges Didi-Huberman, un ouvrage écrit autour de quatre images prises dans le camp d’Auschwitz. Quatre documents d'un réel qu'on dit impensable, dont on dit encore que l'on ne peut pas imaginer l'horreur. Inimaginable.
Toute la trame de ce livre est d'exprimer pourtant qu'il n'y a rien d'impensable, bien au contraire, que l'indicible doit être dit et non pas relégué au rang de l' inimaginable. C'est imposer aux victimes et aux survivants l' inhumanité même qu'on leur a fait subir.

Il faut imaginer. Il faut penser ce réel. Car il a été lui même pensé, imaginé, conçu et appliqué.

Voilà en résumé, ce qui tient lieu d'oeuvre, malgré Tout.

"Voir pour savoir. Et non pas simplement regarder."

10/10/2013

Voiles

Voile III

Leurs écailles en bagage
les hommes peignent leurs rivages.
Du drap en poupe, moussaillon !
Et pour nos rêves….
bien haut
poings de soute !
Hé ! Mains tenantes !
Saisissez pleinement votre route !

Des icebergs de voiles comme rivages
Jacques KERZANET


 
Voile II

L’homme dresse les toiles,
il entend son rêve battre vivant !
Songe, c’est ainsi que l’ombre se dévoile.
A l’étrave des sirènes
Je ferai un vœu courant.
Quelques virgules majusculent la course du temps.

Jacques KERZANET - "Quelques virgules majusculent la course du temps" - Huile translucide brossée et aplats au couteau - 120x80cm - Octobre 2013
Jacques KERZANET
 


Voile I
 
Un sentiment d’azur ouvre les fenêtres du monde !.

Voiles, paumes d’aventure,
contournez les visages du vent !
 
Prenez le goût du levant aux traînes des bateaux blancs !

Oiseaux livres ! Applaudissez le ciel !
Les écharpes du rêves traversent en plein chant !

Jacques Kerzanet - "Un sentiment d'azur ouvre les fenêtres du monde" - huile translucide, brosse pour fonds, couteau pour aplats, support cartonnette - 120x80cm - septembre 2013
Jacques KERZANET


07/10/2013

La Chevauchée

Certains, quand ils sont en colère,
Crient, trépignent, cassent des verres...
Moi, je n'ai pas tous ces défauts :
Je monte sur mes grands chevaux.

Et je galope, et je voltige,
Bride abattue, jusqu'au vertige
Des étincelles sous leurs fers,
Mes chevaux vont un train d'enfer.

Je parcours ainsi l'univers,
Monts, forêts, campagnes, déserts...
Quand mes chevaux sont fatigués,
Je rentre à l'écurie - calmé.
Jacques CHARPENTREAU

Voix Louise M.
Claude Debussy- L' isle joyeuse


Elle avait le choix d'un poème parmi une vingtaine.
Elle a choisit celui-ci.
Pour L. parce qu' elle le vaut bien, que je l'aime et qu'elle peut lire un blog, à présent...
:-)

06/10/2013

04/10/2013

Peindre l'instant


Passionnément cela.
L' heureuse patience.
Jusqu' au bout du perfectible.
Et sentir précisément où s'achève sa toile.

Leçon d'endurance.

 

03/10/2013

Sans blague...


A un ami...
 et puis à tous ceux qui espèrent vraiment lorsque ça promet grand.

J' en profite pour vous glisser un extrait de clip que j'ai eut un jour l'immense honneur de monter,  d'en visionner toutes les images, tous les regards, les essais d'habillages, les prises râtées, les plans fous du cinéaste Henri-Georges Clozot, les regards de Romy à Serge, de Serge à Romy. Un poème d'amour inachevé.
Un dvd rétrospectif des éditions Jacques Canetti.

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...