29/12/2009
20/12/2009
16/12/2009
Mésofourtamie ou L' Union des Machines à Pain
S' il y a bien une chose qui me soit revenue en mémoire cette année à l' appel des "tu veux kwoôa pour noïelle ?"... c'est cette foutue bonne invention de machine à faire le pain . Dite la MAP.
HO QUE OUI !
Comme on dit non loin de chez moi: "bon'eur dans ton coeu' si bon'eur dans ton assiett'" ! pis c'est tout ! Le peuple n' ira plus à la bastille depuis cette petite révolution élèctroménagère ! 'fallait y penser -
Le peuple: "- On veut du pain, on veut du pain !"
Le Roi:"Et bien il faut manger, le peuple !"
Le peuple:"Oui, mais on peut pas! on peut pas !"
Le Roi:"Et bien il faut vous forcer, le peuple !"
(extrait du film culte "Liberté, Egalité, Choucroute", avec l' irrespectueux Michel Serrault)
Ayant avalé quelques bonnes doses de conseils via blogs et forum, je suis tombée sur cette vidéo des magasins Boulanger, qui, résume de façon claire, prècise, avec efficacité, le pourquoi du bienfait de cette géniale révolution d' acquisition dans ma cuisine, voyez plutôt et notez au passage la qualité d' exploitation de l' outil vidéo:
3O secondes de ce spot suffiront ... à vous prouver ô combien cette dissertation autour de la MAP, va maintenant s'accompagner d' une digressions inattendue vers, non plus un contenant/ustensile pertinent qui était le sujet de ce billet, mais sur le contenu - La farine, l' eau, toutes sortes d' ingrédients et même un enthousiasme certain ne suffiront peut être pas à faire de moi la géniale boulangère que je pense être-
On peut avoir les meilleurs intentions du monde, va savoir pourquoi le truc y prendra pas !
Peut être qu 'il ne suffit pas d' avoir une bonne MAP pour devenir un excellente boulangère, me dis-je, tout comme il ne suffit pas d' avoir une super caméra pour devenir un super metteur en scène de clip de la balle !... me dis-je à nouveau,
et j' ouvre donc le Deuxième Sceau ( voire grand écart), vers ce à quoi je voulais en venir:
De la nullité des vidéos de l' UMP
(UMP: Union des Machines à Pain, ndlr),
dont le niveau artistique égal la qualité du premier spot, en pire -
Ou comment malgré un contenant recherché, habile, la cuisson à donner un truc aussi bâtard ? -
nan mais je me pose la question du niveau artistique et culturel des politiques en matière de médiation ? c'est effarant !
"Mais je me permets de vous dire, ce que vous avez fait c'est du caca ..."
En réponse à ce magnifique clip aux couleurs chamarés, aux effets de genre multi écrans non redondants (appelé aussi l' effet "Christine" ou "crétine","Split screen" étant difficile à prononcer au bout de 18 heures de montage,j'imagine )
je laisse donc le mot de la fin, au génial metteur en scène du film le "Dernier Homme", Monsieur Welson, incarné en la personne de Serrault qui m'a décidèment grandement inspiré pour ce billet - Michel, si tu nous regarde ...
Au monde des aveugles, les borgnes sont toujours rois - CQFDCe Qu 'il fallait Démontrer, ndlr)
"les pouëts-pouëts, les grimaces nous n' en voulons plus, je vous dis, si vous êtes capable de me suivre, de m' écouter, moi dans ma tête, et vous simplement avec votre coeur,vos mains, cher petit enfant, car vous êtes pour moi une sorte de poulet qui vient au monde dans le petit oeuf qui va éclore, je vous produirais et je ferais de vous une grosse poule "
11/12/2009
Art vidéo 70 ' - England
http://www.europafilmtreasures.fr/PY/336/voir-le-film-marvo_movie
Fantastique kaléidoscope où se côtoient happenings artistiques des années 1960 et juxtapositions fortuites, ce film expérimental est un chef-d’œuvre de l’avant-garde britannique.
Une toile d' art vidéo 70 ' -
Tout ce dont on attend d' une vidéo expérimentale, image par image / surimpressions / bande son inaudible / mélange archives, fictions, à coups de Mickey mouse surexcité / dessins de pulp fiction ... vaste mélange à un rythme effrené -
Quand l' image tiend lieu d' orgasme ... de surconsommation -
01/12/2009
27/11/2009
Les mères n' ont pas le gène du parc !
Applause ce soir pour Foresti ! "Mother Fucker", plus dans un style "stand up" que de sketches à personnages, un spectacle d' 1h30 vu d' un peu trop loin pour apprécier les mimiques de l' artiste, ces tronches improbables ... mais plaisir renouvelé de trentenaire maman -
Ou comment dire tout haut ce qu' on pense bien bas ...
Petit extrait de Montréal en dessert du soir
Ou comment dire tout haut ce qu' on pense bien bas ...
Petit extrait de Montréal en dessert du soir
22/11/2009
20/11/2009
Crumble délicat
Certains jours ne sont pas "rose", parfois s'éteignent comme la voix de Kriss Crumble,
une voix de France Inter que j'avais découvert au travers de ses "Portraits sensibles"
en attendant que l'enfant naisse dans mon ventre. Puis son "Crumble" du dimanche, à la rencontre de l'autre, toujours avec une légèreté, une attention que l'on sentait sincère.
Des dimanches après-midi à surfer sur la radio, une habitude vite prise pendant la semaine d' après accouchement. Les aides soignantes n' osaient plus déranger le petit cocon faiblement éclairé que j'avais mis en scène, à l'écoute des autres, j'endormais le tout jeune enfant au creux de mes bras.
Une voix. Une voix seulement est capable de réchauffer le coeur. C'est tout ce dont nous avions besoin. Merci à elle.
"On fera sans doute comme l'an dernier, une alternance pleine de chaleur…
Merci à vous, merci à la direction de ne pas me laisser tomber dans cette période un brin "hard"… Et aussi merci à la vie qui, par certains chocs, vous incite à porter un œil neuf sur ce qui l'enrichit."
Kriss CRUMBLE sur le site de France Inter
19/11/2009
Miroir post-mortem
Il m'avait développé cette photo noir et blanc, en amateur photographe éclairé, nous avions discuté une journée entière et il m' avait confié la lecture d' un manuscrit, à l' époque où j'étais à vif.
J' avais écrit mon Oedipe suite à la lecture de sa vie, puis j' avais refermé tous les orages, les ouvrages de Rainer Maria Rilke, et je pouvais de nouveau dormir en paix.
Il m' avait offert cette photo couleur.
Paix à son âme.
17/11/2009
Identity Diam' s
J' aime son courage et son audace, pas en accord avec la religion qu' elle porte,
qui dégage forcément un modèle à suivre pour les ados.
La différence quand on s' appelle DIAM'S, c'est d' avoir le micro ... elle en use avec talent et juste pour ça, respect.
12/11/2009
Berlin: «Dialog 09»
Sasha Waltz a toujours mis à l'honneur l'art et l'architecture. Pour la réouverture du Nouveau Musée berlinois, restauré par l'architecte britannique David Chipperfield, la chorégraphe a rassemblé les danseurs de sa troupe, la Sasha Waltz & Guests, et fait appel au Vocalconsort Berlin ainsi qu'à l'ensemble de solistes Kaleidoskop pour la pièce «Dialog 09»( Reportage Arte, mars 09 ). Les 70 danseurs, musiciens et chanteurs ont investi les lieux encore vides du musée et exploré successivement chacune des salles. De la salle dédiée à l'art égyptien à celle consacrée à l'antiquité grecque, Sasha Waltz imprégne sa représentation de la nature mythique du lieu.
Belle découverte sur le blog d' Arthémisia aujourd 'hui, je laisse place au sacré ...
Belle découverte sur le blog d' Arthémisia aujourd 'hui, je laisse place au sacré ...
10/11/2009
L ' ENFER
Les puristes diront qu 'il ne fallaient pas y toucher, aux images de "L' Enfer" ( Bande annonce )d' Henri-Georges Clouzot, qu' il vaut mieux laisser le souvenir intact d' un film n' ayant pû voir le jour.
Sinon quoi?
Sinon relever le défi de montrer la matière, de la mettre en forme de telle façon qu' elle puisse être lue, vue, de se rapprocher au mieux de l'intention cinématographique de l' auteur.
Je crois savoir que quelques monteurs se sont tirés les cheveux sur ce projet ... quatre ans de production qui ont été ... l' enfer aussi, projet maudit.
Pour moi ça aura été cerise sur le gâteau, quartier libre.
Deux courts montages à partir de cette matière ... qui touche un peu au sacré.
J' ai pensé à Romy Schneider, Serge Reggiani et Henri-Georges Clouzot, une histoire de cinéma mais aussi je crois, bien plus que ça.
09/11/2009
Berlin Cinématique
Tout ce que je sais de Berlin est passé par le filtre de ce film, Les ailes du désir, de Wim Wenders - Etrange film, noir et blanc des archives de guerre, ville de ruines, siège de guerre, foyer de fractures, souvenirs générationnels.
La langue allemande ne résonne pas aujourd'hui comme une peur, mes oreilles n' ont pas entendues les injonctions des nazis pointant la tempe de ma grand-mère, face à ma mère âgée de 5 ans.
Autre génération, celle du pardon.
Très envie d' un 31 décembre sous les cieux de cette ville.
Histoire commune à partager.
04/11/2009
Symphonie virtuelle
Stoïque dans un premier temps, mes yeux et oreilles se sont vite prises au jeu de cette relecture du premier mouvement de la 5ème Symphonie de Beethoven, une partition revisitée à la sauce Tetris ...
mais surtout une représentation graphique de nos outils actuels en matière de combinaisons de pistes audio et visuels - devant mes yeux mon métier à tisser de monteuse -
c'est un peu réducteur côté spacio-sensoriel mais j' aime assez l' audace de la grande oeuvre qui peut en cacher une autre ... allez, si ça inspire les geeks!
Déniché sur buzz de luxe
"Tableau pop art minimaliste. Cette vidéo, posté le 15 juillet 2009 et vues 168 286 fois sur Youtube à ce jour (repéré sur le twitter de @Lovny), démontre aussi qu’un contenu culturel - bien que l’oeuvre soit populaire - peut aussi toucher une sérieuse audience sur les plateformes d’échanges vidéos."
20/10/2009
19/10/2009
13/10/2009
12/10/2009
Mémo
"Le plus grand obstacle à la vie est l' attente, qui éspère demain et néglige aujourd'hui" -
Sénèque
Sénèque
08/10/2009
Débris de bruits
L' étonnante musicalité des corps en mouvement sur matière si peu propice à ça ... j' aime beaucoup ces états de choc entre la matière et le corps -
Et j' aime énormèment les montages cut de Thierry De Mey qui concrètise littèralement l' art visuel à l' art de la danse, en innovant sans cesse dans la prise de vue et la rythmique des plans qui se succèdent, se répètent, la cadence, la durée. Du grand art -
Love Sonnets Chorégraphie de Michèle-Anne De Mey, vidéo Thierry De mey
En écho à ceci, chez Laurence
Et j' aime énormèment les montages cut de Thierry De Mey qui concrètise littèralement l' art visuel à l' art de la danse, en innovant sans cesse dans la prise de vue et la rythmique des plans qui se succèdent, se répètent, la cadence, la durée. Du grand art -
Love Sonnets Chorégraphie de Michèle-Anne De Mey, vidéo Thierry De mey
En écho à ceci, chez Laurence
01/10/2009
Ma Liberté
Ah que n' ai-je blogué depuis tant d' années, de secondes et de siècles ... car oui j'ai changé de tempo pour gagner ma pitence ...
et au sortir d'un projet passionnant, en tête à tête avec Romy S. et S.Reggiani ... quelle confusion de se retrouver dans des lendemains autres, lasse devant la connerie humaine "télé-réalité" ( réalité de quoi bon dieu ?) mise en format 4/3, voire 16/9 ème, voire H.autement D.éfinie ???
Tout ce que la télé a pû inventer de pire, je le vomis mais l'exécute - Mais je ne donne pas chère des restes - Et je pense bien qu 'on ne m' y reprendra plus.
Faire de la résistance c'est peut être aussi ne pas accepter, même en temps de crise, de servir l' ennemi de l' intelligence, non ?
Combien de concessions par jour, faites-vous, vous ? -
Au delà de ça, j' ai trouvé cette petite vidéo qui me rappelle combien le cinéma est avant tout une aventure humaine.
Pourquoi un film ne prend pas ? pourquoi un film reste inachevé ?
C'est l' histoire de L' Enfer, de Georges Clouzot, tourné en 1964 ... dont un documentaire va retracer l' histoire. L' histoire d' un film qui ne voit pas le jour, dont les images n' ont pas été projetées - Pas encore .
Le documentaire sort en novembre, je vous invite à aller le voir.
Je n' ai pas travailler sur ce film là mais sur des bonus, j' ai donc essayer de manipulé avec soins des images non montées, de rendre corps à une histoire inachevée.
L' histoire d' un homme, un jaloux maladif, c'est aussi l' histoire d' Henri-Georges, un homme insomniaque, un cinéaste quasi totalitaire, c'est l' histoire d'une rencontre entre Romy Schneider et Serge Reggiani et Clouzot ... sans doute une histoire d' amour qui n' a pas pris -
L' obsession d'un artiste battu par sa création.
Rien à voir avec ce que les producteurs enfarinés essayent de refourguer en masse.
De la saleté de poudre aux yeux. Rien à voir, circulez et éteignez vos télés, on sera un peu plus nombreux dans les rues .
Oui, la résistance ça s' organise et ça commence par ce qu' on fabrique de notre quotidien. Je l' écris pour moi, hein ... pour ne pas oublier.
et au sortir d'un projet passionnant, en tête à tête avec Romy S. et S.Reggiani ... quelle confusion de se retrouver dans des lendemains autres, lasse devant la connerie humaine "télé-réalité" ( réalité de quoi bon dieu ?) mise en format 4/3, voire 16/9 ème, voire H.autement D.éfinie ???
Tout ce que la télé a pû inventer de pire, je le vomis mais l'exécute - Mais je ne donne pas chère des restes - Et je pense bien qu 'on ne m' y reprendra plus.
Faire de la résistance c'est peut être aussi ne pas accepter, même en temps de crise, de servir l' ennemi de l' intelligence, non ?
Combien de concessions par jour, faites-vous, vous ? -
Au delà de ça, j' ai trouvé cette petite vidéo qui me rappelle combien le cinéma est avant tout une aventure humaine.
Pourquoi un film ne prend pas ? pourquoi un film reste inachevé ?
C'est l' histoire de L' Enfer, de Georges Clouzot, tourné en 1964 ... dont un documentaire va retracer l' histoire. L' histoire d' un film qui ne voit pas le jour, dont les images n' ont pas été projetées - Pas encore .
Le documentaire sort en novembre, je vous invite à aller le voir.
Je n' ai pas travailler sur ce film là mais sur des bonus, j' ai donc essayer de manipulé avec soins des images non montées, de rendre corps à une histoire inachevée.
L' histoire d' un homme, un jaloux maladif, c'est aussi l' histoire d' Henri-Georges, un homme insomniaque, un cinéaste quasi totalitaire, c'est l' histoire d'une rencontre entre Romy Schneider et Serge Reggiani et Clouzot ... sans doute une histoire d' amour qui n' a pas pris -
L' obsession d'un artiste battu par sa création.
Rien à voir avec ce que les producteurs enfarinés essayent de refourguer en masse.
De la saleté de poudre aux yeux. Rien à voir, circulez et éteignez vos télés, on sera un peu plus nombreux dans les rues .
Oui, la résistance ça s' organise et ça commence par ce qu' on fabrique de notre quotidien. Je l' écris pour moi, hein ... pour ne pas oublier.
13/09/2009
Toute première fois
... à la Fête de l' Humanité !
TEE SHIRT DU WEEK-END
A lire aussi l' article de Martin Winckler, au sujet des présupposées mutations du virus, ou comment l' escroquerie pharmaceutique se mondialise à coup de menaces interplanétaire -
"Alors même que les évidences épidémiologiques de bénignité de la grippe A H1N1 s’accumulent, l’argument numéro 1 invoqué par les tenants de la vaccination de masse est « la possibilité d’une mutation du virus ». Or, cette éventualité n’est pas seulement scientifiquement improbable, elle est aussi le principal argument qui disqualifie la vaccination : contre un virus mutant, un vaccin ne sert à rien."
(...)
"Ca me fait penser irrésistiblement aux élixirs de jouvence ou à faire pousser les cheveux que les charlatans vendent dans les westerns, avant de quitter la ville nuitamment pour ne pas se faire lyncher au petit matin quand les habitants auront découvert que c’est de l’eau sucrée.
Mais cette fois-ci, le charlatan est le consortium d’entreprises les plus riches au monde, et l’escroquerie est planétaire."
TEE SHIRT DU WEEK-END
A lire aussi l' article de Martin Winckler, au sujet des présupposées mutations du virus, ou comment l' escroquerie pharmaceutique se mondialise à coup de menaces interplanétaire -
"Alors même que les évidences épidémiologiques de bénignité de la grippe A H1N1 s’accumulent, l’argument numéro 1 invoqué par les tenants de la vaccination de masse est « la possibilité d’une mutation du virus ». Or, cette éventualité n’est pas seulement scientifiquement improbable, elle est aussi le principal argument qui disqualifie la vaccination : contre un virus mutant, un vaccin ne sert à rien."
(...)
"Ca me fait penser irrésistiblement aux élixirs de jouvence ou à faire pousser les cheveux que les charlatans vendent dans les westerns, avant de quitter la ville nuitamment pour ne pas se faire lyncher au petit matin quand les habitants auront découvert que c’est de l’eau sucrée.
Mais cette fois-ci, le charlatan est le consortium d’entreprises les plus riches au monde, et l’escroquerie est planétaire."
04/09/2009
To Be
14/08/2009
12/08/2009
10/08/2009
Lost in clouds
Du sommet de la source jusqu' aux rivières, fleuves, mers, océans ... cascade scintillante sur portée decrescendo ... perles de glace, de pluie, de rosée, brume d' embruns, journée cotonneuse à souhait !
"Lost in clouds", en hommage au pétillant Vouvray d' hier, feu de cheminée, agneau, myrtille, chocolat/biscuit, aux tendres saveurs et mesclun d' odeurs...
Musique, Maestro !
08/08/2009
Rouge est mon sommeil
La voix de Maria,
les rideaux rouge velours,
le vin cristallin,
l' hibiscus aux fleurs pourpre
et l' amour revient ... prends garde à toi !
04/08/2009
Thierry de Mey
well, I go ... et bien que j' emporte le portable, je m' en vais plutôt cueillir des champignons et des mûres que des images.
Je vous laisse avec ces 3 vidéos du compositeur-réalisateur Thierry de Mey, qui oeuvre notamment avec la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Etonnant.
Quelques unes des 21 études à danser, drôles et légères, et pas seulement ...
Fables de la forêt, personnages de contes, une composition visuelle tout à fait étonnante ...
S' il vous vient l' ennui, vous pouvez toujours essayer de vous mettre à la musique de table... ça fonctionne n' importe où !
Bize
laure
Je vous laisse avec ces 3 vidéos du compositeur-réalisateur Thierry de Mey, qui oeuvre notamment avec la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker. Etonnant.
Quelques unes des 21 études à danser, drôles et légères, et pas seulement ...
Fables de la forêt, personnages de contes, une composition visuelle tout à fait étonnante ...
S' il vous vient l' ennui, vous pouvez toujours essayer de vous mettre à la musique de table... ça fonctionne n' importe où !
Bize
laure
03/08/2009
29/07/2009
Clef de vôute
De fils en câbles, d' aiguilles en cap, il est aisé de de raccorder des fils qui, sans liens apparents se tissent, créent d' autres entrées/sorties, hier invisibles aujourd 'hui limpides... donner du sens, raccorder l' irracordable !
Des câbles au corps, de l' éléctronique au toucher ...
Souvent, à cette période de l' année, le corps s' expose enfin au soleil, retrouve les essentiels, ce à quoi nous sommes de plus en plus déconnectés, mine de rien, souvent aussi on se rappelle ce que signifie "manger", ressentir les aliments comme bienfait et non comme "consommés". Pauvres de nous qui sommes "mangés" par le consommer !
Les médecines actuelles s' affrontent à coups de médias, l'une progressivement et impitoyablement perfusionnée à la pharmaceutique, l' autre emprunt d' un ancestral bon sens, peut-être pas suffisant mais néanmoins, me semble-t-il, rattaché à des notions corporelles évidentes.
La réflexologie se base sur le principe que les pieds sont considérés comme la représentation miniaturisée du corps humain : à chaque « zone réflexe » correspond un organe, une glande ou une partie du corps. Un toucher spécifique appliqué sur ces zones permet de localiser les tensions et de rétablir l'équilibre (homéostasie) du corps dans les zones correspondantes.( suite ... )
Je cherche, je cherche, ça me passionne mille fois plus que mes câbles d illusions planétaires ...
27/07/2009
DéCâblé-mi, câblé-moi
Les techniciens de l' image sont des êtres câblés mais de moins en moins seuls ... je passe ma vie sur un boat qui s' emmêlent de câbles, entrées mâles, entrées femelles, sorties/entrées , firewire, usb connectique ...
je me demande ce que j' ai bien pû faire dans une autre vie parfois pour me retrouver la moitié du temps à quatre pattes sous les tables ! tsss, tsss ... ici c'est pour brancher et débrancher, me dit que c 'est pas une vie ça !
Les extrémités assujeties à l' éléctromagnétisme ...
Billet immédiat suite au visionnage d' un tournage de danse postée par Laurence, où les techniciens font le ballet tout autant que les danseurs ... drôle de métier !
Dans ma tête Barbara chantait son fax et la beauté des "relations textuelles"... et pour l' avoir vécu, cette belle chanson me fait frisson dans le dos ...
Autissier, l' auteure
Les événements qui se sont produits à cette époque étaient si inattendus et déchirants, que je ne les ai longtemps pas regardés en face. Ils me réveillaient certaines nuits comme on l'est par un robinet mal fermé dont le discret ploc-ploc s'insinue au fond du cerveau. Je les chassais ensuite de mon quotidien.
Quinze ans ont passé depuis les faits. Je suis enceinte. Ce n'est pas seulement le répit que me procure une grossesse paisible qui me pousse à exhumer ces souvenirs. Je crois que j'ai besoin de faire place nette avant que n'arrive la génération suivante. Je me sens aussi mieux armée, adulte à mon tour, pour essayer de comprendre.
Je connais depuis longtemps la manière d'effectuer ce travail de mémoire. Nous avons partagé avec papa le goût d'écrire. Son aventure tient en trois gros cahiers à spirale, tachés d'humidité, que j'ai été, tour à tour, trop jeune puis trop en colère pour ouvrir. De mon côté, j'en ai une vingtaine, mais seul le premier est contemporain des faits.
Il y a à la maison une pièce à moi, toute petite et mal chauffée, attenante au salon, que j'aime appeler mon boudoir et qui est l'ancienne chambre de mes parents. J'y entasse mes passions et mes passe-temps : gouaches, livres toujours relus, rameur d'appartement, petits meubles à retaper, outils, fouillis. C'est là, sur la table à toile cirée jaune, que j'ai disposé les quatre cahiers dont les récits s'entrecroisent. Sur la couverture du mien, j'avais dessiné un bateau sur un océan de fleurs et, en lettres inégales, tracé : " EVA : mon journal ".
Ceux de papa sont de grands formats, avec sobrement dans le coin supérieur gauche : " A bord de Sailahead ; Peter March : 31 octobre 1968 au 15 mars 1969 ", puis sur le suivant, la même mention reprenant au 16 mars 1969, mais sans date de fin et un dernier à la couverture encore plus maculée, qui ne porte aucun titre.
Je caresse les trois reliures, j'ai envie de pleurer, ce doit être la grossesse qui me rend émotive.
J'avais quatorze ans quand il est parti.
Isabelle Autissier s'essaie pour la première fois à la fiction, en s'appuyant sur l'odyssée tragique de Donald Crowhurst, concurrent en 1968-1969 du premier tour du monde en solitaire et sans escale.
Il fit croire qu'il virait les trois caps alors qu'il était resté dans l'Atlantique, avant de se jeter par-dessus bord.
Crowhusrt s'appelle ici Peter March et Autissier tisse un dialogue subtil entre l'ingénieur anglais embarqué dans une aventure qui le dépasse et sa fille Eva, qui découvre, quinze ans après, les livres de bord où son père a consigné sa trahison.
Un récit à deux voix qui sonne juste, comme si l'auteur Autissier connaissait les deux côtés de la barrière: les angoisses du marin et celles de la famille restée à terre.
( Critique L' express Livres )
Quinze ans ont passé depuis les faits. Je suis enceinte. Ce n'est pas seulement le répit que me procure une grossesse paisible qui me pousse à exhumer ces souvenirs. Je crois que j'ai besoin de faire place nette avant que n'arrive la génération suivante. Je me sens aussi mieux armée, adulte à mon tour, pour essayer de comprendre.
Je connais depuis longtemps la manière d'effectuer ce travail de mémoire. Nous avons partagé avec papa le goût d'écrire. Son aventure tient en trois gros cahiers à spirale, tachés d'humidité, que j'ai été, tour à tour, trop jeune puis trop en colère pour ouvrir. De mon côté, j'en ai une vingtaine, mais seul le premier est contemporain des faits.
Il y a à la maison une pièce à moi, toute petite et mal chauffée, attenante au salon, que j'aime appeler mon boudoir et qui est l'ancienne chambre de mes parents. J'y entasse mes passions et mes passe-temps : gouaches, livres toujours relus, rameur d'appartement, petits meubles à retaper, outils, fouillis. C'est là, sur la table à toile cirée jaune, que j'ai disposé les quatre cahiers dont les récits s'entrecroisent. Sur la couverture du mien, j'avais dessiné un bateau sur un océan de fleurs et, en lettres inégales, tracé : " EVA : mon journal ".
Ceux de papa sont de grands formats, avec sobrement dans le coin supérieur gauche : " A bord de Sailahead ; Peter March : 31 octobre 1968 au 15 mars 1969 ", puis sur le suivant, la même mention reprenant au 16 mars 1969, mais sans date de fin et un dernier à la couverture encore plus maculée, qui ne porte aucun titre.
Je caresse les trois reliures, j'ai envie de pleurer, ce doit être la grossesse qui me rend émotive.
J'avais quatorze ans quand il est parti.
Isabelle Autissier s'essaie pour la première fois à la fiction, en s'appuyant sur l'odyssée tragique de Donald Crowhurst, concurrent en 1968-1969 du premier tour du monde en solitaire et sans escale.
Il fit croire qu'il virait les trois caps alors qu'il était resté dans l'Atlantique, avant de se jeter par-dessus bord.
Crowhusrt s'appelle ici Peter March et Autissier tisse un dialogue subtil entre l'ingénieur anglais embarqué dans une aventure qui le dépasse et sa fille Eva, qui découvre, quinze ans après, les livres de bord où son père a consigné sa trahison.
Un récit à deux voix qui sonne juste, comme si l'auteur Autissier connaissait les deux côtés de la barrière: les angoisses du marin et celles de la famille restée à terre.
( Critique L' express Livres )
26/07/2009
Parole d' écrivain
En écho au post d' Helena,
La voix de Marguerite Duras, sur l'écriture, sur sa vie d'écrivain... à l' opposé de ce qu' en dit Marguerite Yourcenar.
La voix de Marguerite Duras, sur l'écriture, sur sa vie d'écrivain... à l' opposé de ce qu' en dit Marguerite Yourcenar.
Pastels
écho de post ...
ANOUK GRINBERG
PASTELS
18 novembre – 19 décembre 2009
A L'ESPACE BERGGRUEN
- Vernissage mercredi 18 novembre -
Depuis l'âge de 13 ans, Anouk Grinberg partage son temps entre le théâtre et le cinéma. Du 18 novembre au 19 décembre 2009, l'Espace Berggruen lève le voile sur une autre facette de sa créativité permanente: le pastel.
Présentés pour la première fois au grand public, une cinquantaine de dessins ouvre sur un monde poétique, où des personnages laissent apercevoir leur monde intérieur, leur capacité à rêver, à être unique, à résister...
L'Espace Berggruen
68-70 rue de l'Université – 75007 Paris
Tél. 01 42 22 12 51 / Fax. 01 42 22 14 44
ANOUK GRINBERG
PASTELS
18 novembre – 19 décembre 2009
A L'ESPACE BERGGRUEN
- Vernissage mercredi 18 novembre -
Depuis l'âge de 13 ans, Anouk Grinberg partage son temps entre le théâtre et le cinéma. Du 18 novembre au 19 décembre 2009, l'Espace Berggruen lève le voile sur une autre facette de sa créativité permanente: le pastel.
Présentés pour la première fois au grand public, une cinquantaine de dessins ouvre sur un monde poétique, où des personnages laissent apercevoir leur monde intérieur, leur capacité à rêver, à être unique, à résister...
L'Espace Berggruen
68-70 rue de l'Université – 75007 Paris
Tél. 01 42 22 12 51 / Fax. 01 42 22 14 44
25/07/2009
24/07/2009
23/07/2009
Joséphine
Visite impromptue au Château de Milandes, dans le Périgord, lieu de vie de Mademoiselle Joséphine Baker et sa "tribu arc-en-ciel", constitué de ses douze enfants adoptés dans le monde entier.
Un univers magique, une salle emplie de costumes de scène pailletés, la voix de Joséphine qui tend à expliquer le pourquoi de ses choix mais surtout un immense chant d' amour.
Une révolutionnaire "moonwalk" d 'un autre genre pour l' époque, qui termina sa vie endettée, mise à la porte de son château. En atteste la photo qui trône dans la grande cuisine où Joséphine est assise sur le marches du perron pour protester contre sa mise en demeure. Néanmoins, elle recevra l' accueil chaleureux de Grâce de Monaco et sera décoré pour son dévouement à la résistance.
Dans une des pièces du château, il est un document rédigé par Joséphine, une sorte de dix commandements dont la dernière phrase dit: " Je serais économe quand je ne serais plus".
Comme Noureev collectionnait les tableaux de maître, villas et autres afin de nourrir la fondation qu' il avait crée pour aider les danseurs qui seraient dans le besoin.
Magnifique voyage de vie ... la musique de The Wiz ( Le magicien d' Oz) trottait dans ma tête pendant tous ce temps, comme un feu d' artifice de joie, d' humeur, d' humour, des revues clinquantes de vitalité insoumise ! j' adore !
Un univers magique, une salle emplie de costumes de scène pailletés, la voix de Joséphine qui tend à expliquer le pourquoi de ses choix mais surtout un immense chant d' amour.
Une révolutionnaire "moonwalk" d 'un autre genre pour l' époque, qui termina sa vie endettée, mise à la porte de son château. En atteste la photo qui trône dans la grande cuisine où Joséphine est assise sur le marches du perron pour protester contre sa mise en demeure. Néanmoins, elle recevra l' accueil chaleureux de Grâce de Monaco et sera décoré pour son dévouement à la résistance.
Dans une des pièces du château, il est un document rédigé par Joséphine, une sorte de dix commandements dont la dernière phrase dit: " Je serais économe quand je ne serais plus".
Comme Noureev collectionnait les tableaux de maître, villas et autres afin de nourrir la fondation qu' il avait crée pour aider les danseurs qui seraient dans le besoin.
Magnifique voyage de vie ... la musique de The Wiz ( Le magicien d' Oz) trottait dans ma tête pendant tous ce temps, comme un feu d' artifice de joie, d' humeur, d' humour, des revues clinquantes de vitalité insoumise ! j' adore !
21/07/2009
Alvin Ailey
La compagnie de danse Alvin Ailey en représentation au Châtelet pour son 50 ème anniversaire.
RFi en dit:
Un demi-siècle déjà que ce fils d’ouvrier agricole né à Rogers au Texas fit ce rêve, celui de faire danser le quotidien des afro-américains en cessant d’être les clowns des blancs sur les estrades des cabarets. Le chemin a été long mais les résultats sont là. Son nom est devenu une légende et s’est imposé comme l’une des compagnies de danse les plus originales et les plus talentueuses du monde.
Invitation impromptue du samedi -
Comme lorsque j' ai entendu du jazz pour la première fois, j ai été assez déroutée en fait, n'ayant pas les clefs du rythme imposé par ces danseurs. Rythme inconnu, différent, pas sûr de savoir si on aime ou pas, j' applaudis pour la performance ne sachant pas trop quoi penser ... pendant que la salle et la voisine de siège applaudissent à tout rompre.
Les corps sont d'une beauté athlétique époustouflante, les entrées et sorties de scène version jogging en arrière ainsi que l' occupation scénique me laissent pantoise ...
Puis vient la danse sur une musique de Bach.
Idem, je ne comprends pas sur quelle portée rythmique bougent ces danseurs ... comme si l' image et le son devenaient tout à coup une troisième voie inexplorée.
... mais comprendre quoi ?
comment "ça" bouge, comment cette figure, pourquoi il retombe là, et pourquoi ça ne tient pas la pose ici ...
"Bah! c'est ça la danse, Laure !", me lance la copine ...
A partir du 3ème ballet, "The groove to nobody business", dont la scène se passe dans le métro, j' ai commencé à comprendre, ça m' a rassurée ...
L' art n'est pas fait pour rassurer, c'est vrai, mais quand même.
'Me suis dit que je manquais sans doute d' enthousiasme dans la dysharmonie, de culture d'expression corporelle ... et de voyages ...
RFi en dit:
Un demi-siècle déjà que ce fils d’ouvrier agricole né à Rogers au Texas fit ce rêve, celui de faire danser le quotidien des afro-américains en cessant d’être les clowns des blancs sur les estrades des cabarets. Le chemin a été long mais les résultats sont là. Son nom est devenu une légende et s’est imposé comme l’une des compagnies de danse les plus originales et les plus talentueuses du monde.
Invitation impromptue du samedi -
Comme lorsque j' ai entendu du jazz pour la première fois, j ai été assez déroutée en fait, n'ayant pas les clefs du rythme imposé par ces danseurs. Rythme inconnu, différent, pas sûr de savoir si on aime ou pas, j' applaudis pour la performance ne sachant pas trop quoi penser ... pendant que la salle et la voisine de siège applaudissent à tout rompre.
Les corps sont d'une beauté athlétique époustouflante, les entrées et sorties de scène version jogging en arrière ainsi que l' occupation scénique me laissent pantoise ...
Puis vient la danse sur une musique de Bach.
Idem, je ne comprends pas sur quelle portée rythmique bougent ces danseurs ... comme si l' image et le son devenaient tout à coup une troisième voie inexplorée.
... mais comprendre quoi ?
comment "ça" bouge, comment cette figure, pourquoi il retombe là, et pourquoi ça ne tient pas la pose ici ...
"Bah! c'est ça la danse, Laure !", me lance la copine ...
A partir du 3ème ballet, "The groove to nobody business", dont la scène se passe dans le métro, j' ai commencé à comprendre, ça m' a rassurée ...
L' art n'est pas fait pour rassurer, c'est vrai, mais quand même.
'Me suis dit que je manquais sans doute d' enthousiasme dans la dysharmonie, de culture d'expression corporelle ... et de voyages ...
20/07/2009
Aphorisme d' Hiver en été
Souvent dans les chaleurs de l'été, je philosophe avec mélancolie
et dès le froid revenu, je peux enfin en rire ...
"Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification..."
Cioran et autres histoires drôles
et dès le froid revenu, je peux enfin en rire ...
"Ce que je sais à soixante, je le savais aussi bien à vingt. Quarante ans d'un long, d'un superflu travail de vérification..."
Cioran et autres histoires drôles
Nothing else
17/07/2009
09/07/2009
...need silence
04/07/2009
3 en 1
Partir d 'une hypothèse,
d' un espace, d'une lumière
Y jeter un corps entier
Et observer le précipité ...
- Essai de mise en espace du corps ... et autres élucubrations ascensionnelles -
Très lointainement mais sûrement, inspiré par la peinture " Les raboteurs" de Caillebotte et de la pièce chorégraphique éponyme de Preljocaj réalisée en 1988 par Cyril Collard.
d' un espace, d'une lumière
Y jeter un corps entier
Et observer le précipité ...
- Essai de mise en espace du corps ... et autres élucubrations ascensionnelles -
Très lointainement mais sûrement, inspiré par la peinture " Les raboteurs" de Caillebotte et de la pièce chorégraphique éponyme de Preljocaj réalisée en 1988 par Cyril Collard.
01/07/2009
Grandir ?
Ce que nous laisse Pina Bausch à Nils et à moi ce sont ces phrases courtes en réponses à des questions et des images très précises.
Vidéo réalisée en mai, Passage III, du projet "Alice aux pays des modernes":
Sortir de sa bulle, s' éveiller, jouer encore, lucidité, devoir sortir, s' habiller en princesse, se mettre un nez de cochon, poser les choses sûres, poser les chaussures à talons, être droit dans ses talons, la boîte de Pandore, trimbaler son vécu
Vidéo réalisée en mai, Passage III, du projet "Alice aux pays des modernes":
Sortir de sa bulle, s' éveiller, jouer encore, lucidité, devoir sortir, s' habiller en princesse, se mettre un nez de cochon, poser les choses sûres, poser les chaussures à talons, être droit dans ses talons, la boîte de Pandore, trimbaler son vécu
Un jour Pina ne demanda plus
Des questions ... il y en aura encore
Des réponses ... il y a en aura encore
comme le sillon est déjà fait, l' eau s' écoulera de la source
30/06/2009
Une femme respectable
A l 'heure de rédiger ce billet qui me tenait à coeur depuis quelques jours, poursuivant cette recherche de la parole de ceux et celles qui dansent, je ne savais pas qu' aujourd'hui même ce billet ferait office d' hommage à la chorégraphe Pina Bausch dont je viens d' apprendre le décès par le billet d' une amie.
Pour ceux qui suivent un peu ce blog, Pina Bausch était une de mes références en terme de création scènique et chorégraphique, parce que ce que 'elle oeuvrait me bouleversait en dedans de moi.
La vie est si étrange de bonnes et mauvaises coïncidences... cette disparition là me touche moi, profondèment ...
Danseuse dans la compagnie du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch depuis 1973, Jo Ann Endicott passe à l' exercice de l' autobiographie sans prétention aucune, si ce n' est l' envie de communiquer les labeurs et joies entre vie de famille et l' exigence de cet art qui pourrait prendre tout l'espace vital.
Sans doute aussi, cette femme respectable a écrit ce livre pour celle qui fût l' Exigence même de sa vie entière, pour le lui offrir, lui faire entendre sa parole.
"Quand Pina était en colère elle m' appelait Jo Ann. C'était quand même rare. En tout cas ces dernières années; mais au début, en 1973, on a eu quelques problèmes entre nous. Il m' est arrivé d' exploser: " Tu es pire qu 'un vampire, je te déteste; ça t' es bien égal que quelqu' un soit en train de crever là, pourvu que ton travail avance !"
"Walzer"-1982
"Comment on en est arrivé à mon solo en maillot de bain bleu roi dans Walzer ?
A l' époque je n' étais pas particulièrement en bonne forme, ni particulièrement aimable. Atmosphère de séparation à la maison. Mes réponses aux"questions" de Pina étaient à l' avenant.
"Question": " avilissement". Ma réponse a donné le solo de ce ballet.
Je traine une immense table sur la scène. j' y arrive toute seule, et malheur à celui qui viendrait m' aider. Je m' arrêtais un certain nombre de fois en répètant: "I don't need your help", etc . avec le regard ...
Autre question: " Montre, est-ce que c'est comme ça chez toi aussi ?"
"Quand tu es assise comme ça, tes jambes sont-elles vraiment grosses, laides et répugnantes ? Et quand tu portes un soutien-gorge, les nichons sont ronds et hauts, quand tu n'en portes pas, ils tombent, il pendent."
Renverser le porte manteau, jeter les vêtements de tous côtés, donner des coups de pieds dans les chaises, mordre dans une pomme pour cracher les morceaux sur le public et brailler sur vous comme un tigre.
Ah, il y aurait encore beaucoup à dire sur mon solo bleu roi, il durait bien quinze minutes. Même si les scènes n'étaient pas jouées, je n'aurais pas pû faire ça sans Pina, ni elle sans moi. Oui, dans Walzer je me suis fait peur à moi-même. Je ne voulais pas être comme ça. Je devenais comme ça.
Entre-temps, d'autres danseuses qui ont des enfants m'ont demandé: " Jo, comment es-tu arrivée à faire tout ça ?" Je ne le sais pas moi-même.
Pour ceux qui suivent un peu ce blog, Pina Bausch était une de mes références en terme de création scènique et chorégraphique, parce que ce que 'elle oeuvrait me bouleversait en dedans de moi.
La vie est si étrange de bonnes et mauvaises coïncidences... cette disparition là me touche moi, profondèment ...
Danseuse dans la compagnie du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch depuis 1973, Jo Ann Endicott passe à l' exercice de l' autobiographie sans prétention aucune, si ce n' est l' envie de communiquer les labeurs et joies entre vie de famille et l' exigence de cet art qui pourrait prendre tout l'espace vital.
Sans doute aussi, cette femme respectable a écrit ce livre pour celle qui fût l' Exigence même de sa vie entière, pour le lui offrir, lui faire entendre sa parole.
"Quand Pina était en colère elle m' appelait Jo Ann. C'était quand même rare. En tout cas ces dernières années; mais au début, en 1973, on a eu quelques problèmes entre nous. Il m' est arrivé d' exploser: " Tu es pire qu 'un vampire, je te déteste; ça t' es bien égal que quelqu' un soit en train de crever là, pourvu que ton travail avance !"
"Walzer"-1982
"Comment on en est arrivé à mon solo en maillot de bain bleu roi dans Walzer ?
A l' époque je n' étais pas particulièrement en bonne forme, ni particulièrement aimable. Atmosphère de séparation à la maison. Mes réponses aux"questions" de Pina étaient à l' avenant.
"Question": " avilissement". Ma réponse a donné le solo de ce ballet.
Je traine une immense table sur la scène. j' y arrive toute seule, et malheur à celui qui viendrait m' aider. Je m' arrêtais un certain nombre de fois en répètant: "I don't need your help", etc . avec le regard ...
Autre question: " Montre, est-ce que c'est comme ça chez toi aussi ?"
"Quand tu es assise comme ça, tes jambes sont-elles vraiment grosses, laides et répugnantes ? Et quand tu portes un soutien-gorge, les nichons sont ronds et hauts, quand tu n'en portes pas, ils tombent, il pendent."
Renverser le porte manteau, jeter les vêtements de tous côtés, donner des coups de pieds dans les chaises, mordre dans une pomme pour cracher les morceaux sur le public et brailler sur vous comme un tigre.
Ah, il y aurait encore beaucoup à dire sur mon solo bleu roi, il durait bien quinze minutes. Même si les scènes n'étaient pas jouées, je n'aurais pas pû faire ça sans Pina, ni elle sans moi. Oui, dans Walzer je me suis fait peur à moi-même. Je ne voulais pas être comme ça. Je devenais comme ça.
Entre-temps, d'autres danseuses qui ont des enfants m'ont demandé: " Jo, comment es-tu arrivée à faire tout ça ?" Je ne le sais pas moi-même.
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