Rencontre interculturelle hier soir... je devais y aller depuis un moment.
Réflexion autour d'un texte en petits groupes, on évoque la violence, celle de l'humain face à l'autre humain, le manque de solidarité finalement et un pessimisme ambiant à ne pouvoir voir que le côté obscur de l'humanité.
Qu'est-ce qui nous empêche donc d' être solidaire ?
En quoi dans notre propre histoire, traumatismes et peurs dressent des verrous... nous empêchent de frapper à la porte d'où parviennent des cris répétés d'un enfant, de ne pas s'enquérir du silence d'un voisin, de penser que le mal est la note fondamentale et dominante ?
Puis un homme est venu parler de la naissance, il a mis des mots sur cet acte d' accompagnement de la naissance d'un petit humain. Un sage femme, comme on les appelle.
C'est étrange comme ses mots résonnaient alors dans ma tête, moi qui avait évoqué ce terme de "sage femme", la veille... et des prémices d'une émotion à partager, enfin à accueillir.
Accueillir. Oui. Joli ce mot, mais à bien y réfléchir...
Tout est fait en sorte qu'on ne sache plus le faire, pressé par la cadence, engendrant plus de maux que d'écoute. La France est un des rares pays européens a si peu accueillir les cultures des diffèrentes façon de naître, de protocoles en protocoles, les césariennes à la pelle...
Cet homme "sage femme" parlait de sa présence, de son rôle finalement d' attente, de faire en sorte que l'autre en face retrouve sa place de sujet, d'encadrer évidemment aussi de ses compétences l'arrivée de la vie. C'était très juste. Il y a une question d'équilibre et de temps à se mettre en présence.
Quand on propose une mise en espace, une mise en espace pour une parole, comme un cri primal dont la violence n'a d'égale que la nécessité à prendre son air pour respirer et exister
et être au monde et à soi-même, on ne fait qu'accompagner un processus, dans son tempo, dans sa vitalité.
L 'attitude d' accueillir demande une grande mise à l'écoute de soi-même aussi pour répondre entièrement à l'autre, à ce qu'il fait naître en lui et aussi en nous.
Et ça c'est difficile, n'est-ce pas, d'être continuellement à l'écoute, si on n'apprend pas à reprendre son souffle ?