@Melody et pour ouvrir le débat...
Merci Melo d'ouvrir le débat à fortiori "gagner d'avance" pour ce film.
En l'occurrence, je ne l'ai toujours pas vu, mais je viens de lire l'
article du monde que tu mets en lien, un des rares négatifs d'ailleurs, donc c'est tout à son honneur que de le lire.
En voici un extrait:
(...)
"de purs clichés.
Certains, les moins nombreux, sont admirables, comme la mère malienne qui veut abandonner son enfant afin qu'il dorme sous un toit. La plupart sont abjects : la sous-prolétaire qui masturbe son nourrisson par pure bêtise, l'adolescente qui suce les garçons pour récupérer son téléphone parce que "c'est un beau portable", le bourgeois incestueux qui invoque le désir enfantin pour se justifier et le policier gradé qui défend ce dernier, sans doute par solidarité de classe."
Maintenant, il m'est donné d'entendre que ce que l'auteur nomment "clichés" s'appuient à mon humble avis, sur quelques faits réels qui sont certainement en deçà de toute fiction. Qu'il n'ait pas envie de les voir comme une vérité, même mise en scène, reste son problème à lui.
La réalisatrice ayant fait un stage intensif dans la brigade, elle en sait sûrement bien plus sur "les clichés" que ce journaliste. Et je vous invite très fortement à lire cette
interview de Maïwenn où elle évoque très concrètement les problèmes liés à la représentation de la violence des mineurs, et le travail effectué avec la Ddass pour filmer les enfants. Parce que lorsqu'il s'agit de
re-présenter les violences pour les dénoncer, on se confronte tôt ou tard à à une responsabilité morale.
Quant à "
l'instrumentalisation des enfants par le scénario et la mise en scène" qui permettraient simplement de dresser les portraits adultes de la brigade, selon le journaliste, et bien j'attends de voir le film pour me prononcer. Mais je pense que la corrélation
entre "violence enfantine VS symptôme adulte" doit bien avoir un lien quelque part. Au vu de l'article, je me dis que ce journaliste est peut être passer à côté du film ou tout simplement pour se démarquer des autres. Voilà, ce que je pense.
A voir...
En attendant, je fais ici un parallèle avec le spectacle de théâtre
"Enfant"de Boris Charmatz, présenté à Avignon cet été, et dont Laurence faisait écho sur le post précédent.
A contrario, après avoir lu des papiers et vu une bande annonce de ce spectacle, il me parait notable que l'utilisation ici des enfants dans une représentation scénique soit un tantinet moins maîtrisée et bien moins habile que dans le film Polisse.
A voir...
Tout ceci alimente quand même une vraie bonne question qui est celle de la représentation en 2011, de l'enfance violentée, qu'elle soit cinématographique ou scénique. Et quoiqu'il en soit, aborder ce sujet n'est jamais vain.