31/07/2012

La Jetée


La Jetée est un film expérimental de science-fiction de Chris Marker, sorti en 1962 et d'une durée de 28 minutes. Ce film, considéré comme un chef-d'œuvre par nombre de critiques et de réalisateurs, est en fait un « photo-roman » ou diaporama, un montage de photographies en noir et blanc avec un narrateur unique et une bande-son réalisée par Trevor Duncan.
 Cela donne à ce récit très singulier un fort contenu poétique et sert à représenter une face de la « réalité » : les souvenirs que l'on a d'un moment de sa vie sont partiels, tronqués et lorsqu'on regarde un album photo, les souvenirs viennent dans le désordre avec des « sauts dans le temps ».
Ce film inspira le film de Terry Gilliam "L'armée des douze singes".

30/07/2012

Pour vos yeux

En ce jour de disparition du cinépoète Chris Marker, dont le regard, l'oeil tentait de nous enseigner le savoir "voir" 
en travaillant la matière nommée mémoire de manière à la rendre et visible et vivante et visionnaire.
Un maître dans l'art du montage pour tous ceux qui sont passés par des études visuelles et sonores, un explorateur engagé, un orateur de l'images pour tout spectateur. Un grand cinéaste du langage.


"Les mots peuvent faire dire tout ce qu'on veut aux images"
Dans son film "Lettre de Sibérie", réalisé en 1957, Chris Marker met en évidence la fonction du montage sonore et du commentaire, dans cette séquence devenue culte. 





« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l'histoire. 
Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l'art.
Cette botanique de la mort, c'est ce que nous appelons la culture. »
Les Statues meurent aussi - Documentaire Chris Marker-1953


"Ce petit film est un brûlot, dont la pertinence ne s'est pas démodée, et qui a pour intérêt de nous interroger : qu'est-ce qui mérite réellement le nom " d'Art " ? que devient l'objet rituel, l'objet sacré, quand il est vidé de sa substance de mystère ? un autre mystère, de l'Art, ou du rebut ?
ici ce qui est intéressant, c'est de se poser la question de savoir pourquoi certains objets et non d'autres, entrent dans les musées, pourquoi ceux qui se rapprochaient de la pensée "blanche occidentale" ont reçu carte blanche, quand le reste n'avait droit qu'aux cabinets de curiosités, comment se fait-il que leur charge émotionnelle ait été à ce point méconnue ? un occident trop imprégné des canons "classiques" de la représentation du monde est resté, et reste encore, trop aveugle à d'autres cosmogonies que la sienne. L'ethnocentrisme est terriblement délétère.
Ce film est un véritable chef d'oeuvre, je ne l'ai vu qu'une fois en entier, et il a changé toute ma vision de l'Art, à 17 ans."

par Anne des Ocreries

Klein d'oeil


Merci...

29/07/2012

Origami sensorielle

Dans le même registre de jeu de construction/déconstruction, mise en espace et perception visuelle,  les oeuvres tracées de l'artiste Felice Varini, qui loin de leurrer son monde, met en place l'illusion d'une forme parfaite en deux dimensions dans la perspective d'un espace en trois dimensions.
Un seul point de vue physique permet à l'oeil de recréer la forme du cercle, carré, triangle, plein ou vide, qui disparait en fragments de lignes dès que le spectateur s'éloigne du point de fuite de la perspective imaginaire.

Felice Varini - Trois triangles bleus
 J'aime particulièrement l'idée de pouvoir pénétrer dans cet espace de fragments qui offre une vision tout a fait neuve de la réalité. Concevoir ainsi que les fragments, les distorsions, pliages, courbes forment un tout qui se révèle d'un seul et même point de vue. Que le cheminement soit aussi passionnant à voir et à inspecter que l'objectif final de sa réalisation.


"Je pars d'une situation réelle pour construire ma peinture. Cette réalité n'est jamais altérée, effacée ou modifiée, elle m'intéresse et elle m'attire dans toute sa complexité. Ma pratique est de travailler "ici et maintenant". Felice Varini

Perception volontaire





Héritière de l’Abstraction géométrique, du Gruppo T, et de l’Op Art des années 1960, Esther Stocker poursuit les recherches autour de la vision optique et de la perception spatiale, dans une approche sociale et contemporaine, influencée par les nouvelles technologies. Ses œuvres s’élaborent au moyen d’un discours mathématique très précis, partie essentielle de son processus de création. La réflexion de l’artiste se centre sur la question suivante : « Comment un système parfait est-il en vérité imparfait ? ». Ses structures géométriques se construisent à partir de modules se répétant à l’infini, qui créent un rythme visuel en apparence régulier dans lequel l’artiste introduit des accidents, générant ainsi un nouveau rythme adjacent. Cette intrusion d’une rupture dans l’équilibre optique, comme dans l’architecture maniériste du XVI ème siècle, permet alors de créer de la surprise et de l’émotion, de briser l’ordre et la dimension plane.



Les installations d' Esther Stocker répondent pour moi, là, maintenant, au travail essentiel de déconstruction d'une image, d'un système de pensée, d'où naissent désir, création, projection et tourment.
Non pour anéantir le système ou le mode de fonctionnement mais pour y accéder et créer les interférences nécessaires à sa compréhension.
Mieux percevoir ce qui se trace, l'accepter comme tel, le reconnaître, et l'idée de briser l'image, la continuité. Ces représentations fragmentaires dans l'espace me paraissent tantôt vertigineuses tantôt géniales, tout est affaire de perception et de la façon dont on la perpétue, dont on la maintient dans sa forme ou pas. Avec l'idée souveraine de dépasser les premières sensations.



25/07/2012

A l'ami G.


J'avais un ami peintre il y a quelques années, nous nous sommes "séparés" au moment où il devenait père et moi vraisemblablement maman... je me souviens de notre dernière discussion, place de la Nation. Dernier échange sans heurts, qui marquait sans qu'on le sache bien le début de la fin d'une amitié, d'une route tracée depuis nos 18, 19 ans. Nos heures de discussions passionnantes, ses "stratégies" parfois agaçantes mais sans doute payantes, sa série de 1001 cartes postales qu'il vendait stratégiquement devant les monuments de Paris, "Aimez-vous l'art ?" était sa phrase d'accroche, et ça marchait plutôt bien. Un artiste marketeur, devenu sans doute plus homme d'affaire aujourd'hui. D' une peinture morcelée en quatre cartes postales il arrivait à donné à l'acquéreur le sentiment de posséder un partie d'un tout qui le faisait voyager dans l'espace-temps. Nous avons vécu au temps des "déchets d'oeuvres" quand tout est devenu jetable, portable, fragmentable. Depuis les premiers soubresauts du web.0, où il devançait les méthodes balbutiantes, s'attaquait déjà au rencontres virtuelles, et m'en racontait ses exploits, ses échecs. Il a toujours eu un temps d'avance et m'avait conseillé aussi le blog, au moment où lui le quittait. J'ai suivi ses toutes premières gammes du peintre qu'il était, qu'il est encore, je le crois, ses premiers tracés de silhouette sur papiers journaux. Son talent résonne aujourd'hui dans d'autres sphères. 
En lisant la lettre de Lorca hier, je pensais à lui. A nos échanges artistiques et de vies, d'avancements, et de doutes, d'échanges riches de nos expériences. Parfois il me manque un frère d'art et d'armes sur la route. Toujours pas trouvé avec qui converser longuement artistiquement avec ceux de ma génération, à part Nils. Génial performer dans son style mais pas écrivain pour un sou. J' éspère que tout va bien pour toi amigo, j'ai eu une pensée à travers cette vidéo, "Freestyle" dans une autre vie !
Bises à toi et aux tiens.




24/07/2012

Federico à un ami

"Tu souffres, et il ne le faut pas. Dessine une carte de ton désir et vis dans ce plan qui doit toujours obéir à une norme de beauté. C'est ce que je fais, mon cher ami... Et ce n'est pas facile ! Mais j'y vis. Je suis un peu hostile à tout le monde; pourtant, la beauté vive que je sens battre dans mes mains me console de tous les déboires. Et comme j'ai des conflits de sentiments très graves et que je suis accablé d'amour, de vilenies, de choses très laides, je m'en tiens coûte que coûte à ma norme de joie. Je ne veux pas capituler. Tu ne dois pas te laisser abattre. Je sais très bien ce qui t'arrive.
Tu es à l'âge triste du doute, écrasé par un problème artistique que tu ne sais comment résoudre. Patience. Ce problème se résoudra de lui-même. Un beau matin tu commenceras à y voir clair. Je le sais. J'ai de la peine à te savoir plongé dans ces sales histoires. Mais tu dois apprendre à en triompher à tout prix. Tout vaut mieux que d'être dévoré, brisé, déchiqueté par elles. J'ai surmonté ces derniers jours à force de volonté une des plus grandes douleurs de ma vie. Tu ne peux imaginer ce que c'est, de passer des nuits entières sur le balcon à regarder la Grenade nocturne pour moi vide sans trouver la moindre consolation dans quoi que ce soit.
Et puis... veille constamment à ce que ton état ne s'infiltre pas dans ta poésie, sinon elle te jouera le mauvais tour d'exposer ce qu'il y a en toi de plus pur aux regards de ceux qui ne doivent jamais le voir. Voilà pourquoi, afin de m'exercer à la discipline, je fais actuellement ces études et livre mon âme au symbole du saint sacrement et mon érotisme à une Ode à Sésostris, à moitié terminée. Je te parle de ces choses parce que tu me le demandes; je ne dirais plus rien de ce qui, malgré moi, me blesse sans coup férir et on ne peut plus sciemment.
Mais je me défends, J'ai plus de courage que le Cid..."

Federico Garcia Lorca à son ami Jorge Zalamea


Alice biss

en montage...
Savoir n'est pas connaître
Cyclique, Alice
Les entrailles pleines
Le poisson rouge est mort, dans l'eau, chaude,
Victime collatérale.
Délice, délice
Pas pû donner plus que rien aujourd'hui à autrui
Relu Lorca et toute sa tripaille à l'air
Je me pendrais bien à des vacances de silence
Relu Woolf, autant sidérée qu'elle
mais où est ma chambre à moi ?
Relu Lou Andréas-Salomé sa technique avec Freud, Rilke, etc
Debussy, un peu...
Pour quelle chemin te prends-tu, Alice ?

23/07/2012

Speed, inspire, respire...


"Dans les contes de fées, les bottes de sept lieues sont des bottes magiques qui s’adaptent à la taille de celui qui les chausse et permettent de parcourir sept lieues en une seule enjambée."

Et ça c'est une trouvaille de taille sur la route !

21/07/2012

Travelling


Peinture de Camilla West

J'ai passé de merveilleuses journées avec trois enfants de 4 à 8 ans, même si ça ne parait pas là, tout de suite, comme étant le fond de mes profondeurs, ça n'empêche en rien d'être animée par la joie, les rires, les enfantillages qui sont des trucs vachement sérieux en fait. Ma pâte à sel n'a rien d'une sculpture de Camille Claudel, mais ce n'était pas tant ça que la difficulté à exprimer les sentiments qui serpentent en sous-terrain. Parfois il faut beaucoup de couleurs et de joie de vivre en surface pour parvenir à descendre et remonter quelques heures. L' été est toujours ainsi. Ya des matins graves et des matins pas graves.
Le tout est de trouver dans quelle matière immédiate où on peut jeter ses sentiments et émotions. Le film ne permet pas cette immédiateté, à mon goût c'est trop long. Le dessin c'est pas mal, l'écriture... mmh douloureusement pas docile, mais la seule valable en état d'urgence. Je ne sais pas si l'expérience sert à grand chose, peut être que si, mais surtout je ne suis pas seule. ça c'est mortelle, la solitude quand on enclenche les traversées. J'essaye d'accepter ce qui monte, j'ai pas de psy à porter de mains, et je n'ai pas envie de cette méthode, il faut affronter ses peurs, ses désirs, les exprimer surtout, c'est difficile de mettre des mots là où ça blesse parce qu'on ne sait pas pourquoi. Juste le sentiment qu'il faille en passer par là comme un palier de décompression. Ce n'est pas un choix mesuré, c'est parfois l'aboutissement de milles et unes recherches inconscientes qui se cristallisent à un moment donné.
"Sur la route", c'est un titre boomerang, celui qui se ramène tout le temps avec tout ce qui va avec. Ce sont les mêmes portes, les mêmes questions, les mêmes états qui cognent, je pourrais faire semblant de rien voir mais honnêtement, faut avancer un peu dans sa route et puisqu' il y a des guides, je mesure comme une chance ce qui m'est encore donnée de franchir, ou d'approfondir. 
C'est le voyage, je l'accepte.

pour Louise


17/07/2012

Variations aquatiques



J'ai remonté quelques amphores de mes plongées profondes, ci-suit les plus fondamentaux sujets. Pour ma part je cherche sans chercher parce que je trouve dans l' fond mais vos commentaires m' intéressent.

16/07/2012

Amphore 13

L'art seul rempart aux destinées... ?

Amphore 12


Tenir son journal de bord loin du mal de mer ...


Amphore 11


J' écris de travers en avant, ça rentre dans les lignes, de gré ou de force.

Amphore 10


Avec moi la connaissance du gag.


Si tu tombes 7 fois, relèves-toi 8

Amphore 9


Invitée au dépassement plus qu' au débordement


Amphore 8


Il y a des jours où  j'en ai rien à foutre d'aller au diable

Amphore 7

Ecris-moi une histoire, s'il te plait...


Amphore 6

Là, un visage quitté par le dépaysement intérieur.
On n'a rien écrit sur toi ?

Amphore 5

Je n'ai rien écris sur toi.


Amphore 4

     A quoi rêve un homme ? et comment on en attrape un ?
 pour un long moment, je veux dire...


Amphore 2

                                               
 Noirs ou blancs, les anges sont des voyous.


Amphore 1


Les personnes qui réparent sont-elles les mêmes que celles des départs ?


Crazy road...


Exposition sommaire et temporaire au Musée des Lettre et manuscrits, à propos de Sur la Route
"de l' écrit à l'écran". 
Bref, de la poussière, de la poussière, ça risque pas vraiment d'être crazy. 
Mais c'est tout ce que j' ai sous la dent.

L' âme miroir de Louise


"J'ai suivi régulièrement depuis le tournage l'évolution de votre travail, et je suis allé, il y a quelques années, avec mes deux fils à la Tate Modern. Ils ont été surpris et émerveillés par votre sculpture géante de l'araignée que vous avez intitulée Maman. Ils n'ont pas été les seuls à être "bluffés", j'ai retrouvé à travers cette oeuvre votre vitalité créatrice et j'étais heureux de la partager avec mes enfants. Je leur ai dit aussi que la femme qui avait inventé cette sculpture avait plus de quatre-vingts ans, qu'il était possible de créer aussi longtemps que le désirait notre âme, notre coeur, notre confiance en soi et notre capacité à inventer des formes comme vous me le disiez quinze ans plus tôt. Vos formes, vos signes sont là présents, il voyagent maintenant à travers le monde et sont autant de petits cailloux qui permettent de comprendre votre chemin, l'intimité de votre démarche.

Un jour, à propos de Francis Bacon, vous disiez que le fait de regarder ses tableaux vous rendaient vivante. Que vous aviez envie de le partager. Et que c'était presque l'expression de l'amour. Avez-vous pensé que l'on peut dire la même chose en étant face à vos sculptures ?"

Camille Guichard
Réalisateur documentaire Louise Bourgeois-
ArteJanvier 2008


13/07/2012

Breakfast at Tiffanys



Post-it:
Film à voir, pour sa musique et aussi pour Audrey Hepburn qui à l'air bien déjanté !
Bon matin léger à vous qui passez...
besos

12/07/2012

Bossa...



En mode bossa nova  sur ma guitare sèche portative que je n'utilise plus guère depuis au moins 6 ans. C'est le rythme que j'aime, les accords, les déliés des doigts, le rythme que j'ai appris, qui me va bien. "Vivo Sohando" est l'une de mes préférées de Stan Getz et Joao Gilberto doucement rythmé, un saxo tantôt sensuel tantôt mélancolique, qu'il pleuve ou qu'il fasse chaud, une tasse de café fumante, entre deux plans de montage, d'une pièce à l'autre, s'octroyer le temps de poser ses accords, c'est bon ça.

11/07/2012

Nous ? (voix du Québec)

Touchée également par ce texte là, cette voix, ce rythme, l'intimité d'un soi d'un nous, d'un peuple, d'une identité humaine sur le terreau d'une révolte collective, celle d'ici et celles d'ailleurs. 



 d'autres aussi riche à entendre ici
NOUS? est un évènement unique de prise de parole, de réflexion sur l'état du Québec, sa démocratie, tenu le 7 avril dernier.
NOUS SOMMES ARRIVÉS À CE QUI COMMENCE.
Diffusion en direct sur la chaîne VOX.

L. Anyways



Tout ce qui n'est pas dit, exprimer finit par faire crever et ce malgré la honte, la bêtise et l'indifférence. 
Le courage qu'il faut pour pas se taire et exister comme on le sent, comme on est au monde et non pas comme on attend qu'on soit.

à la bonne heure !

On a toujours le choix, quoiqu'on dise. Et j'ai adoré m'autoriser cette projection-là:



James Huth, le réalisateur des très efficaces Brice de Nice et Lucky Luke, doué pour la "comédie de genre", réalise une très bonne comédie sentimentale, avec le duo d'acteurs Gad Elmaleh et Sophie Marceau superbe, qui fonctionnent à merveille. Vraisemblable, je veux dire. 
Beaucoup de chutes phénoménales, des coups de théâtre plutôt bien fichus, un petit tour à New York, dans les galeries d'art, un piano bar, des scènes et situations qui s'enchaînent à un bon rythme. 

J'ai hésité un moment, mais en ouvrant la porte d'un petit bonheur peut-être s'autorise-t-on aussi à s'en ouvrir d'autres. Le choix est possible en tout cas de ne pas trop se torturer. Step by step.



08/07/2012

La part des anges

© Laurence Guez

Tout comme un rai perce l’orage trop sombre
Mon cœur noir, soudain, reçut une pensée :
Un souffle léger, plus fugace qu’une ombre
Qui fuit le soleil pour la nuit embrasser.

C’était une pensée douce, pure comme l’est l’huile neuve.
Elle coula en mon corps comme un saint sang rubis.
Renouvelant, nettoyant, elle coulait tel un fleuve
Fertile et serein. Mon âme fut embellie !

Je renaquis alors nourri par cette manne
Qui du ciel a poussé en mon sol profond ;
Abîme d’inconscience qui bénit et qui damne
Où mes idées toutes bouillent en son lointain fond.

Mais les pensées trop pures sont légères comme l’air.
Elles fuient vers le haut des nids trop étranges.
Ma pensée vaporeuse, limpide, riche et claire
S’éleva, m’échappa. Elle fut la part des anges !

Houlegate, Août 1999
Martin Dowle

06/07/2012

Un jour sans fin

Une coupe sonore évaporée et toute la vie s'en retrouve par dessus tête. Seules échappées, les allers- retours vitres ouvertes à couper les rayons d'un soleil couchant sur des musiques de saltimbanques. Dommage qu'il faille aussi conduire sa monture, ça laisse peu de temps pour la traversée des mirages.
Heureusement, il y a les blogs ...

04/07/2012

well, well, well

Allez hop, en piste les artistes! 


Apparences


PORTRAIT PRÉSUMÉ DE GABRIELLE D'ESTRÉES ET DE SA SŒUR LA DUCHESSE DE VILLARS
(tableau anonyme de la fin du XVIème siècle conservé au musée du Louvre)

Un grand rideau rouge ouvert encadre deux jeunes femmes nues dans une baignoire. Un drap blanc est posé sur le bord du bain. La femme sur le côté gauche, supposément la duchesse de Villars, pince le sein de sa sœur Gabrielle d'Estrées, son bras droit reposant sur le rebord de la baignoire. Gabrielle d'Estrées tient du bout des doigts de la main gauche une bague qui pourrait être l'anneau du couronnement de Henri IV, son autre main reposant également sur le rebord de la baignoire.
Derrière les deux femmes un autre rideau rouge dissimule partiellement l'arrière-plan dans lequel se trouve une couturière. On perçoit également une table recouverte d'un drap vert ainsi qu'une cheminée avec un feu rougeoyant. Au-dessus de la cheminée est suspendue une peinture partiellement visible qui montre le bas du corps d'un homme nu avec une couverture rouge cachant les parties génitales.
La tenue du mamelon de Gabrielle d'Estrées est souvent interprété comme une indication de sa grossesse. De fait, elle a donné naissance en juin 1594 à César de Vendôme, un garçon présenté comme un enfant qu'elle aurait eu d'Henri IV. Selon cette interprétation, la couturière prépare des vêtements pour enfants dans le fond et le portrait de la cheminée pourrait être celui du père. Par ailleurs le pincement du téton attire l'attention vers la source du lait maternel de l'enfant à venir.
Une autre interprétation suppose que le tableau est le dernier d'une série représentant la succession des maîtresses d'Henri IV. Comme l'homme représenté dans le tableau au-dessus de la cheminée n'est pas Henri IV, seule la partie inférieure du corps est montré.

03/07/2012

Violoncelleste


musique de La Chambre Rouge, envoûtante à souhait ...

News Québec

Plus de 10.000 vues du Clip sur Yutub depuis le 15 juin;

Un Dub Remix, il y a quelques heures,



&
Une vidéo de Jérémie Battaglia, vidéaste des images Casseroles en noir et blanc utilisées dans la clip,
pour en savoir un peu plus sur la suite du mouvement de résistance au Québec:

Cinq regards sur le mouvement étudiant from Jeremie Battaglia on Vimeo.

De chère et de mots

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01/07/2012

My Banlieue is riche


J''ai bouquiné au soleil, un bon vieux Lucky Luke, c'était l' heure de la récréation, pendant que le slameur Grand corps malade énoncait son slam "Je viens de là", j'effeuillais la Belle Province. Une page pour résumer l'état du Québec, c'est un peu mince, mais ça suffit à comprendre beaucoup de ce qui s'y trame, en terme d'identité.

Etrange mélange d'un week-end de fête, 40 ans de vie d'une banlieue parisienne jusqu'au Québec, avec une même besoin d'existence et de reconnaissance.

Qu'avais-je besoin de m'engager pour une province à des kilomètres de là pour avoir le courage de le faire en bas de chez moi ? Sans doute était-ce plus "facile"de défendre l'ailleurs, même si l'indignation n'a ni territoire, ni ligne horaire. 
Je m'y retrouve, d'autant plus forte à agir ici, c'est essentiel.

Grand Corps malade

Fabienne Verdier, rencontre

  Devenir un corps pinceau-pensant, suspendu à la loi de la gravitation. Apprivoiser le tombé d'un drapé d'encr...